#Rugby – Nationale 2 / Antoine Grange (Vienne) : «À nous de ne pas nous endormir sur nos lauriers!»

En amont du 1/4 de finale retour de Nationale 2 entre Vienne et Nîmes, Antoine Grange, le capitaine des Isérois nous a accordé un entretien. Largement vainqueur du match aller (41-10) le CSV se déplace ce dimanche dans le Gard avec l’objectif de valider son ticket pour les 1/2 finales d’accession en Nationale.

 

Crédit photo Lea Jaime Pomares

 

Tu es un pur produit de la formation bressanne qui fait le bonheur du CS Vienne ?

 

J’ai d’abord attaqué le rugby à Annonay jusqu’en junior et j’ai ensuite bifurqué sur Bourg-en-Bresse où j’ai fait 5 ans dont une année en professionnel en Pro D2. A la suite de ça, je n’ai pas été gardé dans l’effectif donc je me suis redirigé à Vienne pour me rapprocher de ma région et dans un club que je connais. 

 

Quand tu es arrivé à Vienne, malgré ton jeune âge, cette année en professionnel en Pro D2 a quand même dû t’amener beaucoup d’expérience ? 

 

Oui, j’ai eu beaucoup d’expérience et ensuite, en arrivant à Vienne, j’ai également pu étoffer cette expérience de par l’effectif qu’on avait de joueurs expérimentés dans le groupe viennois. 

 

Est-ce que tu peux nous parler de ce club de Vienne qui monte en puissance chaque année ? 

 

C’est tout un travail derrière mené par Yann Arnaud. Ils ont vraiment une politique qui est d’avancer étape par étape et il n’y pas uniquement la première qui est au cœur du projet, il y a aussi l’école de rugby et les infrastructures. C’est vrai que ça fait quelques années qu’on évolue dans le bon sens, on ne fait que monter en puissance comme tu l’as dit et aujourd’hui, on arrive en 1/4 de finale de Nationale 2. On ne savait pas trop quel genre de championnat ça allait être mais finalement, on s’aperçoit qu’on arrive à tirer notre épingle du jeu malgré le fait que l’on soit sur un fonctionnement de pluriactivité où tous les joueurs ont un double projet ou travaillent à côté en plus du rugby. 

 

La saison est un peu à l’image du club de Vienne qui monte en puissance puisque vous l’avez commencé doucement pour la finir maintenant tambours battants ? 

 

Exactement, tambours battants (rires). On finit fort cette saison et c’est vrai qu’au début, nous les joueurs, on n’y croyait pas car on a eu un gros turnover d’effectif, on a perdu des joueurs importants comme Mathieu Camberabero, David Vaudaine ou d’autres encore mais à côté de ça, le recrutement a été plutôt positif, on a eu de jeunes joueurs prometteurs. On a perdu nos trois matchs amicaux ce qui nous a encore fait cogiter et nous demander  » où va nous mener cette saison et est-ce qu’on ne va pas encore vivre une saison difficile à perdre les matchs « . Et puis, on s’est concentrés sur nous et sur notre jeu, on a travaillé toute la semaine, on a pris match après match sans se mettre trop de pression ni d’objectif. Au final, on est aujourd’hui en 1/4 de finale contre Nîmes ce qui est très positif pour nous. 

 

On va parler de cette Nationale 2 qui a été pleine de rebondissements et qui, à chaque journée, permettait à des clubs de tirer leur épingle du jeu ? 

 

Ça a été une saison palpitante à jouer car, comme tu l’as dit, ça a été hyper serré et tous les clubs avaient quelque chose à jouer jusqu’à la dernière journée. Nous, sur cette dernière journée, on peut finir 2e comme 5e donc c’est vrai que c’était hyper serré et qu’on n’avait pas le droit au faux-pas, il fallait vraiment cocher les matchs à la maison et prendre le moindre point possible à l’extérieur. 

 

Le statut d’outsider vous était collé sur le dos pour ces phases finales. Vous êtes allés à Niort en outsider et tout le monde disait que Niort était calibré pour monter en Nationale et vous avez déjà fait un premier coup et fait parler la poudre comme on dit ? 

 

Ça nous va bien l’outsider. Moi, j’aime bien ça car au moins, on ne nous attend pas là où on est et on a moins de pression donc tant mieux qu’on nous colle cette étiquette. A Niort, on les a battus sur le fil du rasoir mais je trouve qu’on a nos armes, on n’est pas là par hasard aujourd’hui et c’est donc très positif pour nous de poursuivre l’aventure. 

 

Après est arrivé ce match face à Nîmes, un RCN que vous avez largement battu, en utilisant entre autres la recette maison de cette saison, le groupé pénétrant ? 

 

C’est vrai que, une fois de plus, personne ne pensait qu’on allait gagner Nîmes puisqu’on était encore le petit poucet contre eux qui avaient fini 1ers de notre poule. On n’a rien à prouver à personne, les phases finales ne sont que du plus pour nous comme pour le club et, effectivement, on fait un match parfait où tout nous réussit, les groupés, ça jouait bien derrière. Même à 14 en 2e mi-temps, on n’a même pas senti l’infériorité numérique, on a fait un gros match ce week-end-là. 

 

Maintenant, pour ce match retour à Nîmes, le plus dur commence pour vous puisque, cette fois-ci, vous allez avoir la pancarte de favori. Vous avez certes 30 points d’avance mais il ne va pas falloir s’endormir sur ses lauriers comme le dit l’expression ? 

 

On va effectivement endosser ce rôle et à nous de ne pas nous endormir sur nos lauriers pour vraiment garder cette dynamique et essayer d’aller gagner là-bas pour passer ce 1/4 de finale et se projeter vers la demie. Ça passe avant par un gros combat là-bas puisqu’ils vont nous attendre, eux n’ont rien à perdre et ça va envoyer du jeu donc à nous de répondre présent et de faire le boulot.

 

Est-ce que dans un coin de sa tête, le groupe pense à la Nationale car vous n’en êtes qu’à 2 ou 3 marches ? 

 

On y pense plus ou moins. On commence à en discuter entre nous mais honnêtement, pour l’instant, on est vraiment focus sur le 1/4 de finale et sur ce qui peut arriver après. Je pense qu’on en parlera vraiment avec le club, savoir ce qu’ils veulent faire, comment ça se peut se passer mais honnêtement, pour le moment, on est vraiment focalisé sur notre quart de finale et sur nous. 

 

Quoi qu’il arrive, cette saison sera réussie ? 

 

Tout à fait, elle sera réussie de par le turnover d’effectif, du fait qu’on perde nos 3 matchs amicaux mais qu’on arrive finalement en 1/4 de finale aujourd’hui. Pour une première année en Nationale 2, dont on ne savait pas trop ce que c’était, on est très satisfait de cette saison. On a un groupe qui vit bien, qui est travailleur et qui est bien mené donc oui, on est satisfait de cette saison quoi qu’il arrive. 

 

Merci et on te souhaite une belle fin de saison avec les Drapiers Viennois 

 

Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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