#Rugby – Nationale / Mathieu Bonello (Albi) : «Tout le monde veut jouer et faire sa place, pour prouver qu’ils pourront faire les phases finales!»

Retrouvez la conférence de presse du Manager du Sporting Club Albigeois, Mathieu Bonello a quelques heures de la 26eme et dernière journée des phases régulières de Nationale qui verra les Tarnais se déplacer chez le 14eme : l’Union Cognac Saint Jeen d’Angely.

Suivez en direct web radio : Cognac Vs Albi J26 Nationale dès 15h45 :

https://le-mag-sport.com/2023/04/28/directrugby-suivez-des-14h45-le-live-radio-multiplex-cognac-vs-albi-rennes-vs-bourgoin-bourg-vs-tarbes-nationale-j26/

Crédit photo Jacques Massine – Le #MagSport

Comment est-ce qu’on prépare un match comme celui de Cognac-Saint Jean d’Angély où il n’y a pas d’enjeu comptable puisque, quoi qu’il arrive, Albi restera 3e ? Il y a quand même quelque chose à aller chercher dans le contenu du SCA ? 

 

Bien sûr, on prépare les matchs pour bien jouer et pour ramener des points mais aussi pour évoluer dans notre contenu. Il n’y a pas eu de match le week-end dernier et on a besoin de faire une belle partie. 

 

C’est un moyen de remettre une dynamique ? 

 

Remettre non, la continuer oui car le bloc a quand même été bon en termes de points. Il faut la continuer mais ça va être un match un peu particulier puisqu’il n’y a pas d’enjeu majeur. 

 

Un savant dosage entre ne pas perdre le rythme et ne pas faire de casse ? 

 

Au rugby, quand tu n’as pas envie de te blesser, tu te blesses donc il va falloir préparer le match de la meilleure des façons et être sérieux, hyper sérieux dans ce qu’on va faire dans notre rugby. Après, il faudra faire des choix. 

 

Après le dernier match, tu nous disais qu’il y avait ce match, un trou puis Cognac-Saint Jean d’Angély suivi des quarts et que tu ne savais pas trop quoi faire en termes de gestion d’effectif entre faire souffler les mecs ou faire en sorte qu’ils ne manquent pas de rythme. Comment est-ce que tu as évolué dans ta réflexion ? 

 

C’est ça qui est un peu difficile. Si on était à la fin d’un bloc, ce serait facile mais là, on n’a pas joué dimanche dernier donc il faut aussi ne pas perdre le rythme des matchs parce qu’on le perd vite. Certains ont beaucoup joué donc je ne suis pas sûr qu’ils perdent le rythme en deux semaines mais il va falloir mixer. Il y a aussi des mecs qui reviennent de blessures qui ont besoin de temps de jeu et de retrouver la compète avant un match important. 

 

C’est humain mais les joueurs et toi-même doivent quand même avoir un brin d’esprit sur les barrages. Vous ne pouvez pas en faire abstraction ? 

 

On n’en fait pas abstraction mais on n’est pas non plus focus. A l’heure d’aujourd’hui, je me cantonne sur le match de Cognac-Saint Jean d’Angély sinon, c’est le meilleur moyen de se tromper pour la suite. 

 

Est-ce qu’il y a des secteurs que tu veux travailler particulièrement en guise de répétition ou est-ce de manière globale ? 

 

Non, je suis global. On va jouer un match de rugby, essayer d’être le meilleur possible, c’est aussi important de continuer notre dynamique donc non, on ne va pas bosser plus dans un domaine que dans un autre. 

 

C’est le dernier match puis les phases finales. Comment est-ce que tu sens les joueurs ? 

 

Tout le monde veut jouer et faire sa place, prouver aussi qu’ils pourront jouer les phases finales et c’est aussi une bonne émulation, c’est bien pour le collectif.

 

Est-ce que tu peux nous parler de l’équipe de Cognac-Saint Jean d’Angély et de la situation qui est la leur ? 

 

Je ne regarde pas trop car depuis le début de la saison, et ce n’est pas plus Cognac-Saint Jean d’Angély qu’un autre club, on a pris ce fil conducteur de se regarder beaucoup plus nous que les clubs en face. On va maintenir cette chose-là, on va se focaliser sur notre jeu et ne pas savoir ce qu’il en est. Bien sûr qu’ils ont eu une saison difficile mais en tous cas, on se regardera nous, on a assez de trucs à gérer. 

 

Le rugby va vite. La première année que tu as entraîné Massy, l’UCS était une équipe de milieu de tableau et ils se retrouvent aujourd’hui dans la situation où ils sont, ça va très, très vite en deux ans ? 

 

Oui, ça peut aller vite suivant les effectifs, avec aussi parfois des joueurs que tu peux perdre et que tu ne remplaces pas ou de mauvaises dynamiques de groupe. Il faut être hyper précautionneux quand tu es entraîneur et ne pas croire que ça y est, tu es arrivé et que, comme tu es arrivé, tu vas rester tout en haut. C’est en permanence de l’énergie pour maintenir l’équipe à flot et c’est vrai que la dynamique qu’ils ont eue n’a pas été facile cette année. 

 

Est-ce qu’on peut faire un petit point infirmerie avant ces deux derniers matchs que vous allez enchaîner puis, on l’espère tous, au moins la demi-finale ? 

 

Je ne peux pas trop parler de l’infirmerie car on ne prendra aucun risque aujourd’hui avec des joueurs. On en a eu qui étaient blessés ces derniers temps et qui vont revenir, ils ont manqué de temps de jeu donc ils vont jouer ce week-end et on fera vraiment les comptes lundi prochain. 

 

Tu utilises Paul Clergue un peu comme un couteau suisse ?

 

Avec Paul, on le fait depuis un an et même en fin de saison dernière. Il a beaucoup tourné à ce poste-là cette année car on est convaincu qu’il peut y jouer. On en a longuement parlé la saison dernière donc Paul ne tombe pas du chapeau comme certains qu’on a changé de poste, il s’est préparé. Là, il a eu l’opportunité et nous, ça nous permet de le voir autrement qu’à l’entraînement c’est à dire en match. La polyvalence est importante à nos yeux et on sait que ça amène toujours aux joueurs, même pour leur poste de prédilection. 

 

Toi qui aimes écrire des pages de l’histoire, est-ce qu’il y a des choses à re-piocher dans les diverses épopées du SCA et dans le temps moderne ? 

 

Bien sûr, l’histoire du club est importante, j’en parle souvent. J’ai beaucoup de respect pour ce qui s’est fait avant, les plus belles époques du club ont été importantes et ne sont pas non plus très, très vieilles donc bien sûr que ça donne des idées. Ce club a aussi marqué l’histoire du rugby avec une certaine génération donc on regarde forcément, on essaye aussi d’écouter les anciens, de comment c’était et on essaye d’y piocher des petits trucs. Mais c’est aussi notre aventure à nous et c’est à nous seuls de construire ce qu’on veut en faire. L’objectif du club était de rentrer dans les 6, on y est, on est 3es et c’est déjà une bonne chose, pour le reste, on verra la suite. 

 

C’est aussi une progression par rapport à l’année dernière où vous aviez fini 4es. Vous avancez ? 

 

Oui, je suis content qu’on ait avancé même si la place change peu de 4e à 3e puisque tu reçois chez toi, mais tu as raison, c’est une symbolique. Pour le groupe que j’ai changé à 50% l’été dernier, le groupe jeune que j’ai avec moins d’expérience que par le passé, je dis juste bravo aux joueurs, bravo au staff, bravo au club aussi car ce n’était pas gagné et qu’il n’est pas facile de faire tous ces changements. On l’a construit ensemble et c’est vrai que c’est une progression sur laquelle il faut s’appuyer mais ça ne te permet pas de rêver plus que ça ni d’être sûr de pouvoir passer des étapes supplémentaires en phases finales. C’est une bonne chose en phases régulières, il faut s’appuyer dessus et ça, on ne pourra pas nous le prendre même si ça devait s’arrêter dès le premier match. 

 

Qu’est-ce qu’il vous a manqué à toi et au groupe pour viser des deux premières places qui auraient été synonymes de demi-finale retour à domicile ? 

 

Je pense que ce qu’il a manqué, et même si tu ne peux pas dire  » il fallait que la mayonnaise prenne plus vite « , c’est le début de saison. On a laissé passer quelques points, et je ne parlerai pas des autres contextes où on a laissé partir quelques points mais du contexte que nous on maîtrise. On a laissé passer des points au début mais tu ne pouvais pas faire autrement et au contraire, quand tu fais l’analyse, je trouve que ça a pris peu de temps. 

 

C’était justement ta crainte et tu as dit rapidement que la mayonnaise avait pris beaucoup plus vite que prévu. C’est quand même intéressant et puis, pour faire un petit pas de côté, on a vu que tu as un résigné un talon (Venter) et un retour d’expérience au centre (Robinson). On ne va pas se mentir, tu es déjà quoi qu’il en soit dans la projection de la saison prochaine ?

 

C’est vrai, j’essaye aussi de faire rentrer des joueurs d’expérience mais j’essaye surtout de fidéliser nos joueurs. Je ne veux pas faire de changements comme on en avait fait beaucoup l’année dernière même si à ce niveau, comme je l’ai déjà expliqué par le passé, tu as plus tendance à te renouveler car il y a des niveaux au-dessus de toi et ils peuvent venir piocher. Le but premier est de fidéliser nos joueurs ici et d’amener aussi de l’expérience à des moments, le poste de centre où Sean Robinson pour moi était pour moi une opportunité, c’était voulu parce-que je voulais le conserver, il a eu d’autres opportunités mais il ne savait pas trop donc pour moi, ce n’est pas une recrue. Encore une fois, je n’aurais pas cette perte de temps, on a fait le gros chantier l’an dernier et là, on doit le peaufiner même s’il y a des fois où on voudrait garder les mecs et qu’on ne peut pas. En tous cas, on essayera de faire au mieux. 

 

Est-ce qu’il y a d’autres joueurs comme Sean qui sont partis récemment et sur qui tu as gardé un œil ou avec qui tu as gardé contact et qui peuvent potentiellement peut-être revenir au cas où ? 

 

Pour l’instant, pas plus que ça. Là, je savais pour la position de Sean mais bien sûr, je regarde et je trouve que ramener le plus possible nos Albigeois ici est une belle et une bonne chose sur laquelle le club peut s’appuyer et Paul Clergue en est le parfait symbole. C’est important que dans un projet, dans le mien qui aime l’esprit du rugby non pas ancestral mais du rugby tout court, c’est super quand de jeunes joueurs sont de chez nous. C’est à nous de leur faire passer des paliers et ensuite, s’ils ont encore un meilleur niveau, ils s’envoleront mais c’est important pour moi de faire revenir les Albigeois ou de faire rester les Albigeois ici. 

 

Est-ce que d’autres recrues vont être annoncées d’ici les phases finales ou est-ce qu’il va y avoir une pause ? 

 

On va calmer la chose pour le moment, il va y avoir les phases finales, je ne veux pas que ça perturbe plus que ça. On est dans le travail des renouvellements des quelques-uns qui restent encore au niveau de l’effectif. 

 

C’est comment sur le marché des transferts ? Est-ce que c’est tendu, compliqué de se positionner ? 

 

C’est toujours un peu difficile dans le contexte de la Nationale. C’est peut-être un peu plus facile dans un contexte de Pro D2 mais c’est hyper difficile dans un contexte de Nationale, ça ne va pas en s’améliorant. 

 

Si par hasard, vous deviez encore être en Nationale l’année prochaine, est-ce que ce vécu et ce cap que tu as franchi sera un atout et que toi, tu seras du coup plus exigeant quant aux résultats dès le début ? 

 

Oui, c’est pour moi un atout. Gagner du temps, garder le même effectif que l’on a pendant quelques mois ou quelques années, c’est hyper important pour un entraîneur. Plus tu  » descends  » de niveau, moins tu as cette chance-là, tu es beaucoup dans le renouvellement donc c’est vrai que là, ça sera un atout et ça le restera peu importe la division dans laquelle on évoluera parce-que le groupe se connaît, a appris à se connaître et qu’il est hyper sain. 

 

Quel est le mot d’ordre ? 

 

Bien finir la phase régulière, c’est important.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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