Alors que le Sporting Club Albigeois restait sur une série de 7 victoires consécutives, les jaunes et noirs ont buté sur l’obstacle charentais lors du choc de la 24 eme journée de Nationale face à Soyaux Angoulême. Dans un Stade Chanzy ayant revêtu ses habits d’apparats et chauffé à blanc par 4000 supporters, les Albigeois ont tenu la dragée haute aux locaux lors du premier acte, basculant avec 1point d’avance à l’entracte (8-9). Mais la seconde mi-temps fut rédhibitoire pour les ambitions albigeoises, tant la furia charentaise et la guerre incessante des rucks locale ont permis aux SAXV de développer un jeu de lignes arrières prolixe. Défaits 30-9, les tarnais repartent bredouille d’Angoulême et leur manager n’a pas manqué de stipuler un arbitrage peu à son goût et la fierté du travail accomplît malgré la lourde défaite de ce vendredi. Mathieu Bonello a en outre rappelé que le SC Albi ne faisait pas de la montée un impératif et compte toujours faire un bilan exhaustif des forces en présences de cette division antichambres du PRO D2, le 8 mai lors de la clôture des phases régulières. En clair malgré une certaine déception légitime, fort lisible sur son faciès et son langage corporel , le timonier du secteur sportif dans la cité épiscopale, est resté fidèle à ses lietmotivs sémantiques.

Ce match avait un air de play-off, entre deux grosses équipes du championnat. Vous étiez dans les clous en 1ère mi-temps et vous sortez même avec un point d’avance mais qu’est-ce qu’il a manqué en seconde période pour continuer le travail qui avait été bien accompli en 1ère ?
C’est l’indiscipline, ça a été trop dur de jouer à 14 donc après, tu fais des efforts, tu le payes un peu et en plus, on prend deux essais casquette à la fin. On a aussi fait un peu bouger les lignes dans l’équipe mais les garçons ont répondu présents dans l’engagement. Il a manqué un peu de gasoil.
La bataille des rucks a été prépondérante, c’est ce qui a fait tourner le match car on a vu beaucoup de turn-over ?
Jusqu’à preuve du contraire, je crois que dans un ruck, on ne peut pas taper dans le ballon et derrière, il y a essai. On n’a pas réussi à remettre la main sur le ballon en 2e mi-temps et, lié aux cartons jaunes, on a beaucoup joué à 14.

Pour appréhender les play-offs, est-ce qu’on peut considérer ce match comme une piqûre de rappel salvatrice qui va » remettre un coup de pied au cul » ?
Non, pas du tout. On en était à je ne sais plus combien de matchs gagnés, dans une dynamique, on est venu à l’extérieur contre une grosse équipe. Ils ont gagné, bravo à eux, ils ont été meilleurs et on verra où on est à la fin le 8 Mai. C’est un match qui comptera dans notre construction.
Vous disiez venir sans pression. Est-ce que c’était vraiment le cas ?
Oui, c’était le cas, bien sûr. On est content d’être dans les six premiers, c’est déjà très bien, on n’a pas l’ambition de remonter en Pro D2 cette année. On essaye de finir du mieux possible, on est déjà dans les 6 ce qui est l’objectif du club donc on est content.

Le score est quasiment le même à l’aller comme au retour mais les ingrédients et le contexte n’ont rien à voir ?
Non, ça n’a rien à voir. Je pense que le score est quand même lourd mais il y est, il faut l’accepter et repartir au travail. Il reste deux matchs de championnat et on va continuer à avancer.
On n’a jamais trop senti que vous trouviez la clé ni de solution. Est-ce uniquement dû à cette infériorité numérique ?
Je pense que l’infériorité nous a gêné, ça, c’est sûr. On a aussi des joueurs malades et grippés à des postes essentiels et j’ai trouvé qu’on avait eu un peu de mal à se trouver offensivement. Mais, encore une fois, il faut féliciter les 23 / 26 joueurs qui se sont donnés et ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Tu ne t’inventes pas un poste comme ça du jour au lendemain et j’ai trouvé qu’on avait souffert dans notre jeu d’attaque.

Il y a parfois des équipes qui, en fonction de leur projet de jeu et de leurs joueurs, réussissent moins bien à d’autres. Est-ce qu’on peut dire que Soyaux-Angoulême est la bête noire du Sporting Club Albigeois ou en tous cas, une équipe qui lui réussit moins ?
Sur les deux matchs, et il faut quand même être transparent et honnête, ils sont meilleurs que nous. Ils ont gagné deux fois donc c’est qu’ils sont meilleurs que nous.
Comment as-tu retrouvé le vestiaire ?
Je l’ai retrouvé convaincu, on apprend, on grandit, c’est un match qui sera dans notre construction. On ne peut pas être dans une euphorie depuis quelques semaines et tout perdre parce qu’on perd un match. On a pris un poids lourd, ils nous ont dominé, il y aura un autre match dimanche prochain et j’aimerai réellement qu’on soit tous à la même enseigne quant aux équipes que l’on joue car, par moments, j’ai l’impression qu’il y a des décisions qui sont difficilement compréhensibles.

Donc, comme on dit, il faudra remettre l’église au centre du village samedi au Stadium ?
Oui mais ça sera un match de plus, le dernier au Stadium. On va essayer de faire un bon match avant d’aller à Tarbes 15 jours plus tard et on verra réellement où on en est le 8 Mai et ce qu’on a fait de cette saison. En tous cas, je félicite les joueurs pour leur engagement et leur investissement, je suis très fier d’eux et très content de comment se passe l’année. On prend beaucoup de plaisir, staff et joueurs, on était déjà qualifiés à 5 / 6 journées de la fin donc, c’est bien mais il faudra remettre le bleu de chauffe samedi prochain.
On a aussi vu un Soyaux-Angoulême » on fire » parce qu’il y avait un Chanzy tout autant » on fire « , un véritable 16e homme pour un match de gala entre deux ex-pensionnaires de Pro D2. Le prochain match sera Bourgoin, ancien pensionnaire de Pro D2 et Top 14 et donc l’occasion de lancer un petit appel au Stadium Municipal pour qu’il fasse monter la marmite ?
Il n’y a pas de jalousie à avoir. Ils ont leur public, on le connaît et nous, nous sommes très contents du Stadium ces dernières semaines. Je suis sûr qu’ils pousseront derrière nous et qu’il y aura du monde au stade. On veut donner pour rendre un club et une ville fiers et on verra ensuite. Comme je le dis depuis Juillet dernier, on n’a pas la prétention de dire qu’on veut monter en Pro D2 cette année.
Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec :





