Théo Aussibal est de ces joueurs à l’ancienne, où le rugby est pour lui, avant tout, une histoire de franche camaraderie. Après une enfance passée au Lévézou Segala XV dans son Aveyron natal, ce 3eme ligne de devoir a tenté l’aventure du professionnalisme à Albi. Celui qui ne se retrouvait plus dans les préceptes et l’exigence du rugby de haut niveau, a opté l’été dernier pour l’UAG et la pluri-activité. Dans le club Gaillacois qui ambitionne une montée en Fédérale 1, Théo Aussibal a retrouvé appétit au rugby et une nouvelle famille. Entretien avec un joueur atypique capable tant de chanter sa chanson fétiche «La mouette » que de louper le bus à Chambéry un soir de 3eme mi-temps arrosée.

Comment un enfant du Lévézou s’est retrouvé à Gaillac ?
J’étais l’année dernière à Albi, au Sporting, et Jérémy Raffanel, que m’avait présenté Romain (Lalliard) en début d’année dernière, m’a tout simplement appelé.

Quand on t’entend parler, le Lévézou est quand même la base, c’est la famille, c’est de là d’où tu viens et c’est un club qui te tient chèrement à cœur ?
Comme je l’avais dit en conférence de presse l’année dernière, ce sont des valeurs que je connais depuis l’âge de 7 ans au Lévézou et qui me tiennent encore.

J’imagine que tu as bien sûr un œil sur les résultats du Lévézou cette saison ?
«Hé pa’di » mais malheureusement, ils n’ont pas réussi à se qualifier, ça fait chier pour eux. Je suis déçu pour eux, c’est dommage.

Qu’est-ce que tu retiendras de ton passage à Albi ? Des rencontres déjà ?
Plein de choses. J’y suis arrivé quand j’avais 15 ans et j’y suis resté jusqu’à 18 ans avant de partir un an en Nouvelle-Zélande puis d’y revenir grâce à Romain Lalliard. Avec Romain, il était là dès le début quand je suis arrivé à Albi et on en est parti en même temps. J’en retiens plein de belles choses.

Quand on t’entend parler de Romain Lalliard, c’est quand même quelqu’un qui a compté dans ta carrière ?
Oui, c’est quelqu’un qui a plus que compté. Il y était quand je suis arrivé, on est parti ensemble et oui, Romain est tout pour moi à Albi.

Tu n’as pas de regret d’être parti d’Albi ?
Non, il est sûr et certain qu’il n’y a pas de regret d’être parti (rires) !

On va maintenant parler de l’arrivée à Gaillac où vous êtes un peu arrivés en » meute » albigeoise. Comment s’est faite cette adaptation à Gaillac ?
Elle s’est très bien faite pour ma part comme pour les autres, je pense. C’est vrai qu’on est arrivé à 6 donc ça faisait peut-être un peu nombreux mais elle s’est très bien faite. Tous les Gaillacois nous ont très bien accueillis et ça, ça fait vraiment chaud au cœur, ça a vraiment été très, très simple pour se mettre dans l’ambiance du club, comprendre comment ça fonctionnait et l’amour qu’amène ces joueurs au club.

Quelles ont été tes premières impressions quand tu es arrivé à Gaillac ?
Il y en a eu plusieurs (rires). J’ai retrouvé exactement les mêmes valeurs de pourquoi j’avais commencé le rugby au Lévézou et de pourquoi j’ai continué à y prendre ma licence chaque année. C’est un club qui a beaucoup de valeurs, on sait pourquoi on joue là-bas, le maillot et l’équipe comptent beaucoup, la camaraderie aussi. Ce sont les valeurs que j’aime.

Tu arrivais de Nationale en Fédérale 2 et tu aurais pu te dire » ça va être facile, je vais me balader » mais ça n’a pas été le cas. La Fédérale 2 a quand même un sacré niveau ?
Déjà, je ne sais pas qui pourrait dire qu’on se balade en Fédérale 2 parce-que c’est faux. Ca plaque, ça joue vraiment au rugby, les règles sont un peu différentes et c’est s’adapter à elles qui est compliqué mais il y a de sacrés joueurs en Fédérale 2, il ne faut pas le négliger. C’est un beau championnat.

Dans le charme de Gaillac, il y a aussi son public et c’est quand même quelque chose ?
Il y a du monde, ça fait plaisir. Il me tarde d’être en phases finales car on me les a vendues à Gaillac avec beaucoup de supporters et du bruit donc il me tarde.

On va parler de la saison de Gaillac, une saison pour l’instant quasi parfaite puisque vous finissez premiers de votre poule et que vous allez faire les play-off ?
Oui, elle est quasi parfaite. On termine premiers ce qui était l’objectif principal et qui a été atteint dans un championnat rugueux, surtout dans la poule où on est tombé. Ça aussi, c’est un autre rugby (rires), ce sont des trucs qu’on ne connaît pas trop en Nationale qui peuvent faire un peu peur au départ mais après, on s’y adapte. L’objectif de la première place est là, il est atteint et maintenant, il faut passer sur les phases finales.

On ne va pas se mentir, le second objectif est de monter en Fédérale 1 ?
Ah oui, l’objectif est clair, très clair, c’est d’être en Fédérale 1 l’année prochaine.

A Gaillac, il y a aussi quelque chose d’important, c’est la 3e mi-temps et il paraît que dans ce registre-là, tu es comme un poisson dans l’eau ?
Moi ? Un poisson dans l’eau ? Non ! (Rires) Bien sûr que c’est important, ça fait partie des valeurs (rires).

Et est-ce qu’on parle de la mouette ? Cette fameuse chanson que te demande d’entonner tes coéquipiers à chaque 3eme mi temps.
(Rires) Oh, c’est juste une petite chanson que je chante en 3eme mi temps . C’est sympa mais il y en a plus que moi qui doivent chanter, on a l’espagnol, on en a quand même plusieurs.

Si tu te retrouves l’année prochaine en Fédérale 1 avec Gaillac, on pourra dire que ta saison sera pleinement réussie et que tu auras vécu une première année de rêve à l’UAG ?
Oui, c’est sûr et certain, si on a la montée, elle sera vraiment, vraiment pleinement réussie. Ça m’aura permis de retrouver goût au rugby car ça n’a pas vraiment trop été le cas l’année dernière voire même plutôt du dégoût. Je suis passé de l’année dernière à savoir si j’allais arrêter le rugby ou pas et je pense que j’ai bien fait de ne pas arrêter.

Est-ce que tu penses que le #MagSport sera invité au jubilé de Benoît Sicart ?
Le #MagSport seras invité, tu sais très bien qu’il t’adore (rires) mais le problème c’est qu’il a déjà fait son jubilé l’année dernière à Soyaux-Angoulême … (rires).

Propos recueillis par Loïc Colombié

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