#Rugby – Fed1 / A.Frontere (Bergerac) : «On se donne deux trois jours pour faire le tour des solutions.»

Alors que son coach, a annoncé sa démission, mardi, Alexandre Frontère, président de l’US Bergerac Rugby est revenu dans l’émission « Le #MagSport – RadioAlbiges » de ce vendredi 25 octobre 2019, sur la situation que traverse le club de la Dordogne. L’homme fort de l’USB, nous explique les raisons du départ de Christophe Bramery, les solutions envisagées pour la suite et ainsi que pour relever le challenge du maintien en fédérale 1. Loin de l’affolement malgré une avant dernière place dans la poule 4, Alexandre Frontère , qui concède avoir traversé humainement des moments compliqués avec le départ du manager noir et blanc , prend la situation avec flegme et détermination.

 

Crédit photo : Sud Ouest Loïc Mazalrey

 

Alexandre Frontere, on imagine que, dans votre carrière de président, vous avez dû vivre des moments plus simples et moins délicats. On a en effet appris mardi, l’annonce de la démission de Christophe Bramery après un début de saison sportivement compliqué. Vous pouvez nous expliquer un peu la genèse de ce départ ? 

 

Oui, je l’ai vécu en début de semaine. On est en effet en difficulté sportive mais ni plus ni moins que les deux dernières saisons puisque, la saison dernière, on avait le même nombre de points avec le même nombre de matches. Simplement, Christophe, qui est quelqu’un d’entier, quelqu’un qui s’investit à 1000%, n’a pas supporté cet échec et surtout, ne s’est ni vu ni senti avec les moyens redresser la situation. Donc, il a préféré arrêté maintenant plutôt que de continuer en n’ayant pas vraiment de solution pour redresser la barre. 

 

On va maintenant préciser l’après Christophe Bramery. Quelles sont les pistes, les solutions, que vous êtes en train d’étudier ? Plutôt une solution externe, une solution interne ? On a parlé de l’entraîneur des avants qui pourrait rester et assurer l’intérim. Est-ce le cas ? 

 

On souhaite effectivement conserver Hakim Ouali dans le staff ainsi que Benoit Combaud, le préparateur physique. Ça veut dire qu’on regarde en ce moment plusieurs pistes, on a été pas mal sollicités, plus qu’on ne l’imaginait. Donc, c’est bien, ça veut dire que Bergerac est un club qui attire. Il y a des entraîneurs qui ont envoyé leurs candidatures. En même temps, on regarde aussi des solutions en interne. Cela veut dire que, pour l’instant, tout est ouvert. On va prendre une décision ce week-end et on l’annoncera aux joueurs, aux supporters et aux partenaires lundi dans la journée. On se donne encore deux trois jours pour faire le tour des solutions possibles. 

 

On va dire que, dans votre malheur, cette démission tombe bien puisqu’elle tombe pendant la trêve entre deux blocs. Ça vous donne un petit laps de temps, une poire pour la soif même si ça doit être très compliqué ? 

 

C’est toute l’élégance de Christophe Bramery qui a pris la décision d’arrêter effectivement à un moment qui nous permet d’avoir quelques jours pour trouver une solution pérenne pour la saison. S’il avait fallu faire quelque chose de provisoire, on l’aurait fait mais là on souhaite quelque chose qui s’inscrive, à minima, jusqu’à la fin de la saison et qui permette à ce groupe, à cette équipe, de produire son meilleur rugby et de maintenir le club en Fédérale 1, ça reste l’objectif. On a un début de saison qui est, effectivement, pas facile mais j’ai toute confiance dans le groupe, le groupe de joueurs, pour relever ce défi et avec le staff qu’on est en train de constituer pour aller chercher une place qui soit plus digne du range de l’USB. 

 

En parlant des joueurs, on a lu dans les colonnes du Midolde ce jour, de ce 25 Octobre 2019,  que des propos de Christophe Bramery à l’issue du derby contre Trélissac sur France Bleu, laissaient subodorer un clash, un message qui ne passait plus avec les joueurs. C’est le cas ou c’est la presse qui a un peu monté tout cela en épingle ? 

 

Moi, je n’ai pas d’info particulière là-dessus. Je sais que Christophe a été interrogé à chaud et qu’il a eu des propos à chaud qui ont pu, sans doute, vexer certains joueurs. Mais, ça c’était dimanche soir, Christophe a démissionné lundi donc, je ne vois pas de rapport de cause à effet. Effectivement, quand on est sanguin, quand on est sur-investi, il faut faire attention à ses prises de parole. Moi aussi, j’ai été interviewé à chaud par une radio juste à la fin du match et parfois, on se pince les lèvres pour ne pas dire des choses qu’on regretterait après, c’est logique. Mais non, il n’y a pas de rapport entre l’un et l’autre. Je crois que c’est juste, comme il nous l’a dit, qu’il n’a pas de solution en lui pour aller faire mieux avec cette équipe. Donc, c’est ça qui l’a amené à arrêter. 

 

Et puis, les interviews à chaud et les interviews sans langue de bois, c’est aussi ce qui fait le charme du rugby ? A la différence du foot où les interviews sont souvent normées, aseptisées, dans le rugby, on aime bien ces interviews qui sont faîtes avec le cœur, les tripes et la passion ? 

 

C’est vrai et là, c’était le cas donc, il a eu quelques mots qui ont pu en vexer certains, c’est sûr. 

 

On va également parler du prochain bloc mais aussi des objectifs de l’US Bergerac Rugby. On sait qu’en début de saison, dans un coin de la tête, vous pensiez au maintien mais aussi au Du Manoir. C’est toujours fermement ancré à Bergerac d’aller accrocher un strapontin pour ce Du Manoir ? 

 

Nous, en fait, depuis le début de saison, on n’a pas parlé d’objectifs chiffrés. On a surtout parlé d’attitude, d’objectifs en termes d’attitude sur le terrain pour les joueurs, de rendre les supporters fiers de ce maillot, de rendre tous nos partenaires fiers de ce maillot c’est à dire de ne jamais rien lâcher. Comme dit Romain, à l’image de ce qu’est le Castres Olympique depuis quelques saisons, une équipe qui ne lâche jamais. Et ça, on l’a vu seulement par intermittence depuis le début de la saison donc, c’est vraiment ça, c’est retrouver cette fierté de ses couleurs noires et blanches, retrouver cette attitude irréprochable de la 1ère à la 85e même, comme ça peut être le cas parfois. Le reste, les conséquences heureuses de cet investissement, ce seront des points et ça nous mènera là où ça doit nous mener. Mais, en tout état de cause, à l’heure d’aujourd’hui, on est avec une victoire en six matches donc, parler d’autre chose que de maintien, ce serait très présomptueux. 

 

On vous a entendu parler de Romain Teulet. Est-ce que Romain Teulet, pendant cette période d’intérim et d’entre-deux, va prendre des fonctions encore plus prégnantes au club ? On sait qu’il est directeur sportif mais est-ce qu’il va encore plus s’investir et donner un coup de main à Hakim Ouali 

 

Romain est directeur du rugby plus exactement, c’est à dire que 75 à 80% de sa mission concerne la construction de l’offre de formation du club. Nous, aujourd’hui, on a envie que Romain se concentre sur ces activités-là, qui est sa mission principale à l’USB. Qu’il se rapproche un peu du groupe pour rassurer parce qu’il a l’expérience, parce qu’il a le charisme, l’aura et puis, parce-que c’est son club, ce sera peut-être le cas. Mais, que Romain soit sur le terrain n’est pas la piste N°1 aujourd’hui. 

 

On vous remercie Président Frontère de nous avoir donné des nouvelles de l’US Bergerac Rugby et on espère vous retrouver très rapidement dans le Mag Sport Radio Albigèspour nous annoncer de bonnes nouvelles et un regain de forme sportive et psychologique à US Bergerac Rugby. 

 

Merci beaucoup, à très bientôt.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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