Graulhet pour sa première en Nationale avait endossé ses habits d’apparats en mêlant la joute face aux varois de la Seyne sur Mer, à une matinée dédié à un hommage au regretté Guy Laporte dont le stade arbore dorénavant le nom ainsi qu’une effigie. Les mégissiers qui disposent en outre d’un mur du cuir où les supporters peuvent apposer leur nom, sont en train de relancer une dynamique de club mixant identité locale, convivialité et défi sportif. C’est totalement dans le prolongement de cet esprit ancré dans un passé illustre, mais irrémédiablement tourné vers le futur que le public et les joueurs ont été généreux dans leurs rôles respectifs tant dans les travées que sur le pré. Avec des tribunes bien garnies et bouillonnantes ainsi que des joueurs ayant enfilés le bleu de chauffe, il n’en fallait pas moins pour que les rouges et noirs tiennent têtes durant la majeure partie du match, à la bien fringante armada de l’US Seynoise. Mais une touche approximative et une mêlée trop souvent sanctionné, auront eu raison des intentions Graulhetoises, face à des méditerranéens plus pragmatiques et tueurs dans les moments charnières de la rencontre. Défaits 20 a 26 malgré deux beaux essais qui ont embrasé Noel Pelissou, les Graulhetois pouvaient nourrir quelques regrets après ce baptême du feu qui aurait pu ponctué d’une autre manière cette grande fête de la renaissance sportive du club. Raia Mara le jeune talonneur centre-tarnais, nous a donné son opinion après la rencontre tout en promettant aux aficionados du SCG de leur faire honneur dans un futur proche, à commencer lors du déplacement chez les ex pensionnaires de Nationale 1 : le Stade Dijonnais. Dans cette ville qui vit rugby, l’impulsion donnée par Guy Laporte et bien relayée par la génération Montbroussous, Montels, Maurel, Jauzion, pourrait dans l’avenir, replacer la cité du cuir sur la carte de l’ovalie.
Dijon Vs Graulhet une rencontre à suivre en direct web radio via Le #MagSport, samedi dès 18h20.

Premier match de Nationale 2 et ça a été une dure bataille. On a vu que vous vous étiez envoyés comme des damnés mais ça n’a pas suffi ?
Pour le coup, on a travaillé toute la semaine avec le groupe sur La Seyne, on a essayé de mettre en place un système de jeu qui pouvait les contrecarrer mais malheureusement, ça n’a pas payé. Dans l’ensemble, on a fait une bonne première mi-temps, on a réussi à faire jeu égal puis la seconde période a été assez compliquée mais on retient quand même beaucoup de positif pour le premier match. Je pense qu’on ira faire un coup à Dijon parce qu’on va bien bosser cette semaine.

Vous emmagasinez aussi de l’expérience car c’est ce genre de match qui va vous faire progresser toute la saison. C’est la première fois que vous jouez contre des équipes de ce calibre qui sont quasiment toutes semi-pros tandis que vous, vous êtes le » petit poucet » avec le plus petit budget. Il va falloir beaucoup de cœur et d’expérience à Graulhet pour soulever des montagnes ?
Bien sûr mais ça, on en a parlé avec notre entraîneur Jean-Chris. C’est vrai qu’on a le plus petit budget, on va se battre comme on peut avec nos armes et c’est pour ça qu’on va essayer de travailler plus dur que les autres, peut-être un peu moins en termes de temps de travail mais, en tous cas, on va travailler très dur et essayer de rendre fier notre public.

Ce public a joué son rôle de 16e homme pendant tout le match. On l’a senti pousser dans les moments durs, il vous a galvanisé ?
Oui, c’est important. C’est vrai qu’on les sent et qu’on les entend à chaque fois, ça nous pousse et je sais que ça nous a beaucoup aidé l’an dernier dans les matchs qui étaient quand même assez difficiles et qui se sont parfois joués sur les fins de rencontre. On les sent à chaque fois et je suis un peu déçu pour eux parce qu’il y avait du monde et je pense qu’on aurait pu faire beaucoup mieux.

Prochaine étape, le déplacement à Dijon. Est-ce que tu as pris un bon jeu de cartes et un bon film car le voyage en bus va être long ?
Non, non, on va rester avec les copains. Je pense qu’on a beaucoup de travail et qu’on va travailler sur la vidéo dans le bus, peut-être pas pendant 10 heures mais il y a quand même du travail.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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