Contre des adversaires aux ambitions affichées, du côté de Golfech, on ne compte pas se planquer et jouer la carte de la montée à fond après s’être fait coiffé au poteau par Castanet au printemps 2020. Pour le président Didier Walaszek,

On reprend les mêmes et on recommence. Est-ce que les ambitions restent inchangées pour Golfech : viser le haut du tableau voir la montée ?
Ben oui. On n’a pas pu monter il y a deux ans à cause du covid, on va essayer cette année si on peut si tout se passe bien.
Avoir justement cravaché dur contre Castanet dans la course à la montée au printemps 2020, n’aura-t-il pas permis d’acquérir une bonne expérience pour cette nouvelle saison ?
A Castanet si je me souviens bien, nous faisions match nul 0-0. Après, ils montent car eux avaient jouer 15 matchs et nous 13 au moment de l’arrêt des championnats. Sinon, nous avions la meilleure attaque, la meilleure défense, le meilleur fair-play. On ne monte pas à cause de 0,02 de coefficient. Si nous avions été au bout de la saison, nous étions à même de monter.
Lorsqu’on se penche sur ce groupe, vous allez vous frotter à de beaux adversaires comme le Rodéo, Toulouse Métropole, Tarbes, Onet, ou même la fusion Albi-Marssac. La montée va clairement être disputée jusqu’à la dernière seconde non ?
Ah oui, ça va être compliqué cette année, surtout en Régional 1 avec une montée pour quatre descentes. Ça va être compliqué toute la saison si le championnat se fait.
Cette rivalité sera un bonne prépa en cas de montée en N3 où le niveau est souvent annoncé comme bien supérieur…
Oui c’est sûr, c’est au dessus. Après, nous avons fait quelques matchs amicaux de préparation contre des N3 les dernières années, on n’a pas a rougir. On n’a pas pris 10-0. On a pris 1-0 ou 2-1. Début août, nous perdons à Balma dans les dix dernières minutes. Après c’est un match amical avec 20 joueurs de chaque côté, le coach fait tourner. Il y a des nouveaux, il faut les essayer.
Justement parlons des nouveaux. Qu’en-est-il des changements au sein de l’effectif de Golfech ?
C’est relativement stable. Nous avions perdu 1-2 joueurs qui sont revenus à Montauban sur la saison 2020-21. Là nous avons récupéré des joueurs qui viennent de Marmande et alentours. L’équipe est stable, nous avons recruté cinq joueurs. De notre côté, nous avons continué à nous entraîner lorsqu’on pouvait aller au stade. Sans douches, sans rien mais nous avons continué les entraînements. Ils avaient un programme bien établi par le coach pour qu’ils puissent faire ce qu’il fallait durant les temps morts. Les gars sont revenus déjà affutés pour une bonne préparation derrière.
L’une des grosses problématiques actuelles vient des règles du pass sanitaire, est-ce un soucis pour vous ?
Ça va nous poser soucis dans la mesure où des joueurs ne veulent pas se faire vacciner. Nous avons eu une petite réunion où je leur ai dis que je n’obligeais personne, mais qu’il valait mieux le faire. Ça va être compliqué de faire tout ça avant le premier match de Coupe de France. Si des joueurs non-vaccinés n’ont pas un test négatif récent, ils ne rentreront pas au stade c’est certain. Nous avons reçu les directives de la FFF. Nous les présidents nous devons être fermes là-dessus sinon après ça va vite être le bazard.
En terme d’organisation, réguler le flux ne peut-il pas être compliqué ?
Nous n’avons qu’une entrée principale au stade. D’autres clubs risqueront d’être plus embêtés avec leurs infrastructures certains les partageant avec d’autres clubs : tennis, rugby… Pour certains ça risque d’être compliqué. Après on a peur que des clubs ne puissent pas débuter le championnat à cause du manque de joueurs. Ça peut arriver. Même à des hauts niveaux amateurs, certains président ont du mal à faire vacciner leurs joueurs. Quand c’est un joueur-clé, ça peut être compliqué.
Si on reparle compétition, qu’est-ce qui permettra d’être l’équipe promue en fin d’année selon vous ?
Ça fait dix-huit mois que l’on ne joue plus. On sent que des clubs ne sont pas très motivés. Nous, nous sommes restés assez motivés au niveau des entraînements. Le coach avait toujours une vingtaine de joueurs sur 23 ou 24 c’est très bien. Après je ne sais pas comment ça va se passer, ça va être compliqué. On ne part pas en se disant cette année on monte en National 3. Je ne dis pas ça. On a discuté avec le coach, si on voit qu’on est devant on essayera de faire ce qu’il faut pour monter. Après nous allons surtout essayer dans la première partie du tableau pour ne pas risquer la descente. La poule cette année est relativement relevée.
Avec autant d’adversité et quatre descentes, une mauvaise série peut en effet rapidement faire craindre le pire…
Voilà. Celui qui sera bien préparé aura davantage de chances de rapidement prendre les points qu’il faut. Marssac qui par exemple a affiché les ambitions avec la fusion avec l’ASPTT Albi, c’est un gros club. Il y a deux ans, ils ont voulu jouer sur les trois tableaux, ils ont fait une belle épopée en Coupe de France mais heureusement qu’il y avait le covid sinon ils descendaient selon moi. Après les huit tours de Coupe de France, en championnat ils étaient à la peine au mois de mars avec leur huitième place. Après, nous on affiche, on a les bons joueurs mais comme on dit il faut que la mayonnaise prenne. Nous devrons bien débuter, et assurer d’abord le maintien. Avec six descentes de N3, le niveau de R1 l’année prochaine sera d’autant plus relevé.