#Rugby – Nationale 2 / Jérémy Russell (Niort) : «Il y a un engouement incroyable autour de ce club»

L’ex ouvreur du Sporting Club Albigeois, après 4 saisons en terres cathares découvre les Deux-Sèvres et le Niort Rugby Club. Au pays du mutualisme, dans ce club niortais qui grandit de jour en jour, Jérémy Russell retrouve personnellement une joie de vivre et un engouement certain pour le projet de club qui s’était un brin estompé lors de sa fin d’aventure dans le Tarn. Alors que le RCN va découvrir la nouvelle division Nationale 2 et que l’ex Montois et agennais s’acclimate à ses nouvelles couleurs, la ferveur entourant ce club fut une des belles surprises à son arrivée. Mais Jérémy Russell ne renie pas son passage au Sporting Club Albigeois, un club et une ville qui lui a permis de faire de belle rencontre et surtout de vivre des épopées certes inachevées, mais humainement enrichissantes .

Crédit photo Jacques Massine – Le #MagSport

 

Après 4 ans de bons et loyaux services au Sporting Club Albigeois, tu es parti relever un nouveau défi en Nationale 2, à Niort. Qu’est-ce qui t’a amené à choisir cette destination ? 

 

Premièrement, j’avais envie d’un peu de changement. J’ai un très bon ami qui joue à Niort, Jean-Baptiste Bretagnolle, que j’ai eu au téléphone et dans nos conversations, on a parlé de ce club. Il ne m’en a dit que du bien et, en connaissant un peu le rugby, ils étaient quand même très bien partis sur les phases finales donc ça s’est fait assez rapidement. J’ai eu les entraîneurs au téléphone assez vite et je n’ai pas non plus trop cherché à réfléchir sur ce club car j’allais aussi pouvoir allier rugby et vie de famille étant donné que c’était un secteur sur lequel ma femme travaillait. J’ai 28 ans et j’avais aussi envie de poser notre vie de couple, notre jeune vie de couple que j’ai donc pu allier au rugby et c’est quelque chose qui me plaît pour l’instant. 

Tu arrives dans un club en pleine dynamique qui, sous la férule de Gilbert Nazare et de son équipe, est en train de grandir, de se structurer et d’aller  » pousser son plafond de verre  » ? 

 

Exactement, dès ma première venue, j’ai été très surpris en découvrant la ville, quelques partenaires et quelques supporters. Il y a un engouement incroyable, déjà de par leur accession en Nationale 2 et puis ces phases finales auxquelles ils ont pu goûter, ça s’est peut-être arrêté un peu tôt pour eux. J’atterris dans un club avec beaucoup d’ambitions et qui font les choses dans l’ordre, avec également une ville qui est derrière ce club et ça, c’est quelque chose que je n’avais pas trop. Je vais découvrir ça et c’est avec beaucoup d’impatience que j’attends les premiers matchs.

En plus, tu n’arrives pas seul puisque, le hasard faisant bien les choses, Quentin Pilet et Leka Tagotago, deux anciens Albigeois, ont suivi tes pas. Tu as également découvert un ancien Albigeois, Stéphane Guénin ? 

 

En effet, c’est assez rigolo. Le coach me demandait s’il y avait des joueurs disponibles pour venir à Niort et goûter à ce projet-là donc j’en ai parlé à Quentin et Leka et les choses se sont ensuite faites naturellement. Je pense qu’ils en diront autant de bien que moi et, en tous cas, le fait de les côtoyer tous les jours est très plaisant. Je les vois aussi qui sont épanouis, on prend beaucoup de plaisir en découvrant les mecs et, je me répète, on a hâte de commencer les matchs. 

Parle-nous un peu du staff qui est mené par Laurent Dossat

 

Laurent Dossat est le manager et l’entraîneur des avants et Bertrand Cazamayou est l’entraîneur des 3/4/. Ils se complètent très, très bien et je suis très content d’être dirigé par ce duo d’entraîneurs qui est aussi plein d’ambitions, plein d’envie, qui nous propose des choses qui sont très intéressantes et qui, je pense, vont amener du bien à l’équipe. Ce sont des gens qui sont très proches du groupe, qui essayent de faire passer leurs valeurs de famille et de copains car c’est aussi important quand on est sur le terrain. En tous cas, c’est un très bon début, j’avais déjà un très bon pressentiment et ça ne fait que le confirmer. 

Quand on suit ton parcours, tu remontes petit à petit vers le Nord : Mont-de-Marsan, Agen, Albi, maintenant Niort. Quelle est la prochaine étape ? Rennes, Vannes, Rouen ?

 

C’est vrai que c’est assez rigolo (rires). Je suis de Montpellier et je suis plutôt resté dans l’Ouest, côté océan déjà par rapport à ma femme car elle a toujours travaillé de ce côté-là pour son boulot. Je remonte dans le Nord mais le rugby nous fait découvrir des régions et ça, c’est plutôt cool, en tous cas, la région des Deux-Sèvres est plutôt sympathique, je vais avoir le temps de la découvrir. A long terme, avec ma femme et même si on ne sait pas de quoi l’avenir est fait, on aimerait quand même retrouver notre petit sud. 

On va parler des ambitions du Niort Rugby Club. L’année dernière, ils n’étaient pas loin d’accéder à la Nationale, qui était l’objectif, et ils se sont pris les pieds dans le tapis en phases finales donc j’imagine que cette année, c’est toujours l’objectif d’aller rejoindre l’étage au-dessus et d’y retrouver ton ancien club, le Sporting Club Albigeois ? 

 

Exactement, c’est quelque chose qui va être fait étape par étape. On va dire que j’ai connu avec Albi les ambitions de vouloir viser l’étage supérieur et c’est vrai que l’on joue pour ça mais aussi surtout pour des titres. Le club se donne les moyens, c’est très important, il a effectué des recrues cette année pour justement apporter un petit plus à l’équipe et remplir les ambitions et les objectifs. On a repris le 12 Juillet et on travaille très, très bien et je pense qu’on a tous hâte des premiers matchs amicaux pour voir ce qu’on est capable de faire mais surtout aussi de commencer le championnat pour ensuite vite attaquer ces phases finales et aller chercher quelque chose. 

On sait que vous êtes un club qui a un pied dans le professionnalisme et un pied dans la pluriactivité.  Combien y a-t-il de pros et de pluriactifs de chaque côté ? 

 

Je ne veux pas dire de bêtise car je ne sais pas exactement mais je dirai qu’on doit être entre 10 et 15 joueurs exclusivement professionnels et tout le reste des joueurs est pluriactif. C’est un fonctionnement qui est super et moi, en tous cas, je tire mon chapeau à ces mecs-là qui arrivent à faire le boulot et le rugby. En plus, ce qui est extraordinaire, c’est qu’aujourd’hui, les entreprises libèrent tous les mecs pour pouvoir s’entraîner tous les jours et je trouve ça hyper cool. Je sais que c’est un vœu du président de pouvoir continuer à avoir ce fonctionnement sur les étages supérieurs et moi, je trouve ça hyper bien parce-que l’après-carrière est important. Je pense que quand on arrive à allier les deux, ça n’est que du bonus car ce n’est jamais évident de basculer dans le monde professionnel quand on arrête sa carrière et quand on peut faire les deux, je pense que c’est le mieux. 

Toi, avec le compteur des années qui passent comme pour tout le monde, est-ce que tu commences à réfléchir à, peut-être un jour, basculer dans la pluriactivité ? 

 

J’allais dire que c’est une question piège et ma femme m’en parle très souvent. J’y pense beaucoup, j’ai un diplôme de préparateur physique et là, je suis inscrit à un Bachelor Marketing & Vente mais aujourd’hui, c’est vrai que je serai incapable de dire exactement ce que je veux faire parce-que comme beaucoup de choses me plaisent, je sais que je serai capable de vouloir entraîner. Il y a aussi la communication et les réseaux sociaux qui m’intéressent énormément et pour la petite histoire, ça fait quand même quelques années que je suis le coiffeur attitré de l’équipe dans laquelle je joue, ça fera rire quelques mecs car je sais que pas mal d’Albigeois étaient contents de venir dans les vestiaires pour une petite coupe après l’entraînement. Il y a beaucoup de domaines qui m’intéressent, je m’intéresse à beaucoup de choses, j’ai discuté avec beaucoup de partenaires mais pour être honnête, je ne me suis pas penché sur le métier exact que je voudrai faire une fois que j’aurai raccroché les crampons. 

On va aussi parler de tes 4 ans au Sporting Club Albigeois. On peut dire une chose, c’est qu’au bout du bout, tu en retireras des amitiés indéfectibles pour la vie avec ce groupe qui a tout vécu ? 

 

Pour en revenir sur ton article avec Gianni, c’est exactement ce qu’il a dit. Sportivement, on va dire que c’est négatif car notre objectif était de monter en Pro D2 et ça n’a pas été le cas mais par contre, le rugby c’est aussi ça et c’est même plus que des amis. On a créé des liens de par les choses qu’on a pu vivre au rugby et ce sont des mecs que je pense et j’espère voir à l’apéro comme on a pu faire un nombre incalculable de fois pendant 4 ans. Ce sont des amitiés que j’espère garder pendant des années mais je pense qu’on a tellement de liens forts que je ne me fais pas de souci pour ça. 

On sait que le rugby est un melting-pot d’émotions. Quelle est celle que tu retiendras de ton passage à Albi ? 

 

Je pense que tu dois t’en douter, c’est cette demi-finale retour perdue à Rouen. Elle est marquante parce-que c’est une injustice, quand on est sportif, on sait quand on perd contre plus fort que soi et qu’on ne maîtrise rien. C’est quelque chose qui est encore marqué et qui le sera à vie car en fait, quand on parle avec des gens du milieu du rugby qui ne sont même pas de la ville ni du club, ils ont aussi ce souvenir-là. Donc, c’est quand même assez triste d’avoir un souvenir marquant comme ça dans le rugby et, en tous cas, j’espère que ça n’arrivera plus. 

Est-ce que ta dernière année ne te laisse pas un sentiment d’inachevé, de ne pas avoir fait une dernière rencontre ou une dernière sortie au Stadium sous les ovations du public ? 

 

Absolument. J’ai envie de te dire qu’un peu comme toutes cette saison-là, il y a beaucoup d’eau et de vin, c’est peut-être comme ça que ça devait se finir en fonction du destin. J’ai eu le malheur de me blesser avant les phases finales donc je n’ai pas pu goûter une dernière fois à ça et, comme tu le dis, fouler le terrain parce qu’en plus, je me suis blessé à l’entraînement. Ça, c’est quelque chose qui me reste un peu en travers de la gorge mais c’est aussi ça le rugby, je pense que si on pouvait maîtriser les blessures, beaucoup le choisirait autour de moi. C’est vrai que c’est assez frustrant d’être sorti comme ça. 

Comment est-ce que tu résumerais tes 4 ans à Albi en quelques phrases ? 

 

J’ai envie de dire incroyables car j’ai vécu des choses. J’ai connu un entraîneur extraordinaire qu’est Arnaud Méla mais aussi Jérémy Wanin, je ne veux pas l’oublier, car ça a été un duo d’entraîneurs qui m’a énormément fait progresser et qui m’a filé les clés du camion pendant trois ans, qui m’ont fait vivre des choses incroyables parce qu’on a quand même vécu des phases finales. Ce sont eux aussi qui ont généré ce groupe et ces amis que l’on a pu se créer pendant ces années-là donc moi, je n’en garde que de très bons souvenirs. 

Quel est ton mot d’ordre, ton leitmotiv pour cette première saison chez les Niortais ? 

 

C’est reprendre beaucoup de plaisir. C’est un mot qu’ils utilisent énormément ici, la banane, et j’ai surtout envie de retrouver cette banane, ce plaisir, ce goût du rugby. Je me suis blessé et je sors d’une saison un peu en demi-teinte donc j’ai vraiment envie de m’amuser mais aussi d’engranger le maximum de temps de jeu parce-que là, il y a une super concurrence et de supers mecs. Je vais me répéter encore une fois mais c’est vraiment prendre du plaisir, jouer et aussi aller au bout de nos objectifs et de nos ambitions avec Niort parce qu’il y a de quoi faire. 

 

On te souhaite un joli rebond dans les Deux-Sèvres et à très bientôt sur les ondes du #MagSport

 

Merci beaucoup et à bientôt.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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