De nombreuses rumeurs bruissaient sur une consultation ce vendredi, 30 avril 2021, concernant une probable réforme des compétitions. Selon nos sources proches de la FFR, ces échanges avec la Fédérale 1 et la fédérale 2 se dérouleront respectivement, les 7 mai et 12 mai, avec l’objectif de tâter le pouls d’un rugby fédéral où se côtoient écuries semi-professionnelles et amateurs. Quant aux clubs de fédérale 3 et de séries territoriales, ils seront eux aussi invités à débattre d’une possible refonte de la pyramide des compétitions avec la FFR, mais à l’heure où nos écrivons ses lignes, la date n’a pas encore était avalisée.

« Faire Primer l’intérêt supérieur du rugby amateur »
Joint par téléphone, Patrick Buisson, nous a confirmé les dates des 2 consultations , et à tenu à préciser qu’actuellement « il était précipité d’annoncer telle ou telle réforme pour la saison 2022-2023. » En clair la fédération veut d’abord sonder et échanger avec les acteurs des compétitions, les clubs, avant d’incliner vers une orientation. En outre, le vice Pdt de France Rugby, en charge du rugby amateur, tient à préciser que «cette volonté de proposer une réforme de la pyramide des compétitions, qui ressemble plus à une toupie qu’autre chose actuellement, n’est pas apparu par magie avec les problématiques soulevées par la pandémie ! Cette réflexion est bien antérieure et mûri dans l’intérêt supérieur du rugby amateur. Cette réforme si elle voit le jour, doit profiter à l’ensemble des clubs, de la série a la nationale, pas seulement à 12 ou 15 clubs. » . Une certitude, l’équipe dirigeante en place a Marcoussis autour de Bernard Laporte, souhaite voir perdurer une Nationale à 14, au moins jusqu’à la fin de leur mandat, soit en 2024.
« Fédérale : 1 vers une fracture sociologique ?»
Concernant la fédérale 1, le sujet est déjà en trame de fond chez l’ensemble des présidents de la division, surtout au cœur de la douzaine de clubs (Dont Niort, Rennes, Mâcon, Rumilly, Heyres, La Seyne, Marcq En Baroeul, Beaune, Beauvais, Perigueux, Bedarides, et Pamiers) ayant fait par de leur désir d’un échelon intermédiaire entre la fédérale 1 et la Nationale, ou à défaut l’élargissement de cette dernière. Entre tenants d’un statu quo , les portes-paroles d’un nationale 2 et ceux qui imaginent un système hybride, l’instance qui régit le rugby hexagonal, va devoir trouver un point d’ancrage pour élaborer l’avenir de l’élite fédérale.

La sociologie disparate de la fédérale 1 et les intérêts divergents de chaque clubs, risquent de donner un débat d’idée passionnant , sur l’ADN de cette division et l’avenir que veulent y donner ces acteurs . Les 12 clubs semi-professionnels ou tendant à l’être, qui sont favorables à la création d’une nationale 2, vont tenter tout au long de la semaine, d’agréger des soutiens dans le quota des écuries amateurs (33 équipes). Arriveront-ils à faire basculer la tendance.? La fédération française de rugby arrivera-t-elle à faire primer l’intérêt Collectif aux petits intérêts particuliers des éparses chapelles qui composent l’ovalie française.
Réponse dans les jours à venir…. mais le visage du rugby fédéral des années 2020, pourrait porter les traits des orientations futures.
Propos recueillis par Loïc Colombié
