Pour cette dernière journée des phases régulières de la saison 2022 / 2023 de Nationale, Focus sur Cognac-Saint Jean d’Angély avec Thomas Toevalu, un ex-joueur du Sporting Club Albigeois mqui va défier ses anciens partenaires pour tenter de ponctuer au mieux une année que l’on va qualifier de galère du côté de la Charente. Le club unioniste qui va changer de gouvernance dans les jours à venir avec Jean Charles Vicard à la présidence et dont les destinés sportives vont très certainement échoir à Adrien Buononato, compte bien clôturer ce long calvaire par un succès face au tarnais. Malgré une descente Nationale 2, l’ex 3eme ligne de Rouen et Albi est décidé à poursuivre l’aventure en pays cognaçais.
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Cette seconde saison à l’Union Cognac-Saint Jean d’Angély est, on ne va pas se mentir, une saison galère. Pour l’instant, vous n’avez pas encore gagné un seul match et vous avez connu votre lot de vicissitudes ?
Galère, je pense que c’est le minimum. J’ai envie de dire qu’on a tout vu en une saison, on a eu des galères, des trucs improbables qui ne se voyaient jamais et ça ne s’est jamais arrêté jusqu’à maintenant. On s’est accroché jusqu’au bout, on fait un bon dernier bloc même si on ne gagne pas et je pense que si on gagne les 4 derniers matchs, c’est pareil. On a malgré tout réussi à rester soudés jusqu’à la fin et on a tenu jusqu’à cette dernière journée.

On a l’impression que vous étiez un peu plus en » roue libre » au cœur de l’hiver que maintenant où, comme tu le dis, vous êtes très, très proches de chaque équipe. Vous ne lâchez jamais et vous êtes à la recherche de cette première victoire de la saison pour l’honneur ?
On n’était pas en roue libre, on s’est accroché à ce qu’on a pu. On a fait des feuilles de matchs à 22, je ne pourrais même pas dire combien on en a fait, on s’est accroché avec deux piliers, deux talons, on a perdu 3 ou 4 piliers dans l’année dont Mika et des trucs comme ça n’arrivent jamais. On a été un groupe hyper réduit jusqu’à la fin et heureusement qu’il n’y a que des bons mecs, que ça s’accroche parce-que là, on voit qu’on n’est pas loin malgré tout.

Comment est-ce que vous avez fait pour reprendre un peu le fil de votre saison et revenir dans les credos de cette Nationale depuis deux, trois mois où vous accrochez toutes les équipes ? Est-ce l’arrivée de Yannick Vignette, un sursaut collectif, un élément déclencheur ?
Un peu de tout. Je pense que Yannick a fait du bien, qu’il a su recréer un groupe et changer un peu l’état d’esprit, lui et tout le staff y sont pour beaucoup. Il y a eu une prise de conscience du groupe, on s’est accroché à 25 ou 26 joueurs qui étaient les mêmes chaque week-end, on n’a pas été payé mais franchement, on pourrait en avoir quelques-uns de gagnés derrière.

Si vous arrivez à décrocher cette victoire que vous cherchez tant lors de la dernière journée face à Albi, j’imagine que vous la dédierez à Mika Hygonnet ?
On la dédiera à Mika et même à tout le groupe, à tous les bénévoles qui ont été là tout au long de l’année. Pour le groupe, je pense que ça ferait énormément de bien mais ce n’est pas gagné face à cette équipe d’Albi qui attend le barrage et qui, je pense, va venir équipée.

Albi, un club que tu connais et qui te parle. Qu’est-ce que tu retiens de ton passage d’une saison au SCA ? J’imagine qu’il y a cette blessure qui t’a handicapé pendant une moitié de saison mais aussi quand même de belles rencontres humaines ?
De très, très belles rencontres. Ma famille, ma femme et moi avons adoré la ville d’Albi, des Albigeois qui étaient très ouverts et très gentils, on en revient aussi avec un petit albigeois donc cette ville restera gravée à vie pour nous. Pour moi, c’était surtout la rencontre avec Arnaud (Méla) et je regrette d’avoir été blessé et de ne pas avoir joué cette saison comme j’aurais pu.

J’imagine que tu gardes un œil avisé sur les résultats du Sporting Club Albigeois. Qu’est-ce que tu penses du SCA cette saison ?
Pour moi, je les vois vraiment faire quelque chose cette année. Je sens que derrière, c’est vraiment pas mal, devant, ça a toujours été bien mais j’ai l’impression que cette année, ils sont plus sereins et qu’ils ne sont pas trop inquiets. Ils commencent maintenant à avoir l’expérience des phases finales donc je pense que ça peut être une bonne année pour eux.

De ton côté, on voit qu’il y a des incertitudes sur le club à Cognac-Saint Jean d’Angély. Quoi qu’il arrive, est-ce que tu continueras à l’UCS ?
Oui, j’ai prévu de continuer, j’ai encore un an et quoi qu’il arrive, je serai normalement là l’année prochaine.

Comment est-ce que vous, les joueurs, vous vivez ces incertitudes ? Ça ne doit pas être simple et c’est encore un problème sur une saison problématique ?
Oui, ce sont encore des prises de tête. Franchement, c’est mentalement usant surtout avec une saison comme ça où il n’y a eu que des galères, c’est compliqué et je pense vraiment qu’on tient parce-que, dans le groupe, on est solidaires entre nous, sinon je crois que ça fait un moment que le groupe aurait explosé. Avec des moments durs comme ça toute l’année et sans jamais aucun bon moment, c’est compliqué.

Malgré tout, cette année aura été riche en expérience et t’aura peut-être permis d’acquérir encore plus de maturité sur le rugby, le rugby de haut niveau et tout ce qui l’entoure ?
Je ne tire pas que du mal de cette année, j’ai aussi passé de bons moments. On avait un bon groupe, pour ma part, j’ai fait tous les matchs, on se rend compte que cette Nationale est vraiment de mieux en mieux et que ça se rapproche vraiment de la Pro D2 donc c’est un super championnat et j’espère que ça va continuer comme ça et j’espère pour nous qu’on arrivera à y retourner un jour.

Quel est l’état d’esprit avec lequel vous abordez cette réception d’Albi pour la dernière journée de Nationale ?
On va les recevoir comme tous les derniers matchs qu’on est en train de faire. On va s’accrocher, s’y filer comme des ânes pour essayer de décrocher cette première victoire et je pense que ça va être un beau match contre cette belle équipe d’Albi. On va essayer de les recevoir comme il faut.

Merci
Avec plaisir

Propos recueillis par Loïc Colombié

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