Retour sur l’analyse de la défaite la semaine dernière face à VRDR du Stade Niçois (6eme) lors de la journée en retard et projection sur la réception capitale pour la qualification, ce dimanche, de l’US Dacquoise (8eme) lors de la 24eme journée de nationales avec le manager azuréen, David Bolgashvilli.

Quel est votre ressenti sur ce match ?
Frustré car je pense qu’on a vraiment fait une bonne partie dans l’ensemble. On aurait minimum dû en retirer un bonus défensif à la fin parce qu’on en avait l’occasion sur la pénalité mais on est surtout frustré parce qu’on a pris deux essais sur interception. Je pense que sur la totalité du match, on le verra en séquençant à la vidéo, on a eu plus de possession surtout en 2e mi-temps où on a été beaucoup plus dominateurs mais on n’a pas concrétisé. D’un autre côté, il y a eu certaines décisions qui étaient un peu limites à mon sens, on le verra aussi à la vidéo, mais globalement, notre réaction, c’est frustré. On a fait jouer pas mal de joueurs qui ne jouent pas d’habitude, certains ont montré un beau visage et c’est une bonne chose pour la suite.
Cette saison, vous avez un peu de mal à voyager ce qui s’est encore confirmé face au VRDR. Comment est-ce que vous sentez ce sprint final pour la qualif ?
C’est ça le but du jeu. Cette année, on a gagné trois matchs à l’extérieur avec 3 ou 4 bonus défensifs mais à l’extérieur, c’est toujours plus difficile qu’à la maison. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte, il y a aussi la pression du public, l’arbitre et nous qui n’arrivons pas à passer ce cap quand on est sous pression. Sur la fin, car si on se qualifie, on va voyager, notre travail sera justement de passer ce cap-là, ce que j’espère.

Vous avez fait rentrer 6 joueurs à la 54e minute. Est-ce qu’il y avait un vrai besoin de changer quelque chose ? On a d’ailleurs vu que ça avait plutôt porté ses fruits ?
Il y avait des joueurs fatigués et il fallait aussi donner du temps de jeu à d’autres. Aujourd’hui, on sait qu’on ne peut plus finir dans les 4 c’est à dire qu’on prépare aussi la suite et le match qui nous attend contre Dax pour la qualif. Si on est qualifié, il y a double projet : donner du temps de jeu à certains pour la suite du championnat et surtout pour le match d’après pour qu’on ait tous les joueurs mobilisés. On a pas mal de blessés et il faut qu’on voit les joueurs qui jouent moins ainsi que ce qu’ils peuvent apporter, comme on l’a fait sur ce match de Valence-Romans. Je pense que, si on est qualifié, le match qu’on jouera sera à peu près de ce niveau-là.
Ce type de match est ce qui vous prépare aux phases finales ?
Bien sûr. Ce sont des matchs contre de grosses équipes qui descendent de Pro D2 avec un public qui compte quand tu joues à l’extérieur tout comme l’arbitrage. On doit le prendre en compte car on n’arbitre pas de la même façon à domicile ou à l’extérieur, il y a de petits détails à améliorer, il faut être plus précis. Je pense qu’on n’a pas assez marqué quand on avait la possession, c’est là-dessus qu’il faut travailler. Pour la suite, il faut que l’on soit plus précis et plus réalistes sur nos temps forts.

L’objectif est d’aller chercher la 5e place ?
Ça, il faut calculer (rires). Je n’ai pas encore calculé car je ne sais pas exactement qui finit comment. L’objectif est de se qualifier.
C’est quasiment fait ?
Quasiment ne veut pas dire que c’est fait car on a quand même de gros matchs. Si on peut aller chercher la 5e, on le fera, on ne va pas faire les mathématiciens, nous sommes des sportifs, des joueurs de rugby et on essaye de faire le maximum jusqu’à la fin. L’objectif est surtout de chercher la confiance.

Cette rencontre peut quand même vous en donner car avec un effectif renouvelé, vous avez fait une belle prestation ?
C’est pour ça que je suis frustré et qu’on aurait dû au minimum en tirer le bonus défensif voire gagner si on avait été un peu plus réaliste. Mais bon, quand tu vois le score de 30 à 15, c’est un peu grossier de parler de gagner même si le score ne reflète pas le contexte du match. Ce match a engendré de la confiance, notamment pour certains joueurs, j’espère que pour la suite, on pourra aligner notre équipe type au maximum et là-dessus, je pense qu’on peut être très dangereux.
Vous avez peut-être des joueurs blessés qui vont revenir dans l’effectif ?
Bien sûr. Aujourd’hui, on a 13 joueurs absents pour blessures et sur les 13, il y a 10 titulaires indiscutables. Pour 3 ou 4 d’entre eux, la saison est terminée, on ne peut rien y faire, nous ne sommes pas des magiciens et il y a des joueurs que nous avons mis au repos exprès parce qu’ils ont joué les deux rencontres précédentes. On va maintenant se préparer et essayer d’aligner une » équipe type » contre Dax.

Quelle est votre analyse du jeu à proprement dit ?
On a pris des essais parce qu’on n’a pas marqué juste avant.
Est-ce que le vent a beaucoup joué ? On a vu, notamment sur certains jeux au pied, qu’il y avait parfois des loupés
Oui mais on doit aussi savoir jouer avec le vent, avec le public, avec l’arbitre extérieur. Il faut aussi que l’on montre de bonnes images au corps arbitral pour que l’on soit plus favorisés.

Votre objectif en début de saison était-il d’être dans le Top 6 ou vraiment dans le Top 2 de cette Nationale. On sait qu’il y a eu pas mal de surprises, notamment comme Bourgoin, un gros calibre qui se retrouve finalement en bas de tableau ou d’autres clubs comme Albi qui n’était pas attendu dans le haut du tableau, qui caracole presque en tête et qui va chercher Valence ou encore Chambéry qui a fait un gros début de saison. Quel est votre sentiment là-dessus ?
Pour être totalement transparent, on savait que le début de saison serait très difficile pour nous parce qu’il fallait digérer deux choses. Il a fallu digérer la non-montée de l’année dernière mais aussi la très grave blessure de notre joueur James Lasis, c’est notre ami et ça a vraiment affecté le groupe. Petit à petit, on a réussi à basculer de l’autre côté, il y a aussi le changement de quasiment la moitié de l’effectif car on a eu des problématiques de joueurs JIFF / non JIFF ou autres sur lesquels il fallait faire le point. On a dû en tenir compte, il fallait le temps que ça se fasse et maintenant, nous sommes sur la bonne voie même si ce n’est pas totalement terminé, il nous reste un peu de temps pour travailler mais on a vraiment de la qualité, il y a de bonnes choses. Et pour répondre à la question, au début, l’objectif était d’être dans les 4 pour recevoir. Aujourd’hui, on n’en est pas loin mais on n’y est pas et il faut peut-être faire un gros effort sur la fin pour justement pouvoir passer ce cap-là.
Vous êtes capables de faire plein de surprises. Pendant ces phases finales, même si vous finissez 5 ou 6, vous êtes capables de créer la surprise y compris si vous tombez sur Massy, pour renverser cette équipe. Tout peut arriver dans cette Nationale, on l’a vu, rien n’est calé comme Chambéry qui va jouer les phases finales. Est-ce que vous vous dites dans vos têtes que ces phases finales vont être une autre compétition ?
C’est exactement ça car, à mon avis, tout va se remettre à zéro et on va repartir à fond pour gagner le match, on est là pour ça. Je pense qu’on est capable de tout faire, à la fois de faire un match très médiocre mais aussi de battre Massy. On a eu un match à domicile où on perdait 19 à 6 à la mi-temps et à la fin, on leur a mis 4 essais en 2e période. C’est vrai qu’on est capable de tout et il faut que l’on soit capable de faire encore mieux. Si on est en phases finales, car on n’y est pas encore et on ne va pas brûler les étapes, je pense que notre effectif aura vraiment une prise de confiance et que nos joueurs feront les efforts pour être à la hauteur de nos attentes.
Propos recueillis par Fred Charvet

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