Le RC Massy Essonne a vu la consécration de ses efforts durant 3 saisons récompensés par une montée en Pro D2, ainsi que d’un titre de champion de France de Nationale, à l’issue de phase régulière survolée (1er) et de playoffs maîtrisés avec brio. Alors que le président Guionnet après 8 ans de bons et loyaux services va quitter progressivement la tête du RCME, les bleus et noirs voient cette nouvelle aventure dans l’antichambre du Top 14, ramener un vent de nouveauté au Stade Ladoumègue. En effet fort de son adn formateur, les franciliens n’ont pas dérogé à la règle, en intégrant quatre joueurs du Centre de Formation (Alexandre Candel, Mehdi Tlili, Andy Timo et Tom Cusson). Mais face aux nombreux défis de la Pro D2, Massy a renforcé toutes les lignes avec un mix de joueurs confirmés, de jeune pousses prometteuses et de pépites issues des divisions au dessus. C’est au bas mot douze éléments qui ont été recrutés : Ushangi Tcheishvili (Biarritz / Top14), Julien Brosse (UBB / Top 14), Marco Fuser (Newcastle Falcon / International Italien), Louis Bruinsma (Stade Montois / Pro D2), Clément Lanen (Clermont Top 14), Abongile Nonkontwana (Bourgoin / Nationale), Dylan Lam (Brive / Top 14), Gaëtan Pichon (Carcassonne Pro D2), Tom Deleuze (Colomiers / Pro D2), Jerry Taulagi (Narbonne/Pro D2), Kimami Sitauti (Narbonne / Pro D2) et Nathan Farissier (LOU Rugby / Top14). Malgré les départs de Dany Antunes (Cognac), du co-capitaine Jordi Pleindoux, des 3eme lignes Joseph Penetito (Mâcon) et Jean Baptiste Grenod (Chambéry) ou encore de l’international Uruguayen Matéo Sanguinetti, les champions de France 2022 ont gardé l’ossature du groupe de copains qui a vécu une véritable histoire collective mêlant fusion humaine et compétitivité sportive. Alors que les Massicois depuis 3 semaines ont repris l’entraînement et vont défier Aurillac (Pro D2), l’Olympique Marcquois (Nationale 2) et les voisins du Stade Français (Top 14) durant la pré saison, l’optique du challenge qui les attend, enthousiasme l’ensemble d’un club qui veut repousser ses limites en décrochant le maintien. Le jeune co-entraîneur du RC Massy (Avec JB Di Martino), Julien Marechal, nous a accordé un entretien quelques instants après la victoire face à Soyaux (38-10 en finale de Nationale) qui fixe totalement l’état d’esprit d’une équipe qui a porté haut les couleurs de sa tunique et dont les valeurs ont transpirée toute la saison.
Comme tu l’as dit dans nos colonnes «Vous ne craigniez personne cette saison et vous l’avez prouvé sur le terrain »?
C’est vrai que j’ai fait un petit pari en disant ça dans la presse contre Albi mais ça nous a souri, ça a mis les joueurs en confiance. Je pense que c’est la victoire d’un groupe, aujourd’hui, c’est la victoire d’un collectif à 43 joueurs, un staff avec JB et Bouly, on a super bien travaillé cette année et puis, c’est la victoire de tout un club avec un staff complet derrière. C’est de bon augure pour la suite, on a passé une bonne soirée, on va passer de bonnes vacances et on verra après la Pro D2, on a hâte d’y être mais on va d’abord savourer ce titre.
On avait l’impression que rien ne pouvait vous arriver en finale face à Soyaux ?
Du moment qu’on met des ingrédients très, très forts sur le combat, la guerre des rucks, la défense, la mêlée, ça rend tout de suite le rugby plus facile.
Vous aviez mis 40 à 10 contre Albi, là, 38 à 10 contre Soyaux-Angoulême. Vous avez quand même marqué les esprits ?
Il faut relativiser, on est sur des phases finales et un écart de 10 points peut vite être agrandi parce qu’une équipe lâche en face aussi. Je pense que nous, on a su garder l’exigence, la concentration et c’était très bien.
Comme le disait Jean-Maurice Decubber dans nos colonnes, vous aviez un groupe de copains. Le plus dur maintenant pour vous, coaches et managers, va être de garder cette flamme ?
On garde la plupart des copains, on se sépare malheureusement de plusieurs non JIFFS parce-que ce n’est pas le même règlement au-dessus. Mais aujourd’hui, tous ceux qui étaient sur le pré méritent d’être là la saison prochaine et de continuer à faire vivre cette flamme le plus longtemps possible.
Pour toi qui es un jeune coach, la Pro D2 est quand même un challenge appétissant ?
Oui, c’est un rêve ! On y est et maintenant, on va toujours rêver d’aller plus haut et c’est très bien. Je pense qu’il ne faut pas se fixer de limites tout comme il ne faut pas que les joueurs se fixent de limites à eux-mêmes.
Depuis quelques années, on avait vu des équipes monter avec beaucoup de joueurs étrangers. Vous, vous montez avec quasiment 3/4 de joueurs JIFFS et c’est une reconnaissance de la formation massicoise ?
C’est vraiment ça. Aujourd’hui, sur le pré, on a 14 joueurs formés à Massy qui, quand ils sont arrivés, avaient 14 ans pour les plus vieux, on va dire. Cette récompense pour la formation massicoise est top, elle est enfin récompensée au niveau senior parce qu’on a réussi à garder nos jeunes. On espère qu’ils vont ramener d’autres boucliers, on a les Gaudermen et les Alamercery en Super Challenge, il y avait beaucoup de compétitions ce week-end et il y en a beaucoup à venir. On espère remplir le couloir de trophées à Massy.
Maintenant, le plus beau et le plus dur commence ?
Non, je ne dirais pas le plus dur mais c’est un beau challenge. La marche est très haute, on l’a vu cette année avec Narbonne et Bourg-en-Bresse et on est conscient que la marche est très haute. On a bien travaillé mais il y a encore beaucoup de travail et tant mieux, la vie, ce sont des challenges et il faut continuer à bosser.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec :
Le #MagSport 