#Rugby – Nationale / Pierre Roussel (Albi) : «Aider le club à remonter en Pro D2.»

Joueur emblématique durant une décennie du Stade Aurillacois, pour finir capitaine des cantalous, Pierre Roussel, à bientôt 34 ans va boucler la boucle en revenant dans son club formateur: le SC Albi. Passé chez les jaunes et noirs dans les catégories jeunes, avant d’aller tenter sa chance chez les voisins castrais (où évoluaient à l’époque en tant que joueur Mathieu Bonello et Alexandre Albouy), ce 3eme ligne dont la science de la touche est une arme redoutable, s’est fait un nom en Pro D2 durant les 10 années passé à Aurillac. De retour dans le tarn, tant par choix familial que par attachement au club, celui qui est une des recrues phares de la cité épiscopale, arrive avec sa marque de fabrique chevillée au corps : une discrétion teintée d’humilité. Rencontre avec un joueur qui après avoir évolué 226 fois dans l’antichambre du Top 14, espère amener humblement sa pierre à l’édifice pour faire remonter le SCA dans les strates du rugby hexagonal.

Crédit photo : La Montagne – Jérémie FULLERINGER

 

Tu débarques de la Pro D2 mais on va dire que tu reviens à tes premiers amours puisque le Sporting Club Albigeois n’est pas un club inconnu pour toi ? 

 

Non puisque j’ai fait mes premiers pas au centre de formation à Albi, lors de la saison 2007 / 2008. Des années ont passé mais, si je peux dire, je connaissais un petit peu le club. 

 

Qu’est-ce qui t’a amené à faire ce choix ? Boucler la boucle, un besoin de revenir aux terres premières ? 

 

Il y a deux explications. La première est que ma compagne est d’Albi donc c’était un choix familial mais aussi un choix sportif puisque, si je ne me trompe pas, Albi est redescendu de Pro D2 en 2017. C’est aussi tout simplement pour aider le club à remonter en Pro D2.

Depuis que tu as quitté ce club, ça fait quasiment une quinzaine d’années, il a bien évolué et tu as dû découvrir un nouveau centre de formation et de perfectionnement qui est en train de sortir de terre à la Guitardié. A l’époque où tu étais chez les jeunes à Albi, c’est le genre d’outil que vous auriez aimé avoir ? 

 

Je me souviens que quand on était avec les jeunes, et même avec les pros, on utilisait une toute petite salle et déjà, la salle de musculation a évolué au Stadium. C’est vrai qu’il y a un nouveau centre d’entraînement qui va être créé au chemin de la Plaine, ça va sûrement être un bel outil et quelque chose qui va permettre au club d’évoluer et aux joueurs d’avoir plus de confort donc c’est vraiment très, très bien. 

Tu arrives dans ce groupe avec un double statut, celui de petit nouveau mais aussi celui d’être un joueur à forte expérience. Vu que ce groupe est très, très jeune, comment est-ce que tu assimiles ce  » double  » statut ? 

 

Pour le moment, je suis tout simplement un nouveau joueur. Je suis assez discret donc j’essaye juste de prendre mes marques, de faire la meilleure impression, de donner tout ce que je peux pour le club. 

 

Ce championnat de Nationale va être une découverte pour toi. J’imagine que tu l’as regardé de très près en fin de saison, qu’est-ce que tu en penses ? 

 

J’ai regardé les matchs d’Albi sur la fin de saison, je suivais un peu. J’ai vu qu’il y avait un gros engagement physique, c’est un très bon niveau, toutes les équipes sont de plus en plus armées sur ce championnat de Nationale donc c’est un très gros défi qui nous attend. 

On va aussi parler de ton passage à Aurillac qui n’est pas neutre puisqu’il a duré 10 ans. Tu as fini capitaine du club cantalou et c’est quand même une page qui restera à jamais gravée dans ta mémoire ? 

 

Durant mes dernières années, j’étais capitaine du club et c’était tout simplement un honneur de le représenter de ce point de vue-là. J’ai passé 10 ans à Aurillac donc j’ai tout connu, les belles années comme les années un peu plus difficiles où on luttait pour se maintenir. C’étaient 10 très belles années de ma vie à Aurillac. 

 

Aurillac, qui a toujours été l’un des plus petits budgets de Pro D2, arrivait chaque fois à gravir des montagnes ? 

 

Oui, on avait un groupe très soudé avec d’énormes valeurs. Ca ne fait que la 4e semaine que je suis à Albi mais on a aussi un groupe qui a l’air très soudé avec des valeurs donc je ne suis pas du tout dépaysé. 

Aurillac est une terre de combat mais Albi ne laisse pas non plus sa part au chien ? 

 

C’est ça. On verra un peu plus tard dans la saison le projet de jeu et le reste mais c’est vrai qu’Albi a vraiment cette réputation de ne rien lâcher, c’est un club assez rugueux qui donne tout sur le terrain. 

 

Tu as passé deux saisons à Castres où il y avait un certain Mathieu Bonello en tant que joueur. Tu le retrouves en tant que manager, ça doit te faire bizarre ? 

 

A Castres, j’étais le petit jeune avec les pros, il y avait aussi Alex donc j’étais vraiment sur la pointe des pieds. Je m’entraînais avec eux, j’avais joué un peu en pro donc non, ça ne me fait pas bizarre car j’étais vraiment le jeune. Ça s’est tout de suite fait, je vais dire naturellement. 

J’imagine que Jérémy Wanin, qui était ton entraîneur l’année dernière, a dû te parler en bien de ce club d’Albi ? 

 

Oui et en plus, Jérémy est d’ici tout comme sa famille donc c’est un club qui lui tient à cœur. Forcément, il ne m’a donné que de bons avis et une très bonne impression sur le club, que je connaissais un peu moi aussi donc ça s’est très bien fait. 

 

Une des spécificités au Sporting Club Albigeois, ce sont ces supporters et ces bénévoles du Comité d’Animation qui vous chouchoutent et vous maternent quasiment tout au long de l’année en vous préparant des repas ou en vous accompagnant et en suivant le club à chaque déplacement. Ça a dû te faire chaud au cœur voire un peu te surprendre ce côté très famille ? 

 

C’est vrai qu’on n’a pas autant à Aurillac. Après un entraînement, on a eu un repas préparé par les bénévoles et je trouve que c’est quelque chose d’exceptionnel parce qu’ils sont vraiment derrière nous et qu’on peut avoir un vrai lien social avec tous les bénévoles. C’est vraiment une très bonne chose que le club d’Albi ait ça en place. 

Quels sont ton leitmotiv, ton état d’esprit et ton mot d’ordre pour ce retour aux terres albigeois et au Stadium Municipal ? 

 

Tout simplement tout donner pour ce maillot et bien figurer dans le championnat. 

 

Merci et on te souhaite une belle saison 2022 / 2023 sous les couleurs jaune et noire

 

Merci

Propos recueillis par Loïc Colombié

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