#Rugby – Nationale / Julien Beaufils (Nice) : «Le seul objectif, c’est la victoire, peu importe la manière. Ça se jouera au point près!»

Tour d’horizon sportif du côté de la Côte d’Azur avec Julien Beaufils, le pilier du Stade Niçois, qui a découvert le club maralpin cette saison et qui vit intensément ce money-time voyant les méditerranéens jouer un quasi 1/8 de finale face au Sporting Club Albigeois samedi à 17h au Arboras. Pour l’ex joueur du Stade Dijonnais, ce choc entre coleaders et prétendants à la Pro D2 sera âpre et disputé, avec Narbonne (3eme) et Carcassonne (4eme) embuscade. Réponse dans 24h sur le pré.

Tu as retrouvé cette année la Nationale avec le Stade Niçois et un club qui joue le haut de tableau. Comment as-tu retrouvé cette Nationale ? Est-ce qu’elle a encore évolué d’un cran depuis la dernière fois où tu y avais joué avec le Stade Dijonnais ?

Oui, totalement, le niveau a complètement changé, le passage de la Nationale 2 à la Nationale 1 a été un gros défi en début d’année. On retrouve de grands et gros joueurs, on retrouve une vitesse de jeu qui est beaucoup plus rapide qu’en Nationale 2 ou même qu’avant. Ça fait plaisir de retrouver du beau jeu et de la rapidité.

Tu es arrivé dans une équipe qui joue le haut de tableau alors qu’avec Dijon, lors des deux premières années de Nationale, tu avais joué le bas du classement et le maintien. Ça doit donc être aussi un autre challenge ?

Oui (rires). On passe d’une équipe de fin de tableau de Nationale 2 à une équipe de haut de tableau de Nationale 1, je me suis vite habitué mais il aussi vite fallu s’adapter au niveau de l’équipe et au niveau des joueurs avec qui on jouait car chacun a ses qualités. Et puis, malgré tout, ce qui était demandé par les coaches ainsi que la qualité des joueurs autour de moi étaient élevés donc il fallait vite que je me remette au niveau de la Nationale 1 si je ne voulais pas paraître ridicule par rapport aux autres.

Quand tu es arrivé à Nice et que vous avez joué le premier match, est-ce que tu as senti d’entrée qu’il y avait peut-être une belle épopée à faire avec ce club, que vous étiez dans le vrai et que vous alliez sûrement jouer le très haut de tableau ?

Je dirais même dès la prépa, quand on a fait l’un de nos premiers stages au CREPS d’Aix-en Provence. On a eu des discussions tous ensemble dans un amphithéâtre et on s’était déjà dit les choses, on s’était dit que le premier objectif serait d’être premier et de monter en Pro D2. On imaginait le haut de tableau avant le début de la saison, on y est arrivé petit à petit, on a réussi à garder notre place jusqu’à ce dernier mois et demi. C’est rare de valider ces objectifs hauts mais nous, on a réussi à le tenir pendant pas mal de mois, là, on est toujours dans le Top 3 mais, dans tous les cas, il faut qu’on termine premiers.

On va parler du match de ce week-end, un choc, quasiment un 8e de finale avant l’heure, la rencontre entre Nice et Albi, les 1ers ex-aequo qui s’affrontent mais, en cas de défaite, il y a possibilité pour les deux équipes de finir 3e ou 4e. C’est vraiment un match de play-offs, un match couperet avant l’heure ?

Complètement car, dans tous les cas, tout se joue sur ce dernier match, le gagnant a tout à gagner et le perdant a malheureusement tout à perdre. Il n’y a pas de retour en arrière, le seul objectif, c’est la victoire, peu importe la manière. Ça se jouera au point près.

Toi qui joues devant, quand on joue Albi, c’est quand même un gros défi ?

On connaît très bien le pack d’avants d’Albi, on sait déjà comment ils jouent. On les a revus jouer cette semaine, on les a bien étudiés donc on a déjà révisé tout ce qu’il fallait pour pouvoir s’adapter à eux mais qu’eux aussi s’adaptent à nous.

Selon toi, mentalement, quelle va être la clé de ce match ?

On est deux équipes qui se déplacent beaucoup, qui avons un jeu très rapide mais très » violent » aussi avec beaucoup d’impacts. La mentalité sera de tenir dans le temps, comme pour tout match, il faut marquer, et marquer les adversaires, dès le début de la rencontre mais on sait qu’elle sera longue. On a l’habitude de dire qu’un match, c’est 80 minutes et là, ce seront les pures 80 minutes, j’imagine que tout se jouera jusqu’à la fin, eux ne lâcheront rien tout comme nous de notre côté. On sait qu’il faudra lutter jusqu’au bout.

Quoi qu’il arrive, vous aurez un autre match aux Arboras puisque vous recevrez ou en barrages ou en demi-finale à domicile. Est-ce que tu sens depuis quelques semaines une émulation qui monte du côté du Stade Niçois, une pression, une adrénaline, à l’approche de ces play-offs ?

On le sent bien, rien que grâce à ce match contre Albi. On reçoit beaucoup de messages, beaucoup de personnes nous demandent des places, on sait qu’il y en a eu beaucoup de vendues et qu’il y aura du monde ce samedi au stade. Franchement, c’est le 1er match de l’année où ça se passe comme ça, où des gens que l’on connaît très peu viennent nous demander des places pour venir au match. C’est super, on espère que les demi-finales seront encore plus célébrées par le peuple niçois et qu’il y aura encore plus de monde, en espérant que jusqu’au bout, on soit suivis par tout le monde et qu’on ait de vrais supporters avec nous.

Question un peu plus personnelle car j’imagine que tu as regardé la saison du Stade Dijonnais, ton club de cœur et ton club formateur. Qu’est-ce que tu en as pensé et quel message as-tu à envoyer à tes amis bourguignons ?

J’ai suivi toute la saison à la lettre, jusqu’au bout. Franchement, je suis très fier d’eux par rapport à leur maintien, je suis très content pour le club, ça va faire du bien à tout le monde. J’espère qu’ils vont profiter de cette longue intersaison pour réparer tout le monde et recréer une belle équipe avec mon ancien coéquipier Romain Kusiolek aux manettes. J’espère vraiment qu’ils vont faire de belles choses encore, que c’est le début d’une nouvelle aventure et qu’ils arriveront de plus en plus à grimper dans ce classement de Nationale 2 et retrouver les belles années du Stade Dijonnais qu’on a connues.