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Capitaine pour cette rencontre en terre bourguignonne , Mathieu André, l’homme au plus de 200 matches en jaune et noir est revenu à notre micro sur l’impatience collective de débuter ce championnat de Nationale. Mais celui qui se souvient s’être fait coincer par les Dijonnais, lors du dernier voyage en Côte d’Or du SCA (1/4 de finale aller Jean Prat 2019), aborde avec sérieux et concentration ce comeback à Bourillot. Rencontre avec un des tauliers du Sporting Club Albigeois.
Matthieu, tu doit être impatient de reprendre ?
MA : Oui, j’ai hâte de reprendre la saison et surtout de retrouver la compétition et ce championnat de Nationale. On a hâte de retrouver les stades pleins, ça aussi, ça va être très bien, ça va faire énormément de plaisir mais surtout cette compétition. Pour nous, joueurs, cette période de prépa physique n’est pas la plus intéressante, il faut la faire, il faut se faire mal et c’est normal mais on a tous faim de compétition. Ça fait déjà un moment que l’on hâte que ce jour arrive.
Il y a déjà un an et demi, tu passais les 200 matchs. Objectif 300 ?
MA : Ça, je ne sais pas, on verra (rires). L’objectif est d’être performant sur le terrain et on verra pour la quantité, ce n’est pas le premier objectif.
Toi qui connais maintenant la maison SCA de fond en comble, quelle est selon toi l’âme qui est en train de naître de ce groupe ?
MA : L’âme, on essaie de la créer et on l’a créée pendant cette période de préparation physique. Je pense qu’il y a eu quelques nouveaux que nous, les anciens, on a intégré du mieux possible et que la mayonnaise est en train de prendre. Maintenant, il faut aussi qu’elle prenne sur le terrain, pendant la compétition et il n’y a rien de mieux que des victoires pour faire grossir cette mayonnaise.
Le fait qu’il y ait des recrues en 2e ligne va te permettre d’économiser un peu tes vieux os ?
MA : C’est bien, ça fait rentrer du sang neuf et, comme disait Mathieu, de la fraîcheur. Je pense que ça va tirer le groupe vers le haut et à tous les postes, que ce soit en 2e ligne ou autres. La concurrence est très bénéfique parce-que ça tire tout le monde vers le haut et ça, c’est très, très bien.
Toi qui es un tacticien, que penses-tu des nouvelles règles ?
MA : Qu’il va falloir s’adapter (rires) ! On aura peut-être droit à quelques surprises sur ce début de compétition mais on verra après comment ça se déroule. On les a travaillées à l’entraînement, on les a étudiées et maintenant, il faut voir ce que ça donne à ballon réel.
En termes de touche, ces nouvelles règles ne changent pas grand-chose pour toi ?
MA : Non, sur la touche, ça ne change pas grand-chose mis à part que l’on peut avoir des touches à nous dans les 22 adverses ce qui est très intéressant pour nous et pour lancer notre jeu. Mais sur la touche en elle-même, non.
Est-ce qu’on peut estimer que, l’année dernière, la touche albigeoise avait un peu baissé par rapport aux autres années ?
MA : Non, je ne pense pas. On l’a travaillée fort comme on l’a travaillée cette année et je ne pense pas qu’elle avait baissé. Ce qu’il faut et ce qui est important cette année, c’est que l’on ait une très bonne conquête, que l’on puisse s’appuyer dessus pour avoir le maximum de ballons à nous et en enlever le plus possible à l’adversaire, ça, c’est très important.
Toutes les équipes à côté se sont surarmées, je pense entre autres à Nice ou à Bourgoin. Le niveau va vraiment être plus dur que l’année dernière ?
MA : Oui, c’est ça. Je pense qu’au niveau des équipes, ça va être encore plus homogène que l’année dernière et encore plus serré. C’est pour ça que ça va être très, très important, non pas d’avoir des noms car c’est une chose, mais d’avoir un groupe, une âme, une équipe. Ça, c’est le plus important car le championnat est long, il va falloir passer l’hiver et c’est là que l’on va voir les groupes qui sont vraiment serrés.
Un petit mot sur ton coéquipier et compère Benoît Sicart qui s’est fait les croisés ? Il s’est fait une jambe il y a trois ans et là, il se refait un genou, c’est quand même la » maraille » ?
MA : C’est très triste pour lui car on sait tous que les croisés, c’est 6 mois. C’est un peu la hantise d’un joueur de rugby, les croisés, c’est la blessure la plus longue. En attendant les résultats, c’est ce que l’on craignait et la sanction est tombée. On est très triste pour lui mais on va tout faire pour l’accompagner du mieux qu’on peut, le garder le plus proche possible du groupe en espérant qu’il revienne le plus rapidement possible et qu’il retrouve ses performances.
Et quelques mots pour les supporters, déjà pour les inciter à revenir dans les tribunes face à Massy pour communier avec vous ?
MA : Ça fait un an que l’on est orphelin de nos supporters donc on a tous très, très hâte de les revoir. Ça a déjà été le cas pendant les deux matchs amicaux donc on espère qu’ils seront très, très nombreux à venir au Stadium ou à Mazicou en fonction d’où le match se tiendra. Mais bien sûr que l’on a très hâte de les retrouver et qu’ils fassent un bruit pas possible dans ce stade pour nous soutenir pendant le match.
Ce stade de Mazicou peut aussi être une force. C’est un stade un peu guet-apens, où le public est très proche du terrain ?
MA : Oui, c’est très bien. On s’acclimate à ce stade, on l’appréhende, on a fait quelques entraînements dessus et c’était très, très bien parce qu’il faut avoir des repères sur le terrain et dans les stades. Guet-apens ou pas, je ne sais pas, c’est le terrain qui le fera, ce n’est pas le stade.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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