On va faire un tour du côté de la baie de Saint-Jean de Luz et du Pays Basque avec Paul Armengaud, le 2e / 3e ligne du SJLO qui a vécu comme ses coéquipiers une saison compliquée rythmée par la lutte au maintien. Avec force et abnégation les corsaires Luziens sont allés chercher une avant dernière place synonyme actuellement de maintien en Nationale 2, à moins que le Cognac Rugby Charentes sanctionné de relégation obtiennent gain de cause dans ses recours juridique. En clair sur les bords de l’Ocean Atlantique on nage actuellement entre deux eaux.
On peut dire que les années se suivent et ne se ressemblent pas du côté de Saint-Jean de Luz. Vous aviez fait une magnifique saison l’année dernière qui vous avez vu mourir aux portes de la finale de Nationale 2 mais cette année, ça a été » opération maintien » tout au long de la saison ?
Oui, l’année a été un peu plus compliquée pour nous cette saison, on n’a pas su confirmer la grosse saison de l’an dernier. De toute façon, le maintien est tout aussi dur à jouer mais oui, ça a été une année compliquée.
Selon toi, qu’est-ce qui a changé entre ces deux années car l’ossature de l’équipe était fondamentalement la même ?
Je pense que le niveau de la division a augmenté comparé à l’an dernier. Les équipes pros s’étaient mieux préparées et mieux renforcées à vivre cette division dans le bon sens donc je pense que ça a été un peu plus compliqué pour les équipes comme nous. Je pense que le niveau de la division a quand même augmenté cette année.
D’entrée de jeu, dès le premier bloc, est-ce que vous avez senti que ça allait être dur cette année ?
Rien que pendant les matchs amicaux, on avait quelques blessés, on était peut-être encore dans la saison dernière et on n’avait peut-être pas basculé dans la nouvelle. C’est vrai qu’on a eu quelques piqûres de rappel dès les matchs amicaux sans vraiment s’inquiéter et puis, le premier match à la maison contre Salles, un promu en plus, nous a fait mal, je pense avec cette défaite à domicile.
Au mois de Janvier, vous êtes au fond de la poule 1, derniers, avec quasiment 12 points de retard sur l’avant-dernier et premier non-relégable. Qu’est-ce que vous vous dites à ce moment-là ?
Que ça ne pouvait pas être pire ! Aux mois de Janvier / Décembre, je pense que la coupure a fait du bien à tout le monde, on a pu se régénérer un peu et penser à la suite de la saison. Ensuite, quand on a redémarré en Janvier, on avait une réception à la maison donc il fallait absolument gagner pour se remettre dedans, on n’a pas vraiment calculé, on a un peu fait comme on fait chaque fois à Saint-Jean, on ne calcule rien et on verra où ça nous mène. On a pris les matchs les uns après les autres, on a eu des matchs très compliqués mais on a su un peu mieux gérer la fin de saison que le début.
Au bout du bout, vous finissez avant-derniers et vous passez devant Limoges, entre autres avec une victoire à Niort qui a été un moment charnière de cette fin de saison et de cette dernière ligne droite ?
On est allé à Niort sans vraiment se poser de questions. On ne pensait même pas au classement, on savait juste que c’était le dernier match à l’extérieur, le dernier déplacement de certains mecs, le dernier retour en bus donc on y est allé sans trop calculer. On savait juste que si on perdait, c’était probablement terminé donc on a été qu’entre nous et on a fait un super match dans ce super stade qu’on connaît bien. Pour nous tous, ça a été un gros moment de la saison et un bon retour en bus.
Le regain de forme de Saint-Jean de Luz en fin de saison s’explique par deux choses. La première, c’est un ADN de club et d’un groupe de copains et la deuxième, le retour aussi de pas mal de blessés car vous aviez quand même énormément de blessés en début de saison ?
Oui, on a eu beaucoup de blessés en début de saison, je pense qu’on a un peu payé les deux dernières saisons où on avait fini un peu plus tard avec les phases finales. Les mecs sont revenus à partir de Janvier / Février / Mars donc ça nous a fait du bien, ça nous a amené des mecs frais qui avaient peut-être la tête à gagner quand nous on était un peu dedans et qu’on avait un peu de mal. Ça nous a donc effectivement fait du bien et la fin de saison a été un peu mieux.
Parlons de la situation actuelle de Saint-Jean de Luz. Officiellement, puisque Cognac a été relégué une première fois en première instance puis une seconde fois en appel mais à bien intercédé auprès du CNOSF et peut-être au Tribunal Arbitral du Sport, vous êtes maintenus mais toujours en sursis d’une décision contraire des instances qui pourrait requalifier Cognac. Comment est-ce qu’on vit ça du côté de Saint-Jean de Luz ?
Je t’avouerai qu’on n’est pas trop au courant de grand-chose donc on attend de savoir officiellement où est-ce qu’on sera l’année prochaine. On ne comprend pas trop tout ce qui est dans les bureaux donc on va attendre la décision officielle et on verra où on est l’année prochaine. De toute façon, peu importe à quel niveau on sera, on va essayer de faire une meilleure saison que l’an passé.
S’il y a maintien en Nationale 2, j’imagine que du côté de Saint-Jean de Luz, on va débuter avec d’autres ambitions mais surtout avec le couteau entre les dents et essayer de faire un début de saison canon. Vous l’avez vu, en Nationale 2, toutes les équipes qui patinent un peu dans la semoule en début de saison ont du mal à accrocher le bon wagon ?
Il est sûr que si on est maintenu dans cette division, on va essayer de faire une grosse prépa et de bien commencer le championnat en essayant de gagner nos matchs à la maison dès le début de saison. On repartira pareil en essayant de faire une meilleure saison et surtout de mieux commencer le championnat, c’est certain.
On va finir en parlant de ce qu’on aime bien à Saint-Jean de Luz à savoir l’ADN de ce club. Vous l’avez prouvé, même au fond du trou, vous trouvez toujours les ressources pour vous en sortir et relever la tête et j’imagine que c’est ce qui te plaît dans ce club ?
Franchement, c’est un super club de la part de tout le monde, des bénévoles et de tous les autres. On est un super groupe, on n’aurait jamais réussi à faire une fin de saison comme ça s’il n’y avait pas eu un super groupe. Honnêtement, c’est ce que moi j’aime et ça me va parfaitement, le groupe est incroyable.
Question plus locale et plus tarnaise : on sait qu’il y a trois clubs que tu regardes attentivement dans le Tarn, le Sporting Club Albigeois, le Sporting Club Graulhetois et Saint-Juery. Un petit mot pour ces trois clubs ?
On va suivre Albi avec impatience et j’espère qu’il y aura une belle demi-finale à la maison, au Stadium, ça serait une super journée pour le club et pour la ville. Saint-Juery est en finale dimanche donc j’espère qu’ils vont gagner, il y a aussi un autre club pas trop loin du Tarn, l’équipe de Saverdun où joue mon autre frère qui est en phases finales de Fédérale 3 donc en espérant qu’ils montent cette année. Quant au Sporting Club Graulhetois, je les suis toujours autant et je suis content pour eux qu’ils se soient maintenus cette année.
Merci, on te souhaite une belle année l’année prochaine avec les Luziens, les Corsaires du SJLO
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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