Le Sporting Club Appaméen a vécu un été agité en coulisses suite à son refus d’accéder à la Nationale 2. Les ariégeois qui évolueront donc en fédérale 1 une quatrième saison consécutive, ont repris le chemin des terrains et effectué une première rencontre amicale face au Sporting Club Albigeois (Nationale 1). Malgré la défaite 24-12 face à un adversaire évoluant deux divisions au dessus, les damiers qui n’étaient qu’à 5 petits points des albigeois quelques minutes avant le coup de sifflet final, ont fait preuve d’une abnégation, d’un courage et d’une solidarité sans faille. Pour Romain Boscus, quelques mois après avoir raccroché les crampons, voir ses ex coéquipiers avec le prisme du technicien ferrailler de la sorte, est un gage de valeur lui laissant espérer de belles choses. L’ex arrière/ouvreur de Rodez et Pamiers est persuadé qu’avec un tél état d’esprit ses gars seront fin prêt pour le début du championnat en Septembre.

Ça doit te faire bizarre de ne plus être sur le terrain et avoir quelques fourmis dans les jambes de voir les anciens copains et coéquipiers sur le pré ?
Ce qui est dur, c’est qu’on vit le truc par procuration. En fait, on n’est plus acteur de rien, on bosse la semaine pour préparer mais après, le reste appartient aux joueurs. Il est sûr que l’envie y est mais maintenant, on est sur le côté, c’est un autre challenge qui se présente à moi et je le prends à cœur parce-que je m’y suis aussi préparé. Je prends un autre plaisir mais c’est certain que ça va me manquer au début.

L’été de Pamiers a été un peu agité avec une montée en Nationale 2 qui a ensuite été refusée. Vous êtes restés en Fédérale 1 avec un effectif assez resserré sur l’ADN ariégeois ?
C’est ce qu’on voulait dès le départ. Au moment où on a la montée en Nationale 2, notre volonté était d’intégrer quelques jeunes du centre de formation qu’on avait créé cette année, le fait est que ça a été un peu chaud à l’intersaison et on compte sur eux. Sur 40 joueurs, on avait 23 Ariégeois donc l’ADN est là et on n’aura pas à le créer, on voit que ce soir face à Albi, une équipe vraiment massive physiquement et, je pense, plus prête que nous puisqu’on a quand même fait revenir certains anciens qui doivent reprendre le rugby, on est solidaire. On voit qu’il y a une grosse base de travail, maintenant, on va aller à Auch, il nous reste encore deux matchs amicaux pour être prêt à la reprise et recevoir Lombez. Il y a du taf mais, ce soir, on est déjà rassuré sur l’état d’esprit des mecs.

17-12 à deux minutes de la fin, c’est loin d’être ridicule face à une équipe qui joue deux divisions au-dessus de vous ?
Je pense aussi que les mecs appréhendaient et notamment le fait d’en prendre 60 ici donc tu te prépares en fonction. Le jeu n’est pas parfait mais ce qui est intéressant, c’est que les bases sont là, l’envie, l’implication. Ce n’est pas parfait, on a un nouveau projet de jeu, beaucoup de nouveaux joueurs, des jeunes donc on bosse et on sera prêt en Septembre.

S’il manque un ouvreur ou un arrière au cœur de l’hiver, est-ce que tu remets les crampons ?
Apparemment, ma licence de joueur aurait été validée mais j’espère ne pas avoir à le faire (rires).
Merci et bon courage pour cette nouvelle épreuve qu’est le coaching
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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