Le manager du Rennes Étudiants Club nous a tenu un discours lucide emplît de déception et de frustration tant l’équipe bretonne est passée près d’empocher sa première victoire en Nationale. Kevin Courties était conscient que ses joueurs avec un brin de pragmatisme auraient été un véritable casse tête pour les albigeois mais a surtout retenu les fondations solides qui ressortent de cette rencontre, malgré la défaite (10-6). Avec ce point de bonus défensif les rennais ont démontré qu’il faudrait compter avec eux, tout en stipulant en creux le manque d’humilité du SCA qui s’est évertué à chercher un bonus offensif avant de construire sa victoire. Une chose est sure les albigeois seront attendus de pieds fermés au match retour.

A la fin du match, on sentait de la frustration car tu avais peut-être l’impression qu’il y avait quand même la place pour faire autre chose aujourd’hui ?
Oui, je pense qu’il y a des situations qui peuvent être discutables. Maintenant, c’est la vie, ce sont des décisions mais je pense que sur la dernière mêlée, on est quand même sur l’avancée. On est plutôt dominant sur l’ensemble de la partie donc on n’aurait pas volé le fait d’avoir au moins une pénalité sur cette pénaltouche, je pense que ce n’était pas volé surtout qu’il n’y a pas une situation de déséquilibre, du moins d’alternance de la conquête là-dessus. On a plutôt été régulier sur le match, on fait une faute flagrante mais sinon, on n’est pas trop pris. Sur cette dernière situation, on a un rapport de force qui nous est clairement favorable et on nous demande de lâcher le ballon alors qu’il y a une situation tout à fait similaire en première mi-temps qui est contre nous donc je me questionne un peu. Ce sont des petits points qu’il faut que j’éclaircisse mais ça ne se joue pas forcément là-dessus, on est passif sur le premier essai, j’avais évoqué avec toi le fait que l’on était parfois un petit peu attentiste et là, on est en plein dessus. Sur ce qui amène le 2e essai sur le maul, on pourrait aussi rediscuter d’une situation de coin volant, c’est toujours un peu particulier mais il y a aussi deux jeux au pied qui ne nous permettent pas de nous installer dans le camp adverse. On a du mal à s’installer dans le camp adverse mais chaque fois qu’on y est rentré, on a mis des points donc oui, il y a une part de frustration. Par contre, on vient prendre un point de bonus défensif chez un concurrent à la montée en Pro D2, on n’est pas mécontent de ça et on va continuer d’y aller.

Et puis, c’est le premier point de l’histoire de Rennes en Nationale ?
Oui, c’est le premier point de l’histoire de Rennes en Nationale (rires). On aurait préféré qu’il y en ait un petit peu plus mais on sait que le parcours va être long. Ce qu’il faut maintenant, c’est continuer de progresser.

Prendre un peu plus de maturité pour arriver à rester dans le match et avoir une prestation linéaire ?
Je ne sais pas s’il y a eu un manque de maturité sur le match mais il y a eu un manque de précision technique. Les choix ont globalement été plutôt conquérants hormis sur la conquête avec l’enchaînement de coaching, il y a eu un peu de bazar sur ce week-end mais je pense qu’on aurait pu faire des choses un peu plus précises techniquement. C’est surtout ça qui vient me chafouiner sur ce retour.

Un regard sur cette équipe d’Albi ?
Ils ont été plutôt efficaces, ils ont quelques fois créé du danger et en plus, ils se sont bien nourris de notre jeu au pied long et mal fermé derrière donc ils ont créé du danger. Ils ont des joueurs capables de sortir des petits coups. J’ai un regret, c’est que je pense qu’avant d’aller chercher un bonus défensif, on peut prendre le score. On mérite d’avoir l’estime de construire un match, tout le monde ne prendra pas des bonus offensifs contre Rennes, ce serait bien qu’on ne l’oublie pas. On vendra chèrement notre peau et ça fait partie des petites choses qu’avec le temps, j’ai appris personnellement.

Pour finir, c’est un bloc qui est chaud et épais. Suresnes, Albi et VRDR, c’est une entrée en matière assez copieuse ?
Dès lors que tu es en bas, c’est toujours copieux, il n’y a pas de souci. Il va falloir les jouer mais ce sont surtout les blocs de 5 derrière qui vont s’enchaîner qui ne vont pas être évident à gérer. On a conscience qu’il y a du défi et des choses à faire, on va bosser et bosser, surtout bien soigner les petits bobos parce qu’il faut enchaîner les matchs. Ça va être un long parcours mais on va s’en sortir, on va en voir le bout, j’en suis convaincu.

On peut dire que vous avez envoyé un message aujourd’hui ?
J’espère qu’on en a envoyé un (rires). En tous cas, on ne va pas lâcher et on va essayer de rendre la partie dure à toutes les équipes que l’on va jouer.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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