Au Niort Rugby Club on se structure pas a pas pour accéder à la Nationale 2 et basculer de plein fouet dans le semi-professionnalisme. Le président du NRC, Gilbert Nasarre, nous a accordé une interview tant pour nous parler du bilan ce début de saison en fédérale 1, que de sa joie d’être arriver avec ses confrères des autres clubs, à porter au côté des la fédération : le projet Nationale 2 .

On vous avait eu au cœur du printemps. Un débat assayait la Fédérale 1 : fallait -il créer un niveau intermédiaire entre la Nationale et cette Fédérale 1. Niort prônait la création de cette Nationale 2. Au bout du bout, vous avez eu gain de cause comme les nombreux clubs qui ont poussé pour !
Oui nous avons été très écoutés par Patrick Buisson et Bernard Laporte et globalement par la Fédération Française de Rugby qui a, je crois, en avaient-ils besoin d’ailleurs ? Ils ont compris la situation un peu particulière de la Fédérale 1 et de l’ensemble des clubs. Je suis très heureux que cette solution puisse voir le jour à la fin de la saison prochaine. Comme on s’y attendait plus ou moins, on voit aussi que la création de la Nationale 1 est une réussite et je n’ai pas de doute sur le fait que la création de la Nationale 2 le soit également.
L’année prochaine, enfin en fin d’année puisque le temps roule très très vite, il y aura des montées en Nationale 2 et deux montées en Nationale. Niort s’inscrit dans quel objectif ? Monter directement en Nationale ou déjà la Nationale 2 sera un bon palier ?
Déjà la Nationale 2 sera un beau palier. C’est notre objectif. Nous ne souhaitons pas brûler les étapes. Après, si l’opportunité nous est donnée, pourquoi pas. Mais actuellement, notre début de saison nous permet de rester prudents. Voilà, on ne s’est pas positionné avec des ambitions trop élevées et une rapidité excessive ?

Actuellement, Niort c’est combien de budget et combien de contrats pros ?
Nous avons une trentaine de contrats pros avec quelques espoirs qui ont des contrats de salariés assez spécifiques. Le budget va tourner autour des 1,7 millions, 1,8 millions.
Un budget qui est quasiment dans les canons des plus petits budgets de Nationale…
Oui. Je pense, pour avoir analyser la situation, qu’il y a plusieurs modèles économiques dans les clubs. Nous en faisons partie. Il y a des bassins qui n’ont pas, ou pas suffisamment de ressources propres. Il faut faire venir les joueurs et le budget est un peu plus conséquent. Même si nous proposons à chaque joueur qui est titulaire, ou pas d’ailleurs, qui est dans l’effectif des seniors, un double-projet avec un contrat sportif et un contrat extra-sportif.

On va parler du début de saison de Niort où tout le monde disait que cette poule 1 était très disparate, elle est bien homogène ! On voit que c’est un véritable ruck.
C’est une vraie poule de rugby où la solidité des équipes est réelle et où il n’est pas facile de gagner, ni à l’extérieur, ni à la maison. Ça prépare une belle saison et d’éventuelles phases de montée ou phases finales. Nous sommes très heureux d’y être dans cette poule 1. Nous sommes moins heureux parce que la cascade de blessés continue. C’est ce qui rend un peu notre début de saison un peu erratique et qui créé un peu de frustration chez nous.
En parlant de cette cascade de blessés. On sait que dans la semaine, il va y avoir une réunion à la Fédération Française de Rugby pour parler des jokers médicaux en Nationale. C’est quelque chose que vous souhaiteriez avoir l’année prochaine en Nationale 2 aussi ?
Oui bien sûr. Nous avons deux blessures à plus de trois mois. L’une trois mois et l’autre quatre mois, et une autre qui est maintenant à deux mois. C’est énorme des titulaires qui soient absents aussi longtemps.

Cette Fédérale 1 vit sous ce format-là ses derniers jours. Elle est exaltante. Et puis dans votre poule 1, il y a un mano à mano entre Niort, Périgueux et Rennes qui donne aussi du sel à cette poule !
Oui, bon Périgueux et pour le moment bien au-dessus du lot d’après le classement et d’après ses résultats aussi. Périgueux, ce n’est pas une surprise. Ne nous trompons pas. Bassin d’Arcachon et d’autres clubs n’ont pas dit leur dernier mot. Je vois que certains clubs se sont renforcés. Il n’y a rien d’acquis pour rentrer dans les quatre premiers dans cette poule.
L’année dernière en parlant de Périgueux, de Rennes et de bien d’autres clubs. Vous avez fait un maul entre présidents pour pousser pour que la Nationale 2 se fasse. Est-ce que subsistent encore des liens, un groupe de travail de tous ces présidents qui ont réussi à pousser à la création de cette Nationale 2 ?
Oui il en existe toujours. En ce qui me concerne, j’étais loin de connaître tout le monde. On a moins de réunions à distance qu’on ne le faisait. Mais ce que je peux dire c’est qu’il y a un profond respect entre nous tous effectivement. Parce que nous avons su dépasser nos propres intérêts de clubs pour avoir une réflexion dont l’intérêt était plutôt collectif qu’individuel.
Dernière question, la trêve hivernale, la trêve de Noël va bientôt arriver. C’est quasiment demain. Vous serez un président heureux avec quel capital comptable ?
Vu les circonstances, si nous sommes dans les trois premiers, je serais un président heureux.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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