On va faire un focus grand angle sur l’avant-dernière journée de Nationale 2 en poule 1 où les Chtimis, les nordistes de l’Olympique Marcquois se déplacent dans le sud-ouest au Sporting Club Graulhetois. Pour nous parler de cette rencontre, on a Nino Maso, l’un des tauliers du vestiaire de l’OMR .

On peut dire que cette année, l’objectif est déjà rempli pour l’Olympique Marcquois puisque vous êtes sûrs de participer aux play-offs ?
On s’était donné quelques objectifs en début de saison dont l’un était de participer aux play-offs et c’est chose faite. On voulait vraiment être dans les 4 premiers, on a eu de petits creux à certains moments de la saison où ça a été un peu plus compliqué mais l’essentiel est là, les phases finales sont acquises.

On va dire que vous n’avez pas réitéré l’expérience de la saison dernière où vous auriez pu être en play-offs avec un concours de circonstances mais vous étiez partis d’un peu trop loin. Là, deux journées avant la fin, vous avez validé le ticket aux phases finales ?
Oui, on est content mais il reste encore énormément de boulot. L’an dernier, on manquait encore d’expérience et de profondeur d’effectif, cette année, on voit encore un peu de difficultés à ce niveau-là mais on a un peu plus de champ sur certains résultats donc on le prend.

Vous avez validé votre ticket de façon magistrale en faisant chuter Salles, le leader, dans un match qu’on peut quasiment qualifier de référence pour l’Olympique Marcquois ?
C’est vrai qu’à domicile, c’est toujours un peu plus facile pour nous. On n’a pas souvent les 1 000 km dans les jambes pour jouer, on a cet orgueil qui fait de nous une grosse équipe à domicile mais maintenant, il faut essayer de réitérer ces exploits à l’extérieur.

En parlant de match à l’extérieur, vous allez à Graulhet. Que vous inspire cette équipe du SCG ?
On sait que c’est une équipe qui est difficile à vaincre à domicile avec un gros passé, des mecs qui jouent bien au rugby, qui ont la niaque et on sait que ce sera compliqué. On sait que ce sera un beau match mais que ce sera compliqué.

Il y avait déjà eu une double confrontation l’année dernière. Est-ce que tu trouves que cette équipe de Graulhet a évolué dans son jeu ?
C’est difficile à dire selon la période où on joue et contre quel adversaire. Je pense que nous, on a fait un pas en avant sur certains basiques du rugby comme la conquête ou la défense mais je n’ai pas pu me pencher sur notre adversaire de ce week-end pour pouvoir en parler.

Par contre, on peut parler du match aller où, en terre nordiste, il y avait eu un beau mano a mano entre l’Olympique Marcquois et le Sporting Club Graulhetois ?
De ce dont je me souviens, c’est vrai que c’était un match assez serré. Ils nous avaient fait pas mal déjouer, on avait eu du mal à tenir notre match.

Maintenant que vous avez votre billet pour les play-offs et comme on dit que l’appétit vient en mangeant, est-ce qu’on peut espérer voir l’Olympique Marcquois faire un peu un parcours à la Vienne ?
Je ne sais pas, on ne se projette pas aussi loin, on essaye de prendre les matchs les uns après les autres. On digère la belle victoire contre Salles la semaine dernière car ce sont forcément des matchs kiffants à jouer. On essayera bien sûr de réitérer cet exploit car c’est tout de suite mieux, ça donne du beau rugby et c’est forcément plaisant à jouer et à regarder. Après, comme je te l’ai dit, chaque match est différent donc step by step, on va déjà venir à Graulhet ce week-end essayer de faire un bon match et on verra pour la suite.

Tu as joué au Lille Métropole, tu joues maintenant à l’OMR. On peut dire que tu es un véritable témoin du rugby chtimi des temps modernes ?
Je suis né ici donc c’est ici que je me sens bien. J’ai un peu voyagé à Aubenas et à Nice mais il n’y a vraiment qu’ici que j’arrive à exprimer mon rugby donc oui, je suis un pur chtimi.

Comment est-ce que tu décrirais ce rugby chtimi ? Quel est l’ADN de ce club de l’OMR et celui du rugby nordiste ?
Le rugby nordiste en général est vraiment un rugby familial, fraternel, de copains, un vrai groupe d’amis qui jouent pour le même maillot. Forcément, plus on monte de niveaux, plus on est esseulé géographiquement donc c’est ce qui fait la différence sur certains matchs car si on n’a pas cette cohésion ensemble, on n’arrivera à rien. Je me bats pour ça, pour les valeurs, les valeurs du rugby du nord et l’esprit de camaraderie.

Au bout d’une saison, l’amplitude des déplacements doit quand même un petit peu piquer ?
Oui, forcément. On dit que les voyages forment la jeunesse mais c’est quelquefois long, compliqué surtout après une défaite ou un gros match où tu as mal partout et que tu as 6 ou 7h de train ou 10 ou 12 heures de bus. Mais c’est aussi là que l’on forme un groupe et quand tu passes 12 heures dans un bus avec les mecs, tu te dis des choses et tu crées forcément des liens différents donc, pour moi, c’est un mal pour un bien.

Sans te manquer de respect, ta carrière est plus derrière que devant. Tu as 34 ans, combien d’années encore est-ce que tu comptes jouer au rugby ?
C’est sûr que c’est bientôt terminé, ça va être dur de dire stop car c’est quelque chose que j’ai fait toute ma vie et que j’adore. Il faut se rendre à l’évidence, c’est de plus en plus difficile de tenir les cadences d’entraînements et les cadences de matchs sachant que le niveau ne fait qu’augmenter d’année en année. Je pense qu’encore une dernière petite saison et je pourrais raccrocher les crampons, retourner en petite Régionale 1 de par chez moi.

Pour finir en apothéose, rien de mieux que toucher un bouclier ?
Ça serait la cerise sur le gâteau mais, comme je te l’ai dit, on va prendre step by step et on verra ce que ça donne petit à petit.

Merci, on te souhaite une belle fin de saison avec l’Olympique Marcquois
Merci à toi.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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ce serait la moindre des politesse d’indiquer le nom des personnes interviewées !
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C’est comme le port salut c’est marqué dessus dans le titre ….
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