#ExcluMagSport – Rugby / P.Buisson (FFR) : «Il n’y a que du bonheur actuellement mais il ne faut pas oublier ce que l’on a vécu!»

Le vice-président de la Fédération Française de Rugby en charge du monde amateur, Patrick Buisson, nous a accordé un entretien grand format pour revenir sur la reprise pleine et entière des compétitions fédérales après quasiment deux saisons en pointillés. L’osassion pour le bras droit de Bernard Laporte d’évoquer l’impact de la crise sanitaire, mais aussi les réformes en cours et les syndicats jets d’actualité. Nouvelle pyramide des compétitions, 1er bilan du retour des championnats, soutien aux clubs durant les divers confinements , projets d’avenir, création de la nationale 2, médiatisation du rugby semi Pro, réglementations ou encore enjeux autour de la coupe du monde 2023, celui qui dirige l’ovalie amateur depuis plus d’un an nous dresse le tableau de cette reprise post Covid .

 

Patrick Buisson vice Pdt FFR en charge monde amateur. / Crédit photo France Rugby

 

La Fédérale 1, la Nationale et l’ensemble du rugby amateur ont repris leur grand cortège de joies et de passion. J’imagine que ça doit te ravir de voir enfin le rugby amateur vivre une vie normale ?

 

Bien sûr que ça me ravit mais ça ravit surtout tous les dirigeants, les joueurs, tout le microcosme et l’écosystème rugby. Il faut quand même se rappeler de ce que nous avons vécu la saison passée, et coïncidence, cette interview s’est déroulée au moment de la 6e journée alors que l’an dernier, le rugby pour le monde amateur s’était arrêté à cette même 6e journée, le 30 Octobre. Donc, oui, c’est un vrai plaisir d’ailleurs moi, pour le premier match de championnat, j’étais à Bagnères-de-Bigorre et le stade était plein, comme tous les stades le sont partout. Il n’y a que du bonheur mais il ne faut pas oublier ce que l’on a vécu et c’est pour cela qu’il y a des contraintes pour rentrer dans les stades. Il ne faut pas oublier, il faut respecter le pass et ce qui est mis en place pour que l’on puisse continuer à jouer et que l’on vive une saison de rugby complète, que l’on puisse établir des classements sans péréquation mais des classements uniquement basés sur des résultats sportifs.

 

Il y a une belle surprise : au début du Covid, beaucoup de clubs pensaient que l’économie du rugby amateur et semi-pro tomberait par terre et s’effondrerait comme un château de cartes. Que nenni, on voit que le rugby semi-pro, semi-amateur et amateur a très bien tenu son rang et a réussi à garder une vitalité économique ? 

 

Evidemment qu’aujourd’hui, les clubs de rugby ne sont pas en danger au niveau économique, je le dis. Et pourquoi ne le sont-ils pas ? Parce-que les clubs semi-pros comme tu les appelles, et ça me fait plaisir, qui ont des joueurs sous contrats ont pu bénéficier des aides de l’Etat, du chômage pour ceux qui ne jouaient pas. Je crois qu’il y a même eu quelques remboursements pour certains clubs pour pallier au manque de recettes puisque l’Etat a quand même bien aidé. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la Fédération a été présente dans ces moments douloureux puisque la saison passée, aucune licence ni assurance n’ont été encaissées par la Fédération Française de Rugby même si les clubs les ont peut-être perçues auprès de leurs licenciés car l’activité a, malgré tout, quand même continué. Et si le rugby ne s’est pas écroulé, c’est parce-que le rugby a continué grâce aux clubs qui ont fait tout ce qu’il fallait pour que ce soit le cas. 

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Avec malheureusement quand même quelques pertes de licenciés et surtout de bénévoles. On entend des clubs dire que ces deux confinements ont un peu dispersé leurs troupes ? 

 

Ce que le monde a vécu est quand même énorme et ce que nous avons vécu au sein du rugby était du jamais vu. Je ne vais pas parler de la guerre mais pendant 15 mois, le rugby, les clubs, à l’exception de la Nationale, du Top 14 et de la Pro D2, ont tous stoppé l’activité matchs et entraînements. Donc, c’est vrai que l’on ne peut pas sortir de cette crise sans un contexte un petit peu différent. Oui, nous avons perdu quelques bénévoles, oui, nous avons perdu des licenciés, oui, il y en a qui ont arrêté leur carrière, notamment d’anciens joueurs qui approchaient la trentaine. Effectivement, on a du mal dans certaines tranches d’âge et dans certaines régions de France au niveau des 15 / 18 ans. Il y a des contraintes qui ont été mises en place, et heureusement qu’elles l’ont été par l’Etat dont le pass sanitaire car aujourd’hui, sans ce dernier, on ne peut pas pratiquer de sports. On le voit bien tous les jours à la télé et à la radio, il n’y a pas 70M de Français qui ont aujourd’hui un vaccin et qui ont le pass sanitaire donc oui, on a perdu des licenciés mais le rugby a quand même été protégé par rapport à d’autres sports collectifs, je pense aux sports de salle, basket, hand. On ne s’en sort pas trop mal quand même. 

 

Comme le dit l’expression, il y a toujours un mal pour un bien et un bien pour un mal. Ces confinements ainsi que cette crise du Covid ont permis à la Fédération de se poser un petit peu et de réfléchir à la pyramide des compétitions avec, tout d’abord, la création de la Nationale, puis maintenant une toute nouvelle pyramide avec une Nationale 2, une Fédérale 1, une Fédérale 2, une Fédérale 3 et les championnats régionaux ? 

 

En effet, nous avons proposé, nous proposons et nous allons mettre en place dès la saison prochaine une nouvelle pyramide des compétitions. L’arrêt des compétitions à 98% suite au Covid nous a permis de réfléchir mais je vais être très sincère : dès que j’ai été nommé vice-président en charge du monde amateur, il était déjà prévu de revoir la pyramide des compétitions. Certes, la Nationale a été créée avant que je n’arrive et avait déjà trouvé sa place, on ne va pas refaire l’histoire, Bernard l’avait créée car la Ligue avait fermé la porte aux deux clubs de Fédérale 1 qui devaient accéder à la Pro D2 et il a de suite derrière de créer cette compétition nationale mais, pour moi, ça n’était pas suffisant. Il y avait encore en Fédérale 1, 2, 3 et dans les séries territoriales des choses à faire mais bien évidemment, comme dans toute nouvelle chose, elle ne fait pas l’unanimité. Certains la critiquent, d’autres sont inquiets et c’est normal car c’est nouveau et que nous allons la mettre en place mais, comme nous avons toujours fait à la Fédération, une fois qu’elle aura vécu un, deux ou trois ans, on l’analysera. On verra ce qui va bien, s’il y a des choses qui ne vont pas bien, peut-être que l’on amendera mais je pense que, dans l’ensemble, c’est une bonne chose, j’en suis même persuadé. 

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Une des questions qui se pose pour les clubs de Fédérale 1 est la suivante : les équipes qui ne monteront pas en Nationale 2, resteront en Fédérale 1 et auront quelles règles ? Celles de la Fédérale 2 actuelle ou celle de la Fédérale 1 d’aujourd’hui ?

 

La Fédérale 1 sera le plus haut niveau de compétition amateur et les clubs qui y évolueront joueront avec les règles de la Fédérale 1 d’aujourd’hui. De toute façon, il y a tous les ans des clubs de Fédérale 2 qui montent en Fédérale 1 et qui se préparaient pour. Sauf que cette année, au lieu qu’il y ait 8 clubs qui montent de Fédérale 2 à Fédérale 1, il y en aura 24. Cela fait beaucoup puisque cela fait 16 de plus mais ils connaissent la règle et ils le savent, ils revendiquent cette Fédérale 1 donc à eux de se préparer à y jouer et à y évoluer. 

 

L’un des avantages est que la Nationale a un peu tracé le chemin de ces réformes car elle a permis de voir qu’un championnat pouvait se monter en très peu de temps mais être aussi cohérent et avoir une santé sportive et financière ?

 

Tu l’as dit, c’est un championnat cohérent. Pourquoi a-t-il tracé son chemin aussi rapidement et pourquoi les clubs y ont-ils adhéré et trouvé leur place aussi vite ? Parce-que c’était une nécessité pour chaque club qui y participe. A tout malheur, quelque chose est bon : comme il n’y a pas eu de compétition de fédérale, il n’y a pas eu de descente la première année que nous avons mis ce championnat en place et, ce dernier étant tronqué, il aurait été difficile d’en faire descendre. Mais il n’empêche que les clubs qui participent à la Nationale auront deux ans pour bien s’installer dans cette compétition. On le voit tous les dimanches, comme toi qui suis particulièrement ce championnat et même si tu en suis d’autres, tu vois bien qu’il est très disputé et que la poule est très, très homogène. C’est ce qu’on espère avec la Nationale 2. 

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Une poule qui est très disputée et une Nationale 2 qui le sera très certainement mais on entend les présidents demander à corps et à cris une visibilité autre et bien sûr médiatique. Quelles sont les pistes de la Fédération Française de Rugby sur ce sujet ? 

 

Ce qu’il faut déjà savoir, toi qui es dans les médias et dont c’est le métier, si tu regardes ce qui s’est passé, Canal + a perdu le foot ce qui veut dire que, du jeudi soir au dimanche soir, Canal propose des matchs de rugby. Auparavant, nous avions contractualisé avec l’Equipe TV qui, à l’époque, retransmettait la Fédérale 1 mais maintenant, la chaîne s’est plus orientée vers la Jeep Elite en basket et la Ligue 2 en foot. Donc, Canal a le Top 14 et la Pro D2, Bein et France 2 les coupes d’Europe, sans parler des matchs de l’équipe de France et au niveau du rugby, il reste très peu de médias pour faire de la télédiffusion et retransmettre la compétition Nationale, c’est très difficile. Ce qui intéresse aujourd’hui ces médias de la télédiffusion, ce sont les phases finales et les équipes en charge de ce dossier à la Fédération travaillent et reçoivent des propositions. On s’orienterait peut-être plus dans l’avenir vers des plateformes OTT car c’est certainement aussi l’avenir. Toujours est-il qu’aujourd’hui, la nature ayant horreur du vide, les clubs s’organisent et tu es très bien placé pour en parler puisque je crois que ton média a été l’un des premiers à diffuser des matchs de Nationale. Les clubs le font et le font très bien avec leurs propres médias, il y a un peu de tout mais aujourd’hui, il y a une grosse demande des clubs qui veulent de la visibilité et c’est tout à fait normal. C’est le 3e niveau de compétition au niveau du rugby et il mériterait d’avoir une meilleure audience auprès des grands médias mais ce n’est pas aussi simple que ça. Aujourd’hui, ce sont les clubs qui font leur audience en travaillant avec leurs partenaires. 

 

Les clubs veulent de la visibilité mais aussi un modèle économique. Ce dernier passe par des droits TV mais pas que, ça peut être aussi du naming ou d’autres solutions trouvées par la Fédé ? 

 

Le naming, à savoir trouver un nom à la compétition, est aussi une solution. Les clubs qui participent à la Nationale sont déjà aidés puisqu’il y a 1M7 qui leur ont été distribués la saison passée puisque la Ligue de Rugby a aussi versé à peu près 675 000 et la Fédé a mis le reste. Donc, on les a aidés financièrement à mettre en place leurs centres de formation labellisés mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a en-dessous une multitude de clubs qui jouent sans aide financière de la Fédération si ce n’est le remboursement des indemnités kilométriques. Donc, pour participer à cette compétition, il faut être un club solide, bien structuré, formateur et y être admissible même si, je le dis et le redis, le seul critère aujourd’hui est le critère sportif.

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L’aide de la Ligue est-elle faite pour perdurer en Nationale ou est-ce une aide temporaire ? 

 

On espère que cette aide perdure pour les clubs surtout qu’elle est faite pour mettre en place les centres de formation labellisés. C’est une nouvelle dénomination qui correspond à un cahier des charges et qui se rapproche des centres de formation agréés que l’on voit dans les clubs professionnels. Donc, cela veut dire qu’il faut qu’il y ait de l’encadrement, du médical et mettre en place un centre de formation labellisé, ce sont des charges pour un club. C’est pour cela que cette aide de la Ligue est bienvenue, il y a des personnes à la Fédération qui travaillent au sein d’un bureau d’orientation stratégique avec la Ligue sur ce sujet et qui font le maximum pour que cette aide soit pérenne.

 

Pour toi, quand la pyramide sera mise en place l’année prochaine, quelle sera la différence entre un club de Nationale 2 et un club de Fédérale 1 ? Est-ce que la différence la plus tangible se fera sur la sociologie du club ou sur sa structuration ? 

 

Quand on regarde la typologie des clubs qui participent à la compétition Nationale, on voit déjà que ce sont des clubs semi-professionnels. On a créé cette Nationale et maintenant cette Nationale 2 parce qu’elles correspondent à une strate semi-professionnelle et maintenant, dans la pyramide totale des compétitions, il y a le niveau professionnel, Nationale / Nationale 2 semi-professionnelles et de la Fédérale 1 à la Régionale 3, amateur. Donc, la typologie des clubs sera ceux qui ont des joueurs sous contrats soit à mi-temps soit à temps plein soit pluriactifs ou qui ont un ADN de club formateur qui leur permet d’avoir de très, très, très bons jeunes et de très bons résultats sportifs qui les positionnent dans cette compétition. Il y a deux types de clubs et je vais en citer un de Fédérale 1 qui est engagé en Crabos, plus haut niveau des U18, en Alamercery, plus haut niveau des U16, Tyrosse. C’est un club qui n’aura peut-être pas 30/35 contrats mais par contre, il aura une formation de très, très, très bon niveau qui lui permettra peut-être, et je dis bien peut-être, d’évoluer au niveau de la Nationale 2. Donc, à mon avis, il y aura ces deux typologies de clubs. 

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Pendant de longs mois, on a aussi entendu parler de la création d’un véritable statut du joueur semi-pro. Où en est-on de ce projet ? 

 

A la Fédération, on travaille aujourd’hui avec les partenaires sociaux que sont COSMOS, PROVALE et TECH XV pour effectivement définir ce statut. En fait, ce n’est pas le statut du joueur semi-pro mais celui du joueur professionnel : à partir du moment où un joueur a un contrat de travail quel que soit le niveau où il évolue, même si on en trouvera beaucoup plus dans les clubs de Nationale et de Nationale 2, et le club et le joueur doivent être soumis au statut du joueur professionnel. C’est pour protéger à la fois le joueur et le club. La Fédération a fait un énorme travail, je rends hommage à mes prédécesseurs que ce soit Thierry Murie qui avait initié ce travail et Maurice Buzy-Pucheux qui l’a continué, avec les services techniques, la direction juridique, les contrôles mis en place avec la DNACG. Il y a eu un très gros travail de fait justement pour contrôler les clubs mais également pour les aider car il y a très, très, très peu de clubs aujourd’hui qui se font prendre par la patrouille et qui se font redresser. Il y a moins de clubs et ça, c’est une très bonne chose, les présidents de clubs sont conscients qu’ils se mettent en danger s’ils ne respectent pas la règle qui est  » si tu payes quelqu’un, tu fais un contrat « . Si c’est une rémunération régulière, c’est un contrat et aujourd’hui, les clubs ont fait d’énormes progrès et nous sommes vraiment très satisfaits du travail qui a été fait.

 

Il y a aussi une grande nouveauté, que ce soit en Nationale ou dans tout le rugby amateur à savoir les nouvelles règles prônées et imposées par World Rugby avec, entre autres, le 50 / 22. Qu’en pense le vice-président en charge du rugby amateur que tu es ? Est-ce que ça amène un vent de fraîcheur ? 

 

D’abord, il y a 5 règles expérimentales qui ont été retenues par World Rugby : les 50 / 22, le drop de renvoi sur la ligne de but, le coin volant, le joueur prêt à crocher et le déblayage. Il faut savoir que quand World Rugby met en place de nouvelles règles, c’est fait soit pour privilégier le jeu ou pour la sécurité des joueurs. Donc, le 50 / 22, le drop de renvoi et le coin volant sont pour privilégier le jeu car, quand on dégage son camp dans ces 50 m et qu’on trouve une touche offensive dans les 22 adverses et qu’on récupère le lancer en touche, je trouve que c’est très bien et en plus, ça va peut-être faire reculer des défenseurs. Ça va peut-être favoriser les contre-attaques, les attaques et le jeu déployé. Concernant le drop de renvoi sur la ligne, les joueurs ne vont plus attendre que le défenseur monte pour aplatir car s’ils aplatissent, il y aura un drop de renvoi sur la ligne donc ça va peut-être aussi relancer le jeu, on verra. Quant au coin volant, de se regrouper à 3 pour aller percuter, moi, je ne trouvais pas ça très intéressant, surtout à 5m de la ligne, on entendait souvent  » ça va péter, ça va péter, ça va péter  » mais au final, ils perdaient souvent le ballon ou il y avait un grattage et ils perdaient aussi le ballon. Encore une fois, ce sont de nouvelles choses donc, toujours pareil, on critique mais laissons-les, voyons ce que ça va faire et ce que ça va donner. Je pense que les gens et les techniciens qui ont mis en place et réfléchi à ses nouvelles règles au niveau de World Rugby vont analyser les résultats et on verra comment ça va se passer. Moi, je suis très curieux donc tout ce qui peut pousser à faire du jeu de mouvement et, bien sûr, optimiser la sécurité ce sur quoi nous sommes tous d’accord, je suis à 100% pour 100% pour ça. On verra comment tout ça va évoluer. 

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Dans deux ans quasiment jour pour jour, il va y avoir une Coupe du Monde en France. Comment le rugby amateur va-t-il pouvoir vivre pleinement cet événement qui va être fondateur pour notre sport ? 

 

Si on fait référence à la Coupe du Monde qui a eu lieu en France en 2007, l’avantage de la Coupe du Monde de rugby par rapport à d’autres manifestations planétaires, que ce soit les Jeux ou autre chose, c’est que c’est tout le territoire français qui va être concerné par cet événement puisque les matchs vont se dérouler sur tous les territoires français. On espère déjà que le monde amateur va vivre pleinement cette manifestation qui est exceptionnelle. Que se passe-t’il au niveau de la Fédération ? Les Ligues s’organisent, les présidents de Ligues Régionales et les équipes qui y travaillent créent des comités locaux de coordination qui travaillent en étroite collaboration avec le GIP France 2023 pour pouvoir développer des projets qui vont participer à l’épanouissement de notre sport. Et puis, comme le dit bien souvent Bernard, notre président, il va y avoir tout cet héritage de la Coupe du Monde, en 2007, nous avions eu un retour exceptionnel en nombre de licenciés mais on les avait perdus un an ou 18 mois après car nous ne l’avions pas anticipé. Là, avec les apprentis sportifs qui sont dans les clubs, avec l’héritage sportif qu’il va y avoir après cette Coupe du Monde, peut-être qu’il va y avoir de nouvelles structures et installations sportives qui pourront être mises en place. Je crois que tout est fait pour que l’héritage soit pleinement satisfait et que l’on puisse en bénéficier, que bien sûr tous les clubs puissent en bénéficier. Je pense que les 2023 apprentis, même s’il n’y a pas ce nombre, sont une très bonne chose car pendant 3 ans, les clubs vont avoir des compétences dans leurs structures donc, à eux de les maximiser et à en profiter un maximum, ça va aussi tout simplement faire évoluer les structures. Et évidemment, on espère tous être champion du Monde avec cette magnifique équipe de France et ces magnifiques joueurs qui la composent. 

 

Une équipe de France qui est toujours la locomotive du rugby français ?

 

Tu as raison, c’est la vitrine, si tu as une équipe de France forte, tu as de jeunes licenciés, c’est certain. C’est notre locomotive et c’est la vitrine. 

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On a entendu tous les projets en cours ou réalisés depuis que tu es en place en tant que vice-président de la Fédération Française de Rugby en charge du monde amateur. Quels sont les dossiers du futur sur lesquels tu planches ? 

 

On veut déjà vivre la mise en place de cette pyramide et on s’interroge aussi sur la Fédérale 1. Equipe B ou espoirs ? Est-ce que le championnat Espoirs Reichel correspond encore ? Qu’est-ce que les équipes 2 vont devenir ? Tout ça, ce sont des choses que nous allons partager avec les clubs et qui sont de vrais sujets. Il y a aussi tout ce qui concerne les équipes de jeunes à savoir si les championnats sont adaptés et correspondent aujourd’hui à la mentalité de nos jeunes et si ce qu’on leur propose leur convient. Il y a encore de gros, gros chantiers à ouvrir et à mettre en place toujours pour s’adapter au monde et à la jeunesse actuels et puis essayer de maintenir ce sport au niveau où il se trouve aujourd’hui, à savoir quasiment le 2e sport médiatique en France. 

 

Merci pour cet éclairage sur le monde et le rugby amateur, en te souhaitant de bien réussir cette réforme des pyramides pour que le rugby amateur ait un socle viable et à long terme

Je te remercie et te souhaite également plein de bonheur pour ton émission car les articles que vous faîtes avec ton équipe pour le rugby servent à participer au développement du rugby et vous participez à l’évolution de notre sport. Encore une fois bravo et je te remercie.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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