Nous sommes allés à la rencontre à quelques encablures de la 1/2 finale retour de Nationale avec une des jeunes pousses du RCME : Kilian Marion. Le plus bourguignon des pensionnaires de Ladoumègue va vivre son premier access match Pro D2 de sa jeune carrière. Arrivé à l’adolescence en région francilienne le demi de mêlée de Massy qui grandit pas à pas aux côtés de Benjamin Prier, va vivre une première acmé de sa vie rugbystique. Kilian Marion est revenu lors de cette interview sur ses sensations et son analyse de la première manche face à Albi tout en nous livrant son état d’esprit pour le match retour de ce dimanche. Entretien avec la jeunesse massicoise.

Tu es un pur produit de la formation massicoise mais pas tout à fait quand même. A la base, tu as un ADN bourguignon puisque tu es passé par Chalon-sur-Saône, le CS Nuiton et ABCDXV ?
Tout à fait, je suis passé par le côté bourguignon avant de venir ici à Massy.
Qu’est-ce qu’a amené cet ADN bourguignon dans ton jeu, car on garde toujours quand même toujours ses racines en soi ?
De toujours s’amuser avec le ballon, de prendre beaucoup de plaisir et de toujours s’entraîner dur parce qu’il le faut. C’est aussi ce qui me permet à moi de m’épanouir dans ce niveau-là.

Comment un petit bourguignon s’est fait repérer par le RC Massy ?
Tout simplement en jouant avec ABCDXV. A l’époque, c’était Joffrey Delacour, l’entraîneur Crabos de Massy, qui était un peu venu me chercher. On jouait contre Massy avec ABCDXV, il est venu me chercher pour me faire venir à Massy et le projet m’a plu.
Parle-nous de cette formation à la massicoise. C’est quelque chose qui est réputé et qui a vraiment une saveur particulière ?
Il y a beaucoup de grands joueurs maintenant et on entend beaucoup dire que Massy est un club formateur. C’est tout simplement jouer et, comme je l’ai dit, prendre du plaisir.

A 21 ans, tu viens de vivre tes premiers play-offs à l’extérieur, à Albi. Quelles ont été tes sensations quand tu es rentré sur le terrain ?
Forcément beaucoup de stress car le Stadium d’Albi, c’est quand même quelque chose mais une fois qu’on est rentré dedans, on y est. Il faut jouer, ne pas se poser plus de questions que ça et, de toute façon, je connais le poste, je connais les choses. Il y a beaucoup de personnes qui sont là pour m’encourager que ce soient mes coéquipiers ou mes entraîneurs qui me donnent de la confiance et c’est forcément une aide pour moi. Donc, une fois qu’on est dedans, c’est parti.

Tu es rentré à un moment compliqué du match, dans les 20 dernières minutes où ton équipe était un peu dans le dur. Comment est-ce qu’on fait pour rentrer à un tel moment d’une rencontre, surtout en play-off ?
C’est d’essayer de rapporter un peu plus de calme pour l’équipe sachant qu’en plus, si je ne me trompe pas, on était encore à 13 à ce moment-là. Il fallait donc obligatoirement un peu de frais et un peu de calme pour essayer de rassurer tout le monde car, malgré mon jeune âge, il faut quand même que je rassure du monde. J’ai juste essayé d’apporter ma pierre à l’édifice.

Quel est ton sentiment sur ce match aller ?
Une grande frustration car rentrer comme ça, sur une demi-finale d’accession à la Pro D2, c’est très compliqué. On sait qu’un match retour va se jouer dimanche, on n’a pas réussi à faire ce qu’on s’était dit donc c’est maintenant à nous de montrer qu’on met notre jeu en place. Et j’espère que ça se passera bien pour nous à la fin.
Tu n’as que 21 ans mais tu alternes déjà avec un joueur un peu plus rompu au haut niveau, » Mister Prier « , comme on l’appelle. Qu’est-ce que ça t’apporte d’évoluer à ses côtés ?
Franchement, Benjamin m’apporte vraiment énormément de choses, notamment du calme et l’expérience que moi, je n’ai pas forcément. Il a énormément joué avec Massy en Pro D2 donc évidemment, le côtoyer tous les jours m’aide énormément. Je le remercie de tout ce qu’il fait pour moi.

Quel a été l’état d’esprit durant cette semaine de travail avant cette demi-finale retour d’access-match à la Pro D2 ?
Très concentré. On sait ce qui nous attend ce week-end, ça va être un très gros match avec de gros impacts et, je l’espère, une bonne ambiance. Il faudra essayer de faire déjouer cette très belle équipe d’Albi chez nous, à Ladoumègue.
Qu’est-ce que vous craignez le plus de cette équipe d’Albi ?
Beaucoup de choses je pense, je ne sais pas vraiment (rires). C’est une équipe très solide qui a de l’expérience, des joueurs assez talentueux, on a encore peur qu’ils fassent un très gros match et puissent nous faire déjouer chez nous. Mais ça ne serait pas très correct pour nous donc on va essayer de ne pas trop penser à comment eux vont jouer et plus se concentrer sur ce que nous, on va faire.

En cas de non-montée en Pro D2, on pourra vraiment parler de déception ? Car, quand on voit la saison que vous faîtes, tous les bookmakers placent une pièce sur vous
Oui, un peu car on fait une saison exceptionnelle avec un record de victoires, ce qui est plus anecdotique qu’autre chose. Il est sûr qu’une montée en Pro D2 nous ferait du bien à tous parce qu’on a beaucoup travaillé, on s’est tout le temps remis en question. Si on ne montait pas en Pro D2, oui, je pense que ça serait un peu une déception pour nous et je dirai même une tristesse.
Quel va être le mot d’ordre pour ce match ?
» Allez Massy » et on donnera tout pour ce match.
Propos recueillis par Loïc Colombié


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