#Rugby – Fed1 / N.Dupouy (Albi) : «Une grande fête du rugby gersois.»

A l’aube d’un derby historique entre l’AS Fleurance et Rugby Club Auch, nous sommes allés à la rencontre du directeur sportif fleurantin, Nicolas Dupouy. Pour l’AS Fleurance la saison en fédérale 1 a commencé sous les meilleures auspices avec deux victoires en autant de matchs (Oloron et Saint Jean Luz), propulsant les gersois dans la castes des favoris aux playoffs et une probante 3eme place. Mais dans ce club qui a fabriqué sa structuration sur l’humilité et la convivialité, on ne veut pas s’emballer outre mesure, tout en savourant le chemin accomplit. A quelques jours d’un chic face à des auscitains actuellement 5ème de la poule 4, Nicolas Dupouy voit arriver cette fête populaire du rugby gersois avec appétit, envie et une certaine sérénité.

 

 

Nicolas c’est un départ canon pour Fleurance dans cette poule 4 ? 

 

C’est un très bon départ pour nous mais surtout une récompense par rapport à tout notre investissement et notre travail depuis début Juillet. Il y a eu un match remporté à la maison contre Oloron correctement, on sait que nous avons simplement fait le travail qu’il fallait parce-que, chez nous, il sera interdit de laisser des points en route. Et surtout, une superbe victoire face à Saint-Jean-de-Luz, où pas grand monde voire personne ne gagne, donc, je pense que nous avons créé un état d’esprit et fait un grand match là-bas pour ramener les 4 points. 

 

Si on suit tes propos, ça a été deux matches bien distincts entre cette première rencontre face à Oloron et la seconde face à Saint-Jean-de-Luz ? 

 

Pour le premier match de la saison contre Oloron, nous n’avions pas joué un match de championnat depuis six mois donc, nous étions plein d’envie. C’était un match devant nos supporters donc, nous avons simplement réalisé le strict minimum à savoir gagner à la maison. Nous avons eu le petit point de bonus offensif et nous nous sommes remis de suite au travail malheureusement, nous n’avons pas pu recevoir Anglet pour confirmer. Du coup, nous avions vraiment à cœur de faire une grosse prestation à Saint-Jean-de-Luz d’où on ramène cette victoire parce-que nous avons été héroïques et que surtout, nous avons eu un état d’esprit irréprochable. 

 

Saint-Jean-de-Luz est quand même l’un des favoris de cette poule 4. Aller s’imposer là-bas est un message très fort que vous envoyez ? 

 

Oui, c’est un message qui est fort pour la poule mais surtout une satisfaction pour nous. Attention, pour moi, Saint-Jean-de-Luz restera un des favoris de la poule même si leur début de saison est un petit peu compliqués. 

 

Les objectifs qui ont été fixés par le président Courtès étaient les play-offs. Pour l’instant, avec cette première corde, vous n’êtes pas mal placés ? 

 

Nous avons fixé les objectifs tous ensemble et, très clairement, nous n’avions pas caché de vouloir nous maintenir le plus rapidement possible et après, viser la qualification en Fédérale 1 maintenant que cette dernière est plus abordable avec la nouvelle division qu’est la Nationale. Donc, on ne se cache pas que l’on veut se maintenir très rapidement pour travailler après pour une éventuelle qualification. 

 

A Fleurance, comme tu l’évoquais, vous avez eu un match reporté. Vous n’aviez pas de cas de Covid mais comme l’équipe avait joué contre une équipe qui avait des cas de Covid, ils étaient considérés comme cas contacts. Tout ça doit quand même être frustrant ? 

 

C’est surtout frustrant pour les joueurs parce qu’ils travaillent et que c’est une situation qui est très compliquée à accepter et à gérer. Entre les clubs qui ont des cas Covid, ceux qui sont Covid contacts, personne ne le fait exprès évidemment mais c’est une saison qui va être très compliquée à gérer au niveau du planning. Pour l’instant, nous, nous sommes passés entre les mailles mais il n’est pas dit que demain, nous ne soyons pas Covid contacts ou que nous ayons des cas parce-que tout le monde travaille, nous n’avons pas de professionnel. La Fédérale 1 est un niveau amateur et de temps en temps semi-pro mais nous sommes confrontés à être touchés par le virus. 

 

Un regard sur les autres clubs gersois et leurs débuts de saison ? Ils arrivent de Fédérale 2 à Fédérale 1 et l’apprentissage a l’air un peu plus compliqué ? Ça doit te rappeler un peu Fleurance

 

Tout à fait. Nous, il y a deux saisons, nous avions fait exactement le même départ que fait Lombez-Samatan cette année. On avait fini par nous maintenir mais il faut tous les ans une période d’adaptation et je pense qu’ils sont en plein dedans, je pense que cette équipe ne va faire que progresser tout au long de la saison et, à force, deviendra une vraie équipe de Fédérale 1. Quant à Auch, pour moi, ils font un bon début de saison parce qu’ils sont sortis deux fois, ils sont allés chercher un point à Tyrosse qui est aujourd’hui invaincus et premiers de poule. Ils sont allés chercher un point à Anglet qui est l’un des favoris de la poule donc, pour moi, Auch fait un bon début de saison. 

 

Quelle est la suite du programme pour Fleurance ? 

 

C’est le fameux match dans 15 jours où nous recevons Auch, le fameux derby qui n’a jamais existé dans le Gers entre Fleurance et Auch. 

 

C’est une première ? 

 

Une première et surtout, je l’espère, une grande fête du rugby gersois. Je sais que nous aurons à cœur de remporter ce match devant nos supporters. 

 

Pour toi, il n’y a pas une inquiétude par rapport aux nouvelles normes ou conditions sanitaires annonçant que les associations ne peuvent pas faire des évènements de plus de 30 personnes ? 

 

On vit au jour le jour, ça change régulièrement. Pour l’instant, nous ne sommes pas bloqués plus que ça par rapport à notre début de saison et les jours à venir mais ça peut changer demain ou dans une semaine. Malheureusement, nous serons obligés de nous adapter une fois de plus, le planning et tout ce qu’il y a autour des matches devront s’adapter au Covid. C’est dommage parce qu’on ne le vivra pas comme on aurait dû le vivre mais nous n’avons pas le choix. 

 

Pour les joueurs, et dans ton rôle de prépa mental de ces derniers, cette situation doit être compliquée pour les garder tout le temps focus sur le championnat. Parfois, ils savent que ce n’est obligatoirement ce week-end que se jouera le match, s’ils joueront ou ne joueront pas. Ca doit quand même être très compliqué de les garder en éveil ? 

 

Nous avons la chance d’avoir un groupe de compétiteurs donc ils essaient de se poser le moins de questions possibles et de travailler du mieux possible toute la semaine. Mais il est sûr qu’il n’est pas évident de garder les joueurs tout le temps concentrés à 200% pour le week-end quand le mardi ou le mercredi, on ne sait pas si on va jouer, si c’est oui, si c’est à 80%, à 50%. Après, c’est à nous de faire notre job, aux coaches ou à moi-même, pour arriver à les garder concentrés du mieux possible jusqu’au jour où l’on joue. On avait vraiment envie de recevoir Anglet pour confirmer notre victoire d’Oloron, nous n’avons pas eu cette chance-là mais ça s’est avéré gagnant la semaine dernière quand nous sommes allés à Saint-Jean-de-Luz. Donc, nous avons réussi ce coup-ci et maintenant, il va falloir que ça perdure. 

 

Tu ne veux pas nous le dire mais en fait, vous êtes arrangés pour n’empiler que des victoires pour que Michel Courtès, l’emblématique président de Fleurance, puisse partir à la palombe la conscience tranquille ? 

 

Il va partir à la palombe d’ici une dizaine de jours, on ne va même plus l’appeler, il viendra au stade quand il aura envie. Il a le nombre de points souhaités voire plus donc là, nous avons fait un homme heureux dans sa palombière et il pourra déguster son salmis de palombe tranquille et boire un coup tous les matins, tous les midis et tous les soirs en pensant à nous. 

 

Propos recueillis par Loïc Colombié

https://hearthis.at/radio.albiges/magsport-29-septembre-2020/

Retrouvez l’intégralité de l’itw de Nicolas Dupouy lors de l’émission « Le #MagSport – RadioAlbiges » du 29 septembre 2020

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