Auteur d’un magnifique essai plein d’initiatives, le 3/4 du CSBJ, Benjamin Noble est revenu au micro de Fred Charvet sur la victoire des Berjalliens face au Blagnac Rugby (26-18), synonyme de maintien. Alors que pour l’avant dernière journée du championnat de Nationale, Bourgoin se déplacera à Albi, un candidat à la montée, Benjamin Noble et ses coéquipiers qui opèrent une folle remontée au classement (8eme) veulent démontrer au yeux de tous leur regain de forme. C’est pour cela que les Berjalliens appréhenderont le déplacement en terre tarnaise avec l’ambition et la sérénité de l’équipe en forme du moment, avant de retrouver Rajon pour l’ultime levée du championnat face à Soyaux Angoulême.

Comment analysez-vous ce match aujourd’hui ?
D’abord, par rapport à Dijon, il y a eu beaucoup de déchets. On n’a pas tenu le match et eux, trois points par trois points, ils ont pu y croire et nous, on a été très indisciplinés. Je pense qu’on va retenir qu’on n’a rien lâché, on était quand même 13 à un moment donné, mais on a tout donné et on n’a rien lâché. Il fallait quand même ce match pour le maintien, c’est acquis et maintenant, il faut que l’on finisse bien, ne pas faire n’importe quoi et on verra après.
Qu’est-ce qu’il s’est dit dans le vestiaire, vous avez fêté le maintien ou plutôt de continuer sur cette lancée ?
On a déjà eu les maillots car c’est bon, le maintien est fait. Ensuite, on s’est dit qu’il y a quatre mois, on aurait perdu ce match-là et que, du coup, c’est bien d’y avoir cru jusqu’au bout, de n’avoir rien lâché et de se serrer ensemble.

Comment est-ce que vous abordez les deux derniers matchs ? Quand même pas totalement en roue libre ?
En roue libre, non, je ne pense pas mais sans pression aux entraînements. On va moins se prendre la tête, être plus posé, prendre les choses dans l’ordre et jouer sans pression, en plus à l’extérieur face à un club qui va jouer la montée. Donc, autant rivaliser, montrer qu’on n’était pas à notre place en début de saison et qu’on pouvait battre ces équipes-là.
Sur les deux dernières minutes, on a quand même senti un peu de fébrilité. Quand vous étiez peut-être un petit peu en difficulté, on a vu qu’il y avait quelques passes mal assurées ?
De ma part déjà avec un coup de pied non trouvé en touche et une passe approximative, peut-être que je dois laisser la touche et qu’on joue simple, qu’on pose le jeu. On voulait absolument aller encore chercher cet essai et tuer le match alors qu’on était proche, on s’est affolé et pourtant, il n’y avait pas lieu d’être. Donc, c’est bien qu’on se soit resserré dans la difficulté.

Un petit mot sur l’essai qui a fait vibrer Rajon comme à la grande époque ?
Ça fait plaisir parce-que j’enchaîne enfin ma 2e victoire à Rajon, c’étaient mes premiers matchs. J’y ai cru à moitié car pour moi, sur le premier contre, elle est en touche et après, comme ça revenait vite, je me suis dit qu’il fallait taper vers les poteaux au cas où ça suit. Je pense que Blagnac avait un peu lâché l’action et pensait qu’il y avait touche donc ça m’a laissé l’opportunité d’aller au bout.
Que représente ce maintien maintenant qu’il est acquis, même si ce n’est pas ce qui était prévu au départ ?
Quand on regarde, on était 14e en Janvier et, désolé du terme, mais je pense qu’on s’est enlevé de la merde. Aujourd’hui, on est juste avant les places des 6 donc proches de l’objectif de ce qui s’est passé et je pense qu’on aura des regrets par rapport au début de saison, on a eu beaucoup de blessés et beaucoup de matchs non gagnés alors que c’était possible. Je pense que le moule prend bien, que tout le monde rentre dans le truc et que ça marche plutôt bien.

Est-ce que ces regrets de fin de saison vont être des promesses pour la saison suivante ?
Je ne sais pas si ça va être des promesses mais ça va être une leçon car, quand on voit le début de saison où on enchaîne 4 défaites, ces défaites-là te mettent dans le bas du classement pour la moitié de la saison. Si tu gagnes déjà un match sur deux, dont ceux à la maison, tu existes et après, tu fais des coups à l’extérieur et tu rentres dans les 6. Donc, je pense que ça va nous servir de leçon et ça nous fera grandir pour l’année prochaine.
Propos recueillis par Fred Charvet

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