Simon Veyrac, pur produit de la formation albigeoise a décidé,cet été, de sortir de sa zone de confort en s’engageant au Stade Dijonnais. Ce 3eme ligne élevé à la science de la touche made in Arnaud Méla, est venu relever le défi des pensionnaires du stade Bourillot, pour tenter de ramener le club en Nationale. Le plus albigeois des bourguignons va voir débarquer en Côte d’Or ce week-end, de veilles connaissances tarnaises : Les mégissiers du Sporting Club Graulhetois.
Dijon Vs Graulhet une rencontre à suivre en direct web radio via Le #MagSport, samedi dès 18h20.

Une nouvelle aventure commence pour toi, l’enfant du Tarn et de la formation albigeoise. Tu as un peu cassé le cocon pour traverser la France et débarquer en terre bourguignonne ?
Comme tu l’as dit, cela faisait un petit moment que j’étais à Albi. J’y suis arrivé en Crabos puis j’ai pu faire mes classes en espoir avant de monter en première avec Arnaud (Méla). Je pense que c’était le moment pour partir d’Albi, prendre du plaisir et aussi du temps de jeu.

En arrivant à Dijon, tu découvres un nouveau club mais également une nouvelle division, la Nationale 2. Quels sont les éléments qui t’ont amené à relever ce challenge ?
Je t’avoue que je voulais jouer au rugby. Au vu de ma dernière saison, je n’avais pas trop pris de plaisir et je voulais reprendre du plaisir dans une équipe joueuse qui joue au rugby. Dijon a cet ADN là et au vu de ce qu’ils veulent proposer, c’était un beau challenge à relever et, clairement, il m’en fallait un nouveau.

On connaît le slogan de Dijon » humains et ambitieux « . Ça te colle un peu à la peau ?
Un peu, oui. Je t’avoue que c’est un club très famille où tout le monde se connaît avec une très bonne ambiance, que ce soit en haut ou en bas. Personne ne se prend pour un autre et c’est très bien, au niveau de l’accueil, il a été exceptionnel donc je n’ai franchement rien à redire.

Tu es arrivé à Dijon dans un moment un peu particulier puisqu’ils venaient d’être relégués de Nationale à Nationale 2. Avec les anciens qui sont restés, comment est-ce que vous avez fait pour tirer un trait sur le passé et vous projeter vers le nouveau challenge ?
C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de turn-over avec une vingtaine d’arrivées et une vingtaine de départs. Il y a des anciens donc il ne faut pas ressasser le passé mais s’en rappeler et se dire les choses au niveau de ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Il faut aller de l’avant pour faire au mieux, faire une bonne saison et essayer de reprendre du plaisir au vu de la saison passée .

L’objectif pour le moment sont les phases finales ? On y va step by step à Dijon ?
Avoir une bonne dynamique mais surtout produire du bon jeu et du bon rugby et on verra ensuite ce qu’il se passe. La saison est très longue donc ça ne sert à rien de faire des plans sur la comète.

Tu nous parles un peu de la présaison dijonnaise, comment est-ce qu’elle s’est passée ?
Ça a été une présaison très, très dure pendant 3 semaines où on a vraiment fait que du physique, c’était dur mentalement. On a ensuite un petit peu toucher du ballon, on a commencé à parler du projet de jeu, ce qui a encore été trois semaines intenses et derrière, on a de suite enchaîné sur les matchs amicaux qui ne nous ont pas trop souri. On perd les deux premiers contre Stade Métropolitain et Chambéry, on a eu beaucoup de pétés, il y a eu une hécatombe et là, on commence à récupérer des mecs. C’est le début, il faut que tout le monde se trouve et on sait que ça va être long mais il faut que l’on soit prêt pour le premier match contre Nîmes qui s’annonce très, très dur.

La seconde rencontre te rappellera ton Tarn natal puisque c’est la réception de Graulhet ?
Oui, tout à fait (rires). Ça fait plaisir de jouer contre Graulhet et contre des mecs que je connais et avec qui j’ai pu jouer. Ça me fera plaisir de les revoir et d’entendre un peu l’accent du Sud-Ouest parce qu’ici, ça manque un peu.

On va aussi parler de toi personnellement. Comment est-ce que tu t’es intégré dans le collectif et dans la vie de groupe ?
Très bien, comme je te l’ai dit, les anciens m’ont très bien accueilli , le club et tout autour, la ville est top. Franchement, je n’ai rien à redire, maintenant, on verra au fil de la saison comment ça se passe mais déjà, il y a un bon groupe et une bonne ambiance donc c’est le principal.

On va également parler du Sporting Club Albigeois car, on ne va pas se mentir, tu as toujours une forte attache. Tu nous as dit que tu nous avais écouté à la radio pour le match contre Blagnac Rugby, la semaine d’avant, tu avais regardé et Albi et Graulhet, Albi pour le côté cœur et Graulhet parce-que ce sont tes futurs adversaires. Tu as quand même toujours ce club d’Albi dans un coin de la tête ?
Ca a été mon club formateur, je crois que j’y suis resté 8 ans donc j’y ai de très beaux souvenirs et j’ai pu m’y faire des amis pour la vie. Je t’avoue que je regarde tout le temps un peu ce qui s’y passe mais c’est normal, je suis de là-bas donc je garde tout le temps un œil sur Albi.

On va revenir sur tes cinq saisons avec l’équipe première, on se souvient de ta première apparition et même de ta première présentation au Stadium. Petit à petit, tu t’es fait ta place au soleil et tu dois aussi en garder quelques souvenirs marquants ? J’imagine qu’il y a le match contre Rouen mais pas que ?
Je t’avoue que, la première année, je ne matchais pas trop avec la première mais j’étais dans le groupe, souvent en 25e. Il faut en passer par là, il faut apprendre et on avait vécu une saison exceptionnelle avec les espoirs où on finit vice/champion de France, on avait rempli nos objectifs avec les espoirs et ça, c’était bien. La 2e année, j’ai eu la chance de matcher beaucoup plus, il y a eu Rouen mais on ne va pas retomber dedans, c’est fait. Après, au fil des saisons, j’ai joué de plus en plus et, franchement, j’en garde un très bon souvenir avec notamment un bagage de touche qui a été assez incroyable sous Arnaud (Méla) et Mathieu (André). Donc oui, je garde quand même de très bons souvenirs.

Avec aussi des supporters qui t’avaient un peu adopté. Tu étais l’un des chouchous puisque tu étais un pur produit de la formation albigeoise ?
C’est normal, quand ils voient que tu bosses et que tu montes les échelons petit à petit, ils s’intéressent forcément à toi après. C’est sûr qu’il faut aussi que tu le montres sur le terrain et que tu sois bon mais les bénévoles étaient tops, il y avait une bonne ambiance, on savait bringuer, dans le jeu, quand on voulait, on pouvait. C’était franchement top, une très bonne ambiance.

Où est-ce que tu vois Albi dans le championnat de Nationale cette année ?
Dans les 6, je pense franchement qu’ils vont accrocher les 6, ça va être dur parce-que ça s’est renforcé de partout, on voit les deux clubs relégués de Pro D2 où c’est très fort. Les mecs qui ne se sont pas qualifiés ou ceux qui l’ont fait mais n’ont pas passé les demies se sont aussi renforcées dont le niveau est passé un cran au-dessus.

On va revenir sur Dijon avec une question un peu plus décalée. On sait que tu as découvert le public de Bourillot lors du match contre Nuits-Saint-Georges mais as-tu découvert l’un des lieux mythiques de Bourillot, la Grotte ?
On l’avait un peu inauguré l’année dernière avec Albi quand on avait gagné le premier match. J’attends le premier match à la maison mais on dit beaucoup de bien de la Grotte (rires).

On te remercie et on te souhaite une très belle saison sous tes nouvelles couleurs bourguignonnes
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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