Le jeune 1/2 de mêlée du Sporting Club Albigeois, Titouan Pouzoullic nous a livré quelques secondes après la rencontre de challenge Vaquerin face à Béziers, ses impressions et son sentiment sur l’adversité qui fut opposée aux jaunes et noirs. Face aux pensionnaires de Pro D2 et malgré la défaite (35-14), les joueurs du SCA voulaient retenir à l’unisson le premier acte qui, les a vu trouver des solutions pour tenir en respect au score les biterrois (14-14 à la mi-temps). Loin d’être ridicule comme le stipule, l’ex joueur du centre de formation d’Agen, les tarnais se sont accrochés avec la solidarité et la vaillance qui font le sel d’un groupe naissant , face à la supériorité technique et physique des biterrois. A quasiment 15 jours du début du championnat de Nationale à Blagnac (3 Septembre), les Albigeois vont opérer la dernière ligne droite de leur préparation, avec de sérieux enseignements à tirer de cette seconde joute amicale et une idée précise du delta qui les sépare encore de la Pro D2.

Premier match pour toi dans cette pré-saison. Lâcher les chevaux, ça doit déjà faire du bien ?
Oui, ça fait du bien. Ca fait maintenant six semaines qu’on se prépare, beaucoup de physique et beaucoup d’intensité à l’entraînement mais c’est quand même pour le jeu que l’on fait ce métier. Ça fait vraiment du bien de faire un vrai match, même si ça a déjà été le cas le week-end dernier mais je n’ai pas eu la chance de jouer donc ça m’a fait du bien de libérer les chevaux ce soir.

Dans ta jeune carrière, c’est la première fois que tu affrontes une équipe de Pro D2. Dans les collisions, les impacts et la vitesse de jeu, ça doit quand même être quelque chose ?
C’est en effet quelque chose, ça pique vraiment. C’est là que l’on voit l’intensité que tous les joueurs de rugby rêvent d’atteindre et tous les joueurs de Nationale espèrent avoir peut-être un jour la chance de jouer en Pro D2. Ça fait plaisir de nous y confronter, on voit qu’on n’a pas été ridicule et, en tous cas, on a essayé de tout donner. Oui, ça fait plaisir de se confronter à cette intensité-là et à cette adversité.

Au bout de 10 minutes, il y avait 14-0 pour Béziers et vous vous êtes dit que ça allait peut-être piquer. Finalement, vous avez su trouver les clés pour les faire déjouer ?
Franchement, je suis assez fier de nous par rapport à ça car c’est vrai que notre entame n’a pas été bonne. Je pense qu’on a été un peu spectateur au début, ça mérite d’être analysé parce qu’on n’est pas très, très lucide à chaud mais je crois qu’on a été un peu spectateur et qu’on a fait deux, trois erreurs. En fait, on leur donne complètement le premier essai via deux de nos erreurs, un en-avant et une pénalité et quand c’est dur comme ça au début, c’est compliqué de se remettre à chaque fois dans le match. On arrive à le faire et je trouve ça vraiment bien pour notre groupe et notre équipe.

14-14 à la mi-temps, on peut quasiment considérer ça comme une demi-victoire ?
Surtout dans ces matchs assez spéciaux où il y a vraiment deux équipes qui jouent, une en première et l’autre en 2e mi-temps. C’est quelque chose dont, je pense, on est assez satisfait mais, encore une fois, ça mérite de voir la vidéo car, à chaud, on n’est jamais très objectif sur la prestation qu’on a rendue. Mais je pense que contre une grosse écurie, car on peut dire que c’est une belle écurie de Pro D2, ça donne espoir pour la saison à venir de rivaliser comme ça sur une mi-temps.

Sur la seconde période, est-ce que c’est la profondeur de banc de Béziers qui a fait la différence pour toi ?
Franchement, ils avaient deux équipes qui étaient très compétitives et c’est peut-être là que l’on voit la différence de niveau. Mais on n’a pas démérité et, franchement, je pense qu’on a tout donné y compris l’équipe qui est rentrée en 2e mi-temps qui a donné tout ce qu’elle avait. Je pense qu’on n’a pas été ridicule au moins de l’intensité et que c’est ça qu’il faut retenir.

Prochain match amical face à Graulhet dans un derby tarnais. Il va maintenant falloir trouver les bons rodages pour arriver plein fer face à Blagnac ?
C’est ça, il faut maintenant peaufiner et surtout ne pas du tout sous-estimer cette équipe, je pense qu’ils sont sur une bonne dynamique, il me semble qu’ils ont bien fini la saison dernière. En plus de ça, on vient de jouer Béziers où on donne tout donc il ne faut pas du tout qu’on les sous-estime et arriver la semaine prochaine en se disant qu’on joue contre une Nationale 2 et tout relâcher. Il faut que l’on garde la même intensité, le même engagement et surtout les respecter et donner tout ce qu’on a.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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