#Rugby – Nationale / Christophe Lacombe (Cognac) : «Jean-Charles Vicard qui reprend aujourd’hui le flambeau est couillu … car il ne reprend pas un chantier facile!»

Christophe Lacombe, le co-président de l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély a vécu ce samedi son dernier match à la tête du club charentais. En effet l’Angérien et son compère Lilian Tessendier ont décidé de passer la main au 30 Juin à Jean-Charles Vicard, et vont voir le projet qu’ils ont porté durant de nombreuses années, prendre une nouvelle tournure avec une vision totalement différente. C’est donc avec une vive émotion que le futur ex président de l’UCS nous a accordé une interview quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre de Nationale face à Albi (défaite 13-24). À l’aune de cette saison galère (ponctuée d’une relégation en Nationale 2) tout comme de son mandat, Christophe Lacombe s’est souvenu des beaux moments vécus dans cette aventure humaine et sportive, sans oublier de souhaiter toute la réussite qu’il mérite à son successeur. Conscient qu’il n’a certainement pas toujours tout réussi, le dirigeant du club aux 2 tours frappées de la salamandre tenait à rappeler la passion et l’amour du rugby l’ayant toujours animé dans son engagement pour l’Union Cognac Saint Jean d’Angely.

Retrouvez aussi en version audio l’interview du Co-Président de l’UCS, Christophe Lacombe ce samedi 29 avril 2023 :

Christophe Lacombe (à Gauche) aux côtés de Lilian Tessendier – Crédit photo Pix N’Clic Création

On ne va pas parler de ce match mais d’abord de ton aventure au sein de l’UCS car même si ça ne se finit pas de la meilleure des manières, c’est quand même une belle aventure humaine et sportive ?

 

Une très belle aventure, j’ai connu des gens respectables et de supers mecs. On a essayé de monter un projet qui est remis en cause aujourd’hui par la nouvelle direction et le nouveau président, il va faire son truc et je lui souhaite tout le courage possible car il est couillu de reprendre ça. Aujourd’hui, avec mon co-président Lilian Tessendier, on a donné plus que de raisonnable de nous-mêmes, on a essayé, on n’y est pas arrivé et on a une descente sur cette dernière saison où on a quand même fait de belles choses, surtout au niveau des gamins, de la formation mais aussi des résultats que l’on a eus. Il n’y a pas de regret, un peu peur du vide car ça fait 25 ans que je suis président de club donc ça va être compliqué mais j’aimerai toujours le rugby, j’irais voir le rugby et les gens intéressants du rugby. Comme je le disais aux joueurs avant le coup d’envoi, il y a des gens qui jouent au rugby, le rugby est un jeu, c’est un sport donc on joue au rugby. Il y a des gens qui naissent rugbymen mais aussi plein de gens qui n’ont pas joué qui sont rugbymen dans leur état d’esprit, leur engagement, j’en ai connu plein ici et je suis très content de les avoir connus.

 

Quand on est président, c’est un poste qui n’est quand même pas simple car on prend des coups comme sur un terrain mais il y a aussi de beaux moments. Quel est le meilleur moment que tu retiendras de ce mandat au sein de l’UCS ? 

 

Une finale de Du Manoir perdue contre Mâcon à la 83e minute. J’ai plein de souvenirs, le maintien l’année dernière sur la dernière seconde ici où on attend le résultat de Dax contre Aubenas, ça, ce sont de bons souvenirs. Après, tu sais, il y a des hauts et des bas dans la vie, là c’est un bas mais ce qui me gêne, c’est un jeune journaliste qui arrive et qui nous flingue et qui flingue le club, sans chercher, sans savoir, sans comprendre pourquoi et ce qui a fait aussi la difficulté de cette fin de saison car depuis deux mois, il fait un abattage raisonné et organisé contre nous. Je trouve ça dommage car quand on est président, on fait des choses bien et des choses pas bien, on a des points forts et des points faibles, on a des choses positives et d’autres négatives mais à un moment donné, il faut un peu de respect et reconnaître que les gens qui se sont engagés à fond pendant 5 ans ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

Cette équipe de Cognac Saint-Jean d’Angély t’a quand même fait plaisir car elle s’est battue jusqu’au bout contre de grosses équipes et ce, même si vous étiez déjà condamnés à la descente. Les gars se sont battus et ont quand même porté haut les couleurs ? 

 

Dans l’état d’esprit et les rencontres, on a eu un super groupe qui n’a rien lâché car en Décembre, on est condamné à la descente et au forfait général au mois de Février mais ils se sont battus, ils ont été jusqu’au bout et ils ont porté haut et fort le maillot. Ils ont eu un état d’esprit irréprochable et c’est là où je leur disais tout à l’heure  » vous êtes des rugbymen  » parce-que des vrais rugbymen, c’est ça, c’est porter le flambeau jusqu’au bout. Après, on est d’accord ou on n’est pas d’accord, c’est une autre question mais ils ont relevé le défi, ils ont été grands et je les en remercie vraiment. 

 

Mickaël Hygonnet qui rentre tout seul sur le terrain en début de match, c’est aussi un symbole de cette saison. Lui qui a donné une grave blessure, le faire rentrer devant tout le public pour le dernier match ou encore comme la sortie de Clément Praud, ce sont des symboles de cette saison ? 

 

C’était le jubilé de Clément Praud, il a été formé jeune à Saint-Jean d’Angély donc c’était beaucoup d’émotions mais c’est sa fin de carrière, il est âgé. Je suis content d’avoir vu Micka aujourd’hui qui, dans son élan de rugbyman et de très bon pilier qu’il a été de Nationale et dans la place prépondérante qu’il a tenu dans le club, c’est peinant de le voir comme ça, d’être obligé d’arrêter son sport, d’avoir des contraintes de vie comme il a aujourd’hui. C’est vraiment dur pour nous et on est très heureux de le voir ici parce-que c’est un super mec et un super état d’esprit, c’est un Albigeois et pour lui, c’était aussi symbolique d’être là aujourd’hui contre Albi. Il a eu beaucoup d’émotions mais c’est un super mec, à lui seul, il résume peut-être aussi une saison galère om tout s’enchaîne mal et où, quand un de tes joueurs est touché dans sa chair, ça permet de relativiser toutes les autres choses et de se dire  » merde, il y a de l’humain dans tout ça et l’important, c’est l’humain « . 

 

Qu’est-ce que tu souhaites maintenant à l’UCS et comment est-ce que tu le vois dans 4/5 ans ? 

 

Je ne sais pas comment je le vois dans 4 / 5 ans mais ce qui est sûr, c’est que Jean-Charles Vicard qui reprend aujourd’hui le flambeau est couillu de reprendre ce flambeau-là. Il ne reprend pas un chantier facile mais un chantier difficile et je lui souhaite tout le meilleur. Je l’aiderai du mieux que je puisse faire pour avancer, j’espère que dans cette nouvelle organisation, et organisation du club, tous les Cognaçais vont répondre présent pour le suivre et l’accompagner pour faire rebondir le club car, quoi qu’il arrive, les gens passent mais le plus important, c’est l’institution.

 

Merci et félicitations pour ton engagement auprès du rugby

 

Merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s