Aïvi Mitchai la directrice Administrative de l’AMTFA, tout fraîchement promue Team Manager du club fanion du Foot Féminin tarnais nous a accordé un entretien exclusif pour nous évoquer l’ensemble de ses nouvelles misions et des dossiers qui l’attendent. Pour l’ex joueuse d’Albi Marssac Tarn Foot ASPTT, le premier sujet qu’il faudra régler sera la succession de Guillaume Balagué qui, cessera d’un commun accord avec ses dirigeants, ses fonctions à la tête de l’équipe pensionnaire de D2 Féminine. Un changement qui se fera dans la continuité car le club des Co-présidents Espié et Enguilabert a décidé de maintenir Nicolas Castanier comme entraîneur adjoint de l’équipe première. Nous dressant le profil et les attentes du club tarnais, Aïvi Mitchai ouvre officiellement le mercato Albigeo-Marssacois en commençant par sa tête de proue : le coach principal.
Depuis ton arrêt de carrière à l’AMTFA, anciennement ASPTT Football de l’Albigeois, tu épaules le président Espié, et maintenant également le co-président Enguilabert, en tant que directrice administrative. Et si on a de bonnes infos, tu as pris un peu de galon ces derniers jours ?
Exactement (rires). Quand j’ai arrêté mon humble carrière, j’étais déjà en poste au niveau de l’ASPTT, on a eu des mouvements et cette fusion qui était très intéressante tant au niveau personnel qu’au niveau du travail administratif. Maintenant qu’on est un peu mieux structuré, on essaye de poursuivre l’optimisation et l’amélioration et c’est pour ça que je me rapproche aussi un petit peu des terrains, chose que j’avais complètement abandonnée. J’avais besoin de ce recul-là quand j’ai arrêté mais, sur demande de Bernard Espié qui suit un peu plus le volet féminin, je prends en effet de nouvelles fonctions de team manager au niveau de la D2 féminine.
Que signifie être team manager ? Quel est son périmètre d’action à l’AMTFA ?
Déjà, c’est une création et donc un poste qui n’existait pas et des missions qui n’existaient pas vraiment ou qui n’étaient pas câblées. Le souhait de la présidence est que je puisse leur apporter mon expérience au niveau du conseil donc là, c’est plutôt sur le recrutement du staff, des joueuses, pouvoir gérer cet aspect administratif des contrats. Il y a aussi des choses que je faisais déjà comme l’organisation des déplacements de l’équipe, on va aussi améliorer et optimiser la coordination avec les différents acteurs tels que le médical ou l’accompagnement des joueuses. L’idée est de coordonner et d’optimiser tout le travail qui est fait autour du terrain, ce n’est pas du tout un poste d’entraîneur mais c’est bien de pouvoir coordonner l’action du club et d’être le lien entre le staff sportif de la D2 et le club.
Après 5 saisons en tant que directrice administrative et une fusion qui, je pense, a dû être très formatrice et te faire gagner du temps car tu as dû toucher à toutes les compétences d’un club, tu te sens fin prête pour relever une nouvelle mission ?
C’était une fusion très enrichissante, une fusion express, très rapide dans le temps donc c’est vrai que c’était quand même prenant en termes de charge de travail. A la fin de la première saison, sans faire le bilan, on peut dire qu’on a quand même réussi quelque chose d’assez sympa mais ça n’empêche pas que l’on poursuive cette structuration.
La première grosse mission que tu vas avoir en tant que team manager sera la succession de Guillaume Balagué. C’est un secret de polichinelle, à la fin de la saison, les deux années entre Guillaume Balagué et la section féminine de la D2F se finiront ?
Tout à fait. C’est plus un accord commun qu’une décision de ne pas poursuivre cette aventure entre le club et Guillaume. Ce sera forcément un gros changement au niveau du staff technique mais le club assurera quand même une continuité et, ce qui peut notamment déjà être confirmé, c’est que Nicolas Castanier reste et poursuit ses fonctions d’adjoint pour l’équipe de D2.
Quel va être le profil recherché par l’AMTFA ? Un entraîneur plutôt local comme ça avait été le cas ces dernières années ou bien toutes les portes sont-elles ouvertes ?
Sans vouloir fermer trop de portes, bien que, comme je le disais juste avant, le profil ne sera pas un entraîneur qui viendrait avec tout son staff au complet, il est sûr que l’idéal pour nous, c’est du local. A un moment donné, on a même été attiré par l’international mais c’est vrai que ça a été compliqué à gérer. Peu importe l’échelle mais il est certain qu’il y a plus de facilités à s’adapter rapidement à un environnement que l’on connaît donc c’est forcément le profil idéal pour nous mais l’idée n’est pas non plus de fermer des portes.
Il faut sûrement aussi un entraîneur qui sache s’adapter à la sociologie de l’AMTFA qui est un club pluriactif, semi-amateur / semi-pro qui n’est pas une grosse écurie comme Lyon ou le PSG ou même Nantes en D2F qui sont quand même câblées professionnelles ?
C’est vrai, on va dire également que ce sont des profils différents. Ce n’est pas qu’on ne joue pas dans la même cour mais on vient sûrement chercher quelque chose de différent quand on signe à l’AMTF et je pense que c’est en ce sens-là où il n’y a pas vraiment concurrence. Il est certain que nous ne sommes pas adossés à une structure professionnelle mais on a nos atouts comme notre dynamisme et également plein d’arguments pour attirer. Il est sûr que ce n’est pas par l’argent, ce n’est pas l’argument premier chez nous, mais ce n’est peut-être pas plus mal.
On va dire qu’à l’AMTFA, c’est encore une certaine vision du football qui fleure bon le sens initial quand on fait du foot à savoir du plaisir même s’il y a du haut niveau ?
C’est ce qui est intéressant et aussi ce qui me pousse à m’investir dans ce projet de club. On y trouve encore l’essence du foot à savoir des valeurs qu’on vient chercher ou, en tous cas, qu’on venait chercher quand on signait dans une association sportive. Je pense qu’on arrive encore à véhiculer ça et on cherche à poursuivre ça, à continuer à le faire.
Au niveau du recrutement du coach, vous êtes quand même dans un temps très court puisqu’il va déjà falloir préparer le recrutement des joueuses. J’imagine que sur ce point-là, tu seras aussi partie prenante mais avec le nouveau coach donc il faut qu’il soit vite nommé pour pouvoir déjà enclencher le mercato. On est fin Avril et on sait que c’est au cours du mois de Mai qu’il se passe beaucoup de choses au niveau du mercato ?
Tout à fait, c’est notre priorité et notre mission du moment, pouvoir valider, pas n’importe comment mais le plus rapidement possible l’entraîneur principal de la saison prochaine ce qui permettra de valider par la suite les mouvements de joueuse. Il est évident qu’on ne pourra conclure qu’une fois que l’entraîneur principal sera nommé.
L’année prochaine sera une année qui va être très stressante et très charnière puisqu’il y aura la réforme de la D2 féminine avec la possibilité qu’il n’y ait qu’une seule poule unique en fin de saison et donc, que les 6 premiers de chaque poule soient qualifiés pour cette dernière. Par conséquent, il ne faudra pas louper le bon wagon ?
C’est ça, c’est tout l’enjeu et le challenge d’être dans ces six -là avec la concurrence que l’on connaît des structures professionnelles. C’est le challenge donc il va falloir que l’on relève le défi et c’est bien sûr l’objectif.
En clair et pour conclure, en cherchant un nouvel entraîneur principal mais en gardant l’actuel entraîneur adjoint Nicolas Castanier, vous faîtes en même temps continuité et changement à l’AMTF ?
On fait, j’espère, de l’optimisation.
On te remercie et on souhaite une bonne fin de saison à l’AMTFA en D2 féminine et une très belle saison 2022 / 2023, saison de la grande réforme de la D2F
Merci
Propos recueillis par Loïc Colombié
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