#Rugby – Fed1 / K.Boulogne (SCA) : «Il faut avancer, il faut se donner la chance de monter cette année »

L’ouvreur et demi de mêlée du Sporting Club Albigeois , revient avec nous sur cette pré saison, à l’issue de la victoire des jaunes et noirs face à l’ASV Lavaur (47-7) , lors de leur second match amical. Le « papa » du groupe albigeois nous livre son sentiment entre satisfaction, perfectionnisme et joie de voir la jeune génération tirer son épingle du jeu.

On est avec Kevin Boulogne, demi d’ouverture du SportingClub Albigeois. Kevin, second match amical, une partition quasiment parfaite 47 à 7 avec une première mi-temps menée tambour battant ? 

 

Parfait non parce qu’il faut relativiser aussi. Lavaur avait deux équipes, une qui était un peu plus faible que l’autre, on va dire. Nous, on avait deux équipes de même acabit. A la mi-temps, 33 points, 47 à la fin, de beaux enchaînements qui donnent de la confiance au groupe, de belles actions mais après, on est beaucoup pénalisés sur le match, si je ne me trompe pas, on est largement au-dessus des 15 fautes donc c’est énorme pour un match. Et ensuite, beaucoup de pertes de balles sur des actions franches d’essais où on fait tomber des ballon, on fait la passe de trop qui n’est pas nécessaire pour aller marquer après, une interception par impatience d’aller marquer trop vite. Un bon match pour se rassurer dans notre contenu en disant qu’on est capables de bonnes choses mais aussi un mauvais match en se disant que si on ne reste pas propres de la première à la dernière minute, on est capables aussi de se faire contrer. 

 

On a vu que, dans l’animation, il y a eu de beaux enchaînements, entre autres l’essai de Benoît Sicard où tu fais une belle croisée sur lui. On a l’impression que maintenant, il y a des automatismes sur ces enchaînements. Toi qui n’a repris il y a même pas un an, on sent qu’il y a des automatismes, on sent que ce groupe a du vécu ? 

 

Après, on vit tous les jours ensemble, c’est l’avantage d’être pros. La différence par rapport à d’autres clubs c’est que, quand on est pros, on s’entraîne tous les jours donc, physiquement, on doit et on se doit de finir les matches mieux que l’adversaire qui ne l’est pas. Et après, c’est passé des moments ensemble, humainement, c’est vouloir jouer pour le pote d’à côté et c’est ça qui fait un peu la différence sur les matches. Si on ne pouvait pas se voir en peinture, je pense qu’on serait en bas du tableau même en Fédérale 1 ou en Fédérale 3. 

 

On l’a vu, paradoxalement il n’y a plus  » Toto Flash Gordon Lacelle  » mais ça va quand même à 30 000 à l’heure cette année derrière au Sporting 

 

Bien sûr parce qu’on a quand même des joueurs de qualité. L’année dernière, Toto était le titulaire donc on le voyait plus que les autres parce qu’il enchaînait les grosses performances. Cette année, il n’est plus là mais on voit que derrière, on a des très gros joueurs. On a « Moni« , on a Louis Decrop, on a Benoît Sicard qui peut y jouer. On a quand même du matos, on n’est pas ? (2.23). C’est juste que le départ des uns fait le bonheur de l’autre et aujourd’hui, on voit tout simplement qu’on a de la qualité et que l’année dernière Thomas jouait tous les week-end. 

 

Et toi, le vieux briscard, sans te manquer de respect, qui a connu le Top 14, qu’est ce que tu penses de ces jeunes qui arrivent, qui sont quasiment insouciants ? Le petit Combes, un essai pour son premier match, le petit Bosc pareil, un essai pour son premier match. Une jeunesse du centre de formation qui vient taper à la porte totalement sans complexe ? 

 

Bien sûr mais il faut. De toute façon, moi, je pars du principe que, que ce soit en Top 14 ou en Pro D2, on ne peut pas exister sans les jeunes. Après, il faut trouver une bonne osmose entre les jeunes, les moins jeunes, les cadres, les non-cadres et essayer que la mayonnaise prenne entre tout le monde. On voit qu’aujourd’hui ça joue très bien, on voit qu’on se trouve, qu’on prend du plaisir ensemble mais parce qu’on s’apprécie en-dehors du terrain. Il faut aussi garder une chose en tête, c’est que le meilleur doit jouer sur le terrain, jeune ou vieux, ça n’a pas d’importance. Après, c’est sûr que dans certains moments, on aura besoin des jeunes sur la saison, à d’autres moments, on aura besoin des vieux pour calmer un peu tout ça. Donc, à partir du moment où la mayonnaise prend, je pense que d’ici là, ça se passera très bien. 

 

Pour reprendre ton jargon, avant de tirer à balles réelles dès le début de la saison, c’est à dire face au Stade Bagnèrais, au Stadium, il reste un dernier round face à Cognac. Ce sera une autre paire de manches, il va y avoir des têtes connues. Je pense à Maxime Gau, à Mathieu Peluchon entre autres. Pour ce match, on peut s’attendre à une toute autre physionomie, avec une équipe qui va arriver au même niveau de prépa que vous ?

 

Bien sûr, c’est une équipe aussi qui a des contrats pros, qui est pro donc avec une grosse ossature. On a vu l’année dernière déjà que c’est épais, ils ont raté la qualification de rien. Cette année, ils se sont encore renforcés et en plus, c’est un match de préparation donc le groupe se restreint de plus en plus et à la fin, il n’y a plus de jeunes, d’expériences, de tentations. C’est presque l’équipe type qui attaquer le championnat derrière. Donc, par rapport à ça, ça va nous donner une très bonne confrontation et on verra vraiment où on en est le week-end prochain déjà en vue de préparer Bagnères. Parce-que le plus important quand même, ça reste Bagnères

 

Le championnat. Allez, dernière question, question humour décalé : ce soir, il y a Montauban/Rouen. Ton pronostic ?

 

Une erreur du juge de touche sur un carton qui n’a pas existé (rires). Je vois bien Montauban gagner. Après, Rouen, je ne leur souhaite pas de mal parce-que ce n’est pas de leur faute, ils n’y sont pour rien. C’est sûr qu’on l’a encore en travers mais il ne faut pas vivre dans le passé. Il faut avancer, il faut se donner la chance de monter cette année et voilà. Si on monte à la fin de la saison, on aura reculé l’échéance d’un an, ça aura fait mal au cul pendant un an et l’objectif sera atteint. 

 

Le positif, c’est que tu as fait un an de rab ? 

 

C’est exactement ça (rires) ! C’est du bonheur, du plaisir pour moi. Un an de plus, tant mieux ! 

 

Merci Kevin

 

Avec plaisir

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