Dans la capitale des Mégissiers et du cuir à Graulhet Olivier Régnier, le capitaine du SCG, est l’aube d’un match quasiment historique pour le Sporting Club Graulhetois alors qu’il arborera le maillot rouge et noir pour la 200 eme fois. Le retour des phases finales dans la ville centre-tarnaise face à l’épouvantail de la fédérale 1 Heyres Carqueiranne la Crau est vécu comme une aubaine et une fierté par tout une ville et un territoire. Pour Olivier Regnier et tout une génération cette part de bonheur sportive est une consécration méritée qui vient ponctuer des années de labeur parfois de galère. Quoiqu’il arrive la saison des graulhetois sera réussie et les hommes du trio Bacca/Bellot/Gimbergue vont livré une bataille de tout les instants ce dimanche pour tenter de rendre fier les spectateurs du Stade Noël Pelissou .

Cela faisait longtemps que tu n’avais pas vécu des émotions comme ça sous le maillot rouge et noir.
Après des années de galère, je pense qu’on a tout fait et tout donné cette année pour aller se qualifier et vivre des émotions comme ça. Ça fait du bien quand tu as un peu connu la galère de vivre des moments comme ça, tu joues au rugby pour ça. On a fait ce qu’il fallait, on a gagné aujourd’hui et je crois qu’on mérite notre place.
Quoi qu’il arrive, que vous décidiez ou non de monter en Nationale 2 administrativement, vous l’aurez fait sportivement et vous pourrez vous dire » nous, on a fait le taf et on peut se regarder dans la glace » ?
Bien sûr, l’objectif du début de saison était de finir dans les 4 premiers et ça y est, c’est bon !

J’imagine que Graulhet doit être incandescente à quelques heures d’affronter le rouleau-compresseur de la Fédérale 1, Hyères-Carqueiranne La Crau ?
C’est un match que l’on attend avec impatience car cela fait un petit moment que le club et la ville n’avaient pas re-goûté à ça. Cette année, on a la chance de les rejouer et de se remettre dedans donc ça fait plaisir et puis, vu la ferveur qu’il y avait après le match de Mazamet, ça donne envie de jouer ces gros matchs.
Vous êtes allés vous chercher cette Nationale 2 sur le terrain. Maintenant, c’est l’aventure humaine qui va primer, avant l’aventure sportive, en essayant d’aller le plus loin possible dans ces play-offs et ce, même si le premier obstacle est déjà assez costaud ?
Pour nous, la saison est plus que réussie et maintenant, ça n’est que du bonus. L’objectif du début de saison pour nous, pour le club et avec Guy était la montée en Nationale 2, c’est ce qu’on s’était fixé et, au vu de la poule et de l’effectif, on pensait vraiment qu’il y avait un truc à faire. On a fait un bon début de saison, on s’est dit qu’il fallait y croire et se fixer un objectif en interne, on a bossé et on y est arrivé. Maintenant, tout est bonus et en plus, quitte à se qualifier, autant prendre un gros car on joue sans pression, enfin, avec que de la pression positive. Donc, on va profiter et prendre tout ce qu’il y a à prendre.

Le scénario de cette qualification face à Mazamet, dans un derby du Tarn, où il a fallu attendre de longues minutes le résultat de Saint-Sulpice sur Lèze pour savoir si vous étiez qualifiés directement ou si vous alliez passer par les barrages, a aussi mis du piment et du sel dans cette vive émotion qui a assailli Pélissou à la fin du match ?
Avec les résultats des derniers matchs, on se doutait que le derby contre Mazamet pourrait être le match de la qualif. Il fallait gagner à tout prix, on l’a fait, ça a été une belle fête avec du monde au stade mais on n’était pas les seuls acteurs dans le résultat puisqu’il fallait attendre celui de Saint-Sulpice à Pamiers. Ça a mis du temps à se dessiner mais c’est vrai qu’après, la fête a été encore plus belle vu qu’en plus Pamiers a gagné à la fin, ça n’a été que du bonheur pour nous.
Connaissant coach Bellot, coach Bacca et coach Gimbergues, vous avez dû bouffer du Hyères-Carqueiranne La Crau toute la semaine ?
Ça fait déjà 15 jours. Dès le lendemain du match contre Mazamet, comme on savait qu’on les prenait, on a regardé tous leurs matchs, on les a épluchés, on a bossé dessus.

Maintenant, tu connais tout des joueurs de Hyères-Carqueiranne La Crau, N° de sécurité sociale, plaques d’immatriculation et compagnie ?
Tout, je ne sais pas parce qu’ils sont quand même nombreux. Il y a un gros effectif, ça tourne beaucoup, c’est une grosse équipe donc on a essayé de regarder un peu leurs points forts et leurs faiblesses. C’est une très belle équipe mais nous, on n’a rien à perdre et on va jouer notre carte à fond.
Pour toi, ce sera ton 200e match sous les couleurs graulhetoises, déjà 200. Tu en as vu des vertes et des pas mures sous ce maillot mais je pense quand même que ce match-là risque d’être l’un des plus beaux ?
200 matchs et c’est vrai que j’ai un peu tout connu à Graulhet. J’ai connu des qualifs à l’époque en Fédérale 1, je crois que la dernière était contre Limoges en 2009 ou 2010, il y a ensuite eu la descente en Fédérale 2 puis la remontée avec la finale contre Angoulême et maintenant, cette nouvelle qualif. En plus, prendre Hyères-Carqueiranne La Crau sur un week-end de 8e de finale aller / retour, que demander de mieux pour un 200e match ? C’est une belle histoire et une belle aventure.

Et j’imagine que de ressentir ce public de Pélissou vibrer doit aussi te faire chaud au cœur, toi, l’enfant de Graulhet ?
On voit qu’à Graulhet, il ne suffisait de pas grand-chose pour rallumer un peu cette flamme, dès que tu gagnes, le public suit. C’est un public de connaisseurs donc on a vu sur les deux derniers derbys que ça suit et que le public et la ville sont derrière nous. Quand tu es du club, que tu as toujours joué pour ce club et que tu vois le stade plein sur des gros matchs comme ça, tu joues au rugby pour ce genre de matchs. Déjà, ça ne donne pas envie d’arrêter et ça te remotive encore plus.
L’année prochaine, en Nationale 2, ce sera encore une nouvelle aventure ?
Bien sûr même si on ne sait pas trop encore où on va et comment sera la Nationale 2 mais oui, nouvelle aventure. Quand tu es sportif et compétiteur, tu as toujours envie de viser au plus haut donc ça va être costaud et dur mais il faut s’équiper et s’armer pour, que le club se structure pour et après, on ira, feu !

Pour ta génération qui a tout connu et qui est plus près de la fin que du début, c’est un peu votre bâton de maréchal et finir sur une belle note en Nationale 2 ?
Exactement mais, comme je te le disais, quand tu es compétiteur et que tu gagnes ta montée sur le terrain, il faut croquer à fond et prendre tout ce qu’il y a à prendre. C’est quand même un bon niveau national avec de belles équipes à jouer et je pense qu’il faut s’envoyer à fond.
On te remercie et on donne rendez-vous à tous les amoureux du rugby à Graulhet, cet après-midi à 15h au stade Pélissou où la plus belle équipe de Fédérale, Hyères-Carqueiranne La Crau, débarque. Et en plus, pour ceux qui ne pourront pas venir, ils pourront le suivre sur les ondes du #MagSport
Super et merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié


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