#Rugby – Fed1/ Arnaud Mela (SCA): « Les joueurs, ils se donnent fort et méritent d’aller au-dessus. »

Lundi, c’était la rentrée des classes au Sporting Club Albigeois, et nous avons rencontré le manager des jaunes et noirs, Arnaud Méla. Ce dernier entame sa troisième saison en tant que coach du club albigeois, avec une certaine détermination et un petit goût de revanche. Nous sommes revenu avec le « berger bigourdan » sur les dossiers du moment (Mercato, composition des poules, adversaires ou encore préparation de cette saison) , ainsi que sur l’état d’esprit qui l’anime. Focus.
Arnaud Méla, c’est la rentrée des classes chez les jaunes et noirs. Arnaud, après cette saison 2018-2019, s’annonce un an III de l’objectif  » remontée en Pro D2″. On imagine qu’avec l’épilogue de la saison dernière, que toi et tes gars vous allez recommencer le couteau entre les dents? 
Oui, j’espère. En tous cas, les joueurs sont revenus et déjà contents de se retrouver ce matin donc ça, c’est déjà positif. Après, on les a vus sérieux sur les séances de physique. Après, comme tout cycle et comme toutes les années, ils vont partir sur un cycle de trois semaines de physique. Très important pour la suite parce que plus vite on est prêts physiquement, plus vite on peut passer sur le rugby dans le détail. Donc voilà, pour le moment, les voyants sont au vert. Il faut qu’ils bossent trois semaines, serrer les dents. Il va y avoir sûrement des chaleurs, ça va être difficile. Je sais que ce sont des périodes difficiles pour les joueurs. Une fois qu’ils seront sortis de cette période là, on pourra rentrer dans le rugby et prendre plus de plaisir. 
Et comme on dit vulgairement, en chier pendant le foncier, c’est fondateur pour un groupe. C’est ce qui permet de resserrer les liens de galérer ensemble ? 
Oui, bien sûr. De faire des grosses séances de physique difficiles et intenses, s’encourager. Parce qu’on ne va pas faire que du physique pur et dur, on va faire des étapes. Vendredi, on va monter à Cap Découvertes faire un peu quelque chose dans l’eau je pense, on est en train d’y réfléchir. On va passer à côté, on va faire du rugby physique aussi. Ca t’oblige à t’encourager parce qu’il y a des mecs qui sont plus à la rue que d’autres, plus lourds ou pas adaptés au rugby à 7. C’est très bon pour la cohésion, pour la solidarité d’un groupe. Ca commence dès les premiers entraînements donc on va essayer de cultiver ça toute la saison. 
Surtout qu’en fin de saison, l’année dernière, on a vu qu’il y avait un groupe qui était né, vraiment soudé, prêt à aller au mastic, à laisser un rein sur le terrain. Ca, tu vas essayer de le cultiver, de le transcender ? 
Oui, bien sûr. De toute manière, ça, c’est signe clé. C’est où t’es dix fois meilleurs que les autres et t’as pas besoin de t’aimer et laisser marquer les copains. Après, si tu es une équipe qui joue bien, qui est d’un bon niveau, si tu as ce petit supplément d’amitié, d’âme et de solidarité, bon je leur avais dit l’an dernier que si ça arrivait, il ne pourrait rien nous arriver, ça a été mon premier mensonge. Mais en tous cas, ce qui est sûr, c’est que je crois fermement en ça. Si tu as envie de faire les choses les uns pour les autres, normalement, ça avance. 
Alors, l’année dernière, il y avait eu un stage à la ferme qui avait été aussi très fondateur et qui avait permis aux joueurs de revenir un peu à la base, aux valeurs telluriques. Cette année, j’imagine que tu vas réappliquer les bonnes recettes de l’année dernière ? 
Non, on va changer. Je suis pas trop routinier donc on va essayer de changer. Je remercie encore la ferme Cassard qui nous avait accueilli et ça nous avait apporté beaucoup de choses, c’est révélateur. Là, on va changer, on est en train d’étudier, on va sûrement monter dans le Lot, passer 3, 4 jours au bord d’une rivière, tranquilles, puis on verra. On pourra aussi mettre un peu de rugby avec donc sûrement des matins avec activités ludiques et de solidarité et l’après-midi, plus de rugby. 
C’était les vacances pour les joueurs mais toi, par contre, tu n’as pas chômé puisque le mercato, c’est une période charnière pour un staff. Tu peux nous faire un point sur le mercato et nous décrire un peu les nouvelles arrivées au SCA ? 
On a perdu beaucoup de joueurs en 1ère ligne, on en a perdu 4 donc on en a rentré 3. On a rentré un pilier gauche, Maxime Escur, qui jouait à Tarbes. Swann m’avait annoncé qu’il partait à Bayonne il y a déjà deux mois au moins voir un peu plus. Maxime, cela faisait quand même longtemps que j’étais dessus. Il a fini un peu l’aventure avec les tarbais aussi donc il m’a fait attendre un peu. C’était pour moi une priorité de renforcer avec pilier gauche d’expérience et un pilier gauche de mêlée. Maxime, c’est un joueur qui a, j’ai pas tout en tête, 120 ou 150 matches de Pro D2. C’est un joueur de très bon niveau. Après, j’ai perdu mes droitiers donc j’ai rentré Nicolas Chocou qui a joué à Narbonne, qui a joué à Massy. C’est un joueur qui a aussi 50 ou 60 matches en Pro D2, qui est tout jeune mais qui a joué assez jeune en Pro D2. Et après j’ai fait rentré là, sur le dernier moment, un joueur qui est déjà passé par Albi, qui s’appelle Damien Nevers, qui jouait à Albi en espoirs il y a 4 ans. 
Qui vient de Bourgogne
Voilà, qui était parti, qui était monté à Beaune. Qui a joué cette année à Beaune et qui est un pilier qui est très solide et j’espère qu’il va me faire avancer cette mêlée. Il a beaucoup de travail à effectuer parce que le niveau pro, lui, à Beaune, ils étaient pas tout à fait pro donc il va avoir une marche à gravir. Mais, s’il fait les efforts nécessaires, ce sera un joueur qui pourra nous rendre vite très service. 
Un profil à la Gady ? 
C’est un profil à la Martin Gady, oui. Il a plus un profil de mêlée que d’ailier. Après, en Fédérale 1, la mêlée est très, très importante. On le voit en Top 14 aussi. C’est un joueur qui est jeune. S’il se donne les moyens de travailler très dur, il pourra aller au-dessus parce qu’il a un potentiel physique très fort. Maintenant, ça va être sa faculté à se faire très mal pendant 3, 4 mois et passer le cap des séances de physique qu’il va devoir se rajouter en plus. 
Après, on a remplacé les secondes lignes. On a perdu Russlan Boukerou qui a arrêté sa carrière et Jérôme Dufour. Donc, on a remplacé avec Sabri El Gouhl.
Un bon tracteur, un bon poulet de Bresse
Sabri, mec solide, qui a joué des matches cette année avec Angoulême en Pro D2. Il en a fait 6 ou 7. Il a pas joué les matches à domicile, il a fait tous les matches un peu compliqués à l’extérieur. Il a répondu présent dans le combat sur tous ces matches là. J’ai regardé tous les matches qu’il a joué à l’extérieur. C’est un joueur, pour son gabarit, qui a une très grosse activité défensive, qui est très dur, qui pousse fort en mêlée. Il faut qu’il continue à bosser bien sûr parce qu’il est encore jeune. Il a encore des marches à gravir mais c’est un bon potentiel et un joueur qui a faim donc c’est intéressant. 
Tu nous parles des petits jeunes peut-être, Charles Fourès et Geoffrey Delserre ? 
Les deux petits jeunes nouveaux parce qu’on a aussi des jeunes qui montent du club. On a Charles Fourès qui vient de Gimons, qui sera là la semaine prochaine. 
C’est papy Broncan qui te l’a glissé dans l’oreille ? 
C’est Romain Lalliard qui a fait du gros travail là-dessus. Et après, on a appelé Henry qui bien sûr connaissait très bien tout le CV, familial …
Plaque d’immatriculation
Tout de A à Z. Donc, il nous a conseillé. Ce sont des profils qui sont pas faciles à trouver : jeune, qui fait 2 mètres. Donc, c’est pas évident à trouver donc, Romain a fait du bon boulot. Après, pour le petit centre d’Agen, là, c’est plutôt Julien Guiard avec Romain qui ont communiqué et c’est Julien qui lui a conseillé de l’essayer parce que c’est un joueur qui en valait la peine, qui travaillait dur, un bon potentiel que eux ne pouvaient pas garder. Après, chez nous, on a deux, trois jeunes qui vont monter. Il y a Rayan Mazzarou qui passe en convention, on a le petit Alibert, le fils de Patrick, qui va aussi monter avec nous.
Le neveu de Keke Boulogne, Ethan Carraud aussi?
Il y a Ethan Carraud qui passe aussi en convention avec nous. 
Il est très jeunes, 16 ans je crois ? 
Ethan a 17 ans, il fera 18 ans en décembre. Donc, jusque là, il fera les entraînements convention et un peu avec nous les entraînements hors contact. Et puis, que je ne dise pas de bêtise, après on a Calvin Gomez, qui s’est entraîné toute la saison dernière avec nous, qui avait joué tous les matches amicaux, qui va être en convention et qui va s’entraîner encore tout le temps avec nous et qui va être un postulant à jouer en première aussi. 
Alors, du côté des travées du Stadium ou même de la route de Foch, il se murmure qu’il y aura sûrement un ou deux gros coups qui risquent d’arriver au SCA. C’est une volonté aussi pour toi de marquer les autres adversaires au fer rouge, en montrant qu’Albi,, cette année, il faudra compter avec eux ? Parce qu’on a vu des équipes comme Narbonne, comme Dijon, qui s’armaient maouss costaud. C’est une  manière aussi de répondre et puis de donner de la plus-value à ton groupe ? 
C’est surtout donner de la plus-value au groupe. Après, j’ai trouvé des choses, des gens. Moi, je m’en fous, ce que je veux, c’est qu’on monte. J’estime qu’on aurait besoin de deux joueurs expérimentés derrière. Devant, on a un peu d’expérience quand même, on a quelques joueurs anciens qui ont vécu. Derrière, on en a aussi mais j’aurai besoin sûrement d’un joueur confirmé au pied. D’amener un buteur confirmé en plus parce qu’on a de bons buteurs mais on a besoin d’amener encore plus de concurrence. 
Pour remplacer Mathieu Peluchon qui n’a jamais totalement été remplacé dans son rôle
Oui, voilà. Ramener un buteur qui est proche des 90%, c’est très important pour pouvoir jouer une montée. Puis peut-être ramener un peu de puissance en milieu de terrain aussi donc ça, ça va se décider dans les 3, 4 jours à venir (Benjamin Petre), on va en savoir plus. Donc, on y travaille. 
On parle de joueurs niveau Pro D2 voire Top 14. Pour l’engouement populaire qui est né avec cette fin de saison qui a été dramatique, quasiment hitchcockienne, on voit qu’il y a un engouement populaire qui est sans précédent depuis quelques saisons au SCA. Deux pointures qui arrivent au club, ça peut aider aussi pour les abonnements, pour créer une nouvelle dynamique autour de ce club ? 
Bien sûr, c’est toujours positif d’avoir des joueurs d’un niveau au-dessus ou deux ou des joueurs de renom. Après, ce qui est important, c’est que les gens aient envie de s’identifier aux joueurs qui sont sur le pré. Alors, est-ce que tu t’identifies à une grande star ou est-ce que tu vas t’identifier à un mec qui est né dans Albi, le mec du village ? 
Faut voir les valeurs aussi 
Les valeurs et tout ça. Ce qui est important, c’est que les gens viennent, qu’ils prennent du plaisir à venir nous voir jouer et bien sûr qu’un joueur expérimenté d’une classe au-dessus fera du bien et filera envie à des gens de venir nous voir de temps en temps. 
Alors, dans le staff, il y a eu aussi un peu de changement puisque Alexandra Cohard est partie à Bayonne, le kiné Tim aussi est parti. Qui les remplacent ? 
Dans le staff, c’est vrai qu’on a eu presque autant de changements que les joueurs. Donc, Alexandra va être remplacé par Anthoine Braconnier qui est rentré au club, qui est arrivé ce matin. Mais, c’était déjà quelqu’un qui était avec nous. Il était dans les catégories cadets, il faisait un peu de préparation physique, il était déjà un peu impliqué avec nous. C’est une personne qui était déjà là depuis deux ans au club du SCA. On a trouvé ce remplaçant. Au niveau du kiné, on vient de trouver, il s’appelle Pierre Dolen. C’est l’ancien kiné d’Angoulême quand Angoulême est monté. Lui, il est en contrat jusqu’à fin juillet donc il prendra ses fonctions fin juillet. En attendant, on va se dépanner. On a Aymeric des espoirs qui nous fait les dépannages du matin et après, on a un petit stage aussi qui est fait par Marius. C’est un jeune qui était déjà venu l’année dernière en stage, qui va nous faire ces trois semaines. Lui sera là plutôt toute la journée pour faire, sans faire de manip, tout ce qui est pose de glace et choses comme ça pour avoir vraiment un mec toute la journée avec nous.

Comment se fait-il, qu’il vienne dans le Tarn ?

L’année où ils sont montés Angoulême , il n’est pas resté parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il espérait. Il s’est mis à côté. Aujourd’hui, il avait envie de retravailler dans une équipe. 
Rassure-nous, en consultant arbitrage, tu n’as pas pris Laurent Cardona ? 
Et non, j’ai pas réussi à l’avoir au téléphone…. (rires)
Autre question, les matches amicaux. On sait qu’il y en a un face à Blagnac, un des deux favoris pour la qualification en Jean Prat dans la poule 3 du SCA. Un autre face à Cognac. C’est du lourd déjà, ce sont des matches amicaux qui vont être des vraies confrontation face à des favoris pour la montée ? 
Je cherche un 3e match (Ce sera Lavaur le 23 août à Albi). Ce qui est sûr, c’est que je voulais finir sur un gros match avant de commencer. Là, Cognac, on va être servi parce que c’est une équipe qui a perdu à la 82e , la finale (Du Manoir face à Macon) donc, c’est du sérieux. C’est une équipe qui travaille aussi sur la continuité, qui a beaucoup de densité physique. Ce jour là, ils auront ont mis quasiment l’équipe de départ, pour bien démarrer le championnat, le week-end après , donc ça va être un match dur à manœuvrer. Ca sera aussi un bon match repère pour nous. Donc voilà, il nous manque un match à caser pour le week-end du 23 (Lavaur) et on aura fait le tour des matches amicaux. 
Parlons un peu des autres. On a vu les poules qui sont sorties cette semaine. C’est une poule assez centrée sur le midi de la France pour le SCA, des petits déplacements. Tout va bien ? 
Oui, ça va, c’est bien. Moi, surtout ce qui compte, c’est qu’on ait des derbys parce que c’est quelque chose de plus agréable quand on joue des équipes pas très loin. Ca amène quelque chose de plus. L’an dernier, on a eu peu de supporters venant de l’extérieur. Donc, notre poule, c’est pas trop mal. On va aller un peu à Mauléon et Oloron qui sont un peu plus loin. 
Ca met un peu de folklore béarno-basquais
Voilà, on va faire un peu de Piémont Pyrénéen avec aussi Bagnères et Lannemezan. On connaît déjà, on sait où on va donc on va essayer de pas recommettre des erreurs qu’on a commises par le passé.
Pas d’objectif 22 sur 22 comme la saison passée
Oh non, non, on va pas donner des objectifs comme ça. L’idée, c’est de gagner les matches les uns après les autres, après, on fera le point. 
Parce-que le but, c’est de faire 1er ou 2e national quand même, par rapport à cette année ? 
Oui, le mieux classé possible
Pour avoir les matches retour à domicile
On va essayer mais ça on verra. Je vais pas commencer à faire de la propagande et motiver toutes les équipes contre nous juste parce qu’on a dit ça. On fera les matches les uns après les autres. 
Tu disais que tu avais analyser les matches, notamment les 4 ou 5 défaites qu’il y avait eu l’année dernière. Qu’est ce que tu en retires finalement ? 
Qu’est ce que j’en retire ? Il y en a eu deux sur terrains secs, deux sur terrains mouillés, gras, très gras. Les deux terrains secs, c’était celle de Tarbes, on meurt pas loin, c’était le premier match de la saison, on n’était pas tout à fait près. On l’a vu dans notre jeu, on n’était pas encore tout à fait en place. 
C’est toujours compliqué ces matches du début de saison ?
Premier match à l’extérieur sur un match comme Tarbes télévisé, c’était compliqué pour nous. On n’avait pas tout. Après, celui qui fait rager, pas trop explicable, c’est celui d’Anglet. Voilà, ça c’est un match, je sais pas comment je dirais. 
Et les problèmes de discipline Aussi. Même si il y a eu beaucoup de progrès pendant les PlayOff?  
Oui, oui, discipline mais après voilà quoi. Celui là, il est difficile à expliquer. Ce qu’on peut en retirer, c’est que dans les terrains boueux, à Oloron et à Nafarroa, on n’a pas réussi à s’en sortir. Donc, c’est sur ces matches là surtout qu’il va falloir surtout changer le plan de jeu et être beaucoup plus efficaces et plus simples et plus pragmatiques. Et, on n’a pas su le faire sur ces matches là. Donc, on va essayer de travailler sur tous les matches d’hiver, revoir un peu les plans de jeu, vraiment sur un petit créneau de trois mois, revoir les ambitions à la baisse et être plus efficaces. 
Et les adversaires, tu as regardé un peu le mercato ? On a vu que Dijon, Narbonne, ça recrutait sec, à tour de bras. Niort aussi s’arme, Bourg redescend pour faire l’ascenseur et remonter aussi sec. Massy aussi. Pour toi, quelle est l’équipe qu’il faut surveiller du coin de l’œil ? Qui peut être aussi le client surprise qui sort du chapeau comme cette année St Jean de Luz ou Dijon ? 
Oui, je vois bien Dijon faire sur la continuité. Après, ils ont perdu 2, 3 éléments quand même importants dans le jeu. Donc, après bien sûr, tu remplaces les joueurs mais bon, je sais pas si c’était des éléments importants dans le groupe, ça aussi une incidence . Après, Massy et Bourg, ils savent un peu gérer ce côté. Nous quand ici on est descendus, on a pris un coup de masse dans la tête, on n’a pas su quoi faire. Eux, ils savent gérer ça, ça leur arrive assez souvent. Massy, ils ont l’habitude de gérer ça donc il faudra compter sur eux. Après, il faut faire attention à Cognac St Jean d’Angelys. Comme je dis, c’est sérieux, c’est un gros pack, encore renforcé cette année avec des iliens qui gagnent beaucoup de mètres, avec un buteur qui met tout. C’est une équipe qui joue un jeu plutôt simple mais très, très efficace. 
Narbonne qui renaît de ses cendres aussi
Narbonne oui mais quand on fait un gros, gros recrutement comme ça, le plus dur, c’est de faire prendre le truc. Donc, ça va prendre du temps. 
Massy, c’est pareil
Massy, c’est pareil mais, comme j’ai dit, Massy, c’est un peu une culture de club. Les joueurs, ils vont là-bas, ils sont sûrs qu’ils vont remonter. Ca fait partie du truc. Après, ils sont peut-être sûrs aussi l’année d’après de redescendre mais bon. Donc, Massy, je suis moins inquiet. Narbonne, je me dis que le plus dur pour eux,  ça va être de faire prendre la mayo. Après, bien sûr, il y a de la qualité et ça va être une équipe très sérieuse. Ils ont une poule aussi qui est compliquée quand même parce qu’il faut aller se jouer tous ces clubs du Var. Là-bas, c’est pas simple déjà. Puis Nice, c’est costaud. Non, non, ils ont une poule un peu compliquée. Donc oui, Narbonne va être là aussi. Après, les Tarbais, je sais pas comment ils vont digérer. J’ai entendu qu’il y avait encore des petits soucis donc je sais pas trop. 
Et pour finir, on a vu que cette demi-finale face à Rouen avait eu un écho national, avec un grand affect autour du SCA. Le but de cette saison, c’est de montrer à toute la France du rugby et à toute la Fédérale 1 que la place d’Albi, elle était en Pro D2 l’année dernière et que cette année, vous allez le prouver sur le terrain tout au long de la saison ? 
Oui, oui, bien sûr. J’aimerai qu’on génère de l’envie plutôt que de la pitié. Quand on a fini la saison, tout le monde a eu un peu pitié de nous. Cette année, j’aimerai qu’on fasse une grosse saison, qu’on finisse à l’étage au-dessus et que les gens se disent  » bon finalement, le travail a payé « . Les joueurs, ils se donnent fort, ils méritent d’aller au-dessus. A la tête du club, ça travaille dur. Tout le monde fait des efforts, toute la région a fait les efforts nécessaires donc aujourd’hui, on mérite d’aller à l’étage au-dessus donc j’espère que cette année sera la bonne. J’en suis quasiment sûr. Je vois bien l’état d’esprit qu’ont mis les joueurs sur les phases finales. Si on remet ça en amenant un peu plus de détails, car on a eu quand même 2, 3 occases à Rouen qu’on n’a pas été capables de mieux gérer, on a fait tomber 2, 3 ballons. Alors bien sûr, cette ambiance qu’il y avait autour du stade, ça a mis quand même un peu de pression sur les joueurs. Il y avait vraiment le feu, ils avaient mis le feu. Mais, on a 2, 3 actions sur Saïboni Nabaro qui a un ou deux ballons de contre à jouer, ballons mal récupérés. Donc voilà, ça aurait été un match à la maison sans pression, il y aurait sûrement eu deux essais. Il faut qu’on soit un peu plus grands. 
A la maison contre Rouen, tu avais la place d’en mettre un de plus?
Le plus regrettable, oui, c’était chez nous. Je pense que si il avait fait beau sur ce match là, on les y passait, on leur en mettait deux, trois de plus. Parce qu’on le voyait bien, eux n’y étaient pas trop, nous, on y était. On y était beaucoup et la différence y était. 
L’image qui était frappante, c’était la sortie des vestiaires dans les tunnels, quand on revoit le match sur l’Equipe 21 au match aller, on voit des guerriers qui sortent des vestiaires jaunes et noirs et on voit des rouennais qui se motivent en disant  » allez les gars, on est soudés, on est soudés « . Souvent, quand on le dit, c’est qu’on l’est pas. 
Oui, oui, c’est ça. Les joueurs étaient prêts, je les ai sentis ce jour là. Je savais qu’on allait gagner bien sûr. Je regrette juste, on a une occasion ou deux où on aurait pu prendre un essai de plus et, si on avait mis un essai de plus, ça changeait tout parce qu’il fallait qu’ils aillent chercher un point de bonus offensif chez eux. Est-ce que les joueurs aussi se sont pas dit « Attends, on a déjà fait un gros match ». Ca va nous servir pour l’année prochaine, c’est sûr. Tous ces matches là, ils vont nous servir. 
Après, tu es obligé de tourner la page quand même. On peut pas rester là dessus
Non, non, moi, ça fait déjà un mois qu’on me reparle tout le temps. Ce qui est fait est fait, maintenant, c’est ce qu’on va faire qui m’intéresse. Maintenant, c’est rectifié les petits soucis qu’on a eu dans la saison pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée pendant les phases finales. Et puis, simplifier ou complexifier quelques points sur le terrain et on va y arriver, on va y aller. 
En clair, le Sporting a enterré ses regrets et maintenant se projette ? 
Voilà, on va se projeter. Il reste à finir ce petit recrutement et puis après, comme ça, on va partir sur une bonne saison. 

Propos recueillis par Loïc Colombié

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