#Rugby – Nationale / Johann Authier (Valence Romans) : « Je ne nous ai pas sentis totalement en danger pendant le match puisqu’ils marquent sur deux coups non pas de chance pour eux mais de malchance pour nous!»

Valence Romans Drome Rugby vient de vivre sa seconde remontée en Pro D2 en 3 ans en disposant d’Albi (Victoire 7-20 a l’aller et 18-12 au retour) dans leur double confrontation en 1/2 finale de Nationale. Johann Authier le manager du VRDR est revenu sur cette journée particulière au Stade Pompidou et sur la volonté de ses hommes d’aller décrocher un titre ce samedi à Tarbes face à Dax.

Crédit photo Jacqueline Gagnon

Objectif atteint ? 

 

C’était un match intense mais on s’y attendait. Je ne nous ai pas sentis totalement en danger pendant le match puisqu’ils marquent sur deux coups non pas de chance pour eux mais de malchance pour nous car ils ratent leur touche et ça retombe dans les bras de leur 3e ligne sur le premier essai. Sur le 2e, je crois que le ballon explose aussi et ça finit par retomber dans leurs mains mais j’ai trouvé qu’on avait plutôt fait preuve de maîtrise. C’était un match très engagé mais on le savait, on était prêt et je suis content qu’on marque à la fin pour valider définitivement cette montée.

 

Cet essai sort de nulle part, c’est un essai à la rage. Tu n’as pas reconnu ton équipe ? 

 

A aucun moment, je n’ai pas reconnu mon équipe, je la connais depuis très longtemps ! C’est le résultat du travail, c’est tout. Quand on ne lâche rien de toute la saison, il y a des moments difficiles, d’autres plus faciles et derrière, on est un peu plus sûrs de nos forces. C’est vrai que ce soir, sans manquer de respect à Albi qui était vraiment venu avec de grosses intentions de jeu et beaucoup d’intensité, on a été costaud. 

 

Même si vous n’aviez pas trop la possession de balle au début, on ne vous a jamais vraiment senti en danger ? 

 

C’est vrai mais si on se rappelle le match aller, ils ont 60% de possession et on gagne 7 à 20. Je le répète une dernière fois, l’attaque fait gagner des matchs et la défense fait gagner des titres même si, pour l’instant, on n’a pas gagné de titre mais une montée, on verra après pour le reste. 

 

C’était peut-être un choix de départ de leur laisser un peu plus le ballon ? 

 

Non, le choix fait et assumé était de laisser le ballon dans le terrain car c’est une équipe qui est forte sur les ballons portés et sur touches. On sait par contre que ça donne de longues séquences à défendre et de longues séquences de jeu donc il faut être prêt physiquement parce-que ça tape fort, heureusement d’ailleurs que je ne suis plus dedans sinon, ça pourrait me faire tout drôle. On était prêts à ça donc ça a marché. 

 

C’est un scénario qui rappelle celui de la montée il y a 4 ans avec un essai dans les dernières secondes qui permet au VRDR de l’emporter ? 

 

C’est marrant, et je ne sais pas ce que ça signifie, mais j’ai vu beaucoup plus de retenue chez les joueurs ce soir que ce qu’on avait eu. C’est peut-être parce-que le club y avait déjà goûté ou peut-être parce-que les gars pensent à autre chose, je ne sais pas, on verra. Ce soir, on va profiter car le club remonte en Pro D2, garde son centre de formation et son agrément centre de formation, on va pouvoir continuer à former des joueurs et le club continuer à développer son école de rugby car on est à la recherche de la 3e étoile. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement l’équipe fanion qui a avancé sur ces 6 dernières saisons, c’est tout le club. Ce n’est pas terminé mais je serai très content quand ça se terminera et j’espère que ça se terminera très bien. 

 

La retenue s’explique peut-être parce qu’il y a un titre, même symbolique, à aller chercher et qu’il est important ? 

 

Symbolique, je ne sais pas. Vous avez gagné beaucoup de titres dans votre vie, vous ? 

 

Pas beaucoup

 

Moi non plus (rires). Quelques-uns et on s’en rappelle. 

 

Quelle saveur a cette montée après l’échec de l’an dernier ?

 

Honnêtement, elle a surtout la saveur de l’expérience. Je crois qu’on a été beaucoup décrié la saison passée mais il faut quand même se rappeler qu’on a eu 26 départs lors de la descente de Pro D2 et qu’une équipe ne se reconstruit pas du jour au lendemain ni d’un claquement de doigts. On a des moyens ici, des moyens pour remonter, mais il a fallu rebâtir, reconstruire, ça aurait pu passer mais je trouve que cette année, on s’est servi de la saison dernière pour ne pas commettre les mêmes erreurs et pour avancer. Là, je trouve que l’équipe est récompensée et puis, il y avait beaucoup plus de stabilité donc une préparation forcément plus sereine qu’il y a deux ans, avec des objectifs bien précis mais une préparation plus sereine. J’ai envie de dire que cette montée a la saveur du devoir accompli mais ce qui est important, et on en parlera plus tard, c’est que le club puisse monter avec les moyens de se maintenir. Ça, c’est plus tard et ça ne sera plus mon histoire (rires). 

 

La montée est une chose mais on se rend compte que se maintenir est compliqué, on le voit avec Massy qui redescend ? 

 

On va profiter ce soir et vous en parlerez un peu plus tard (rires). 

 

On peut parler du pincement au cœur que vous devez avoir ce soir car c’est votre dernier match en tant que manager du VRDR à Pompidou ? 

 

Non, il n’y a pas de pincement au cœur. C’est difficile d’être heureux quand il y a beaucoup de pression, on a du mal à profiter de ces instants car il faut toujours être sur le qui-vive, percevoir le moindre relâchement si relâchement il y a et quand on gagne à la fin, on a du mal à prendre du plaisir et à redescendre. Surtout, j’ai encore une cicatrice ouverte il y a 4 ans qui n’est pas refermée mais c’est la mienne et ça n’est que la mienne. Honnêtement, c’est ma 6e année ici, j’ai été très heureux pendant 6 années même si ça a été difficile par moment et aujourd’hui, franchement, je suis content et je n’ai pas de pincement au cœur, c’est vraiment très sincère. 

 

Peut-être le sentiment du devoir accompli de remettre ce club en Pro D2 ? 

 

Oui mais il n’y a pas que moi. On est un staff de 11 personnes, on a aussi des présidents qui se sont démenés, des administratifs qui se sont démenés, la formation qui s’est démenée pendant 6 ans donc c’est le travail d’un club. 

 

Quel est le programme de la soirée ? 

 

Si seulement je savais, ça m’inquiéterait un petit peu moins (rires) ! C’est toujours difficile de prévoir quelque chose surtout que là, ils savaient tous dans les bureaux et leurs T-shirts et le reste, ils les ont préparés sans rien me dire sinon ils auraient pris des tirs. Je déteste qu’on prépare des trucs qui envisagent la victoire alors qu’on n’a pas joué le match mais ils sont obligés de le faire. Juliette est passée discrètement avec son carton et je lui ai dit  » c’est quoi ça ? « , elle m’a répondu  » c’est rien, c’est rien  » puis elle l’a sorti et c’est bien, ça fait plaisir à la fin et ça fait plaisir quand ça gagne car l’an dernier, ils sont restés dans le carton. Ce sont de petites anecdotes mais honnêtement, je préfère qu’il n’y ait pas de programme comme ça, on fera bien ce qu’on voudra. 

 

Il y avait eu quelques petits bobos lors de la montée il y a 4 ans ? 

 

Je ne vois pas de quoi vous parlez (rires).

Propos recueillis par Fred Charvet

Article en partenariat avec

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s