À quelques heures d’un barrage pour intégrer les playoffs d’accession en Nationale le Président Niortais, Gilbert Nasarre, nous a dressé un bilan de cette première saison en Nationale 2, tout en fixant le cap et les perspectives pour le club des Deux-Sévres. Alors que le CS Vienne (5eme de la Poule1) se présente au Stade Espinassou, le Niort Rugby Club ne cache pas ses envies d’aller loin dans ses phases finales et de faire à l’image de Rennes la saison passée, une aventure sportive qui les mène jusqu’à l’étage au dessus. Mais lors de cet entretien, le timonier du NRC nous a aussi fait un tour d’horizon de l’actualité du club (départ de Laurent Dossat, recrutement, nouveau staff, mission de consulting de Mathieu Blin).
Avant de parler de ce barrage face à Vienne, on va déjà dresser un bilan de cette saison régulière. Est-ce que le bilan est positif du côté de Niort ?
Le bilan est positif, on termine 4es de ces phases régulières. Après un passage à vide important, on a relevé la tête et ça fait 5 rencontres que l’on ne perd pas donc certes un match nul contre Périgueux. Je pense aussi que recevoir à domicile est intéressant pour tous ceux qui nous ont soutenus tout au long de la saison, que ce soient les partenaires ou le public qui est venu nombreux. Il y a donc eu une belle dynamique tout au long de la saison autour du club et c’est une saison régulière très positive selon moi.
On sait qu’il y a eu une belle émulation autour du stade toute la saison à Niort mais là, est-ce qu’on sent la mayonnaise qui monte encore crescendo avec ce barrage ?
Oui, on en parle dans la ville et ça met une pression importante, surtout ceux qui nous soutiennent, et en même temps sur le club. Il faut que l’on garde cette sérénité qui fait la différence dans les grands événements mais le public, les partenaires, toutes les parties prenantes aimeraient bien sûr voir le Niort Rugby Club passer toutes les étapes suivantes.
Un mot sur l’adversaire du week-end, le CS Vienne ?
Vienne est une très, très belle équipe qui existe à ce niveau-là de contenus de matchs, de contenus de jeu et d’engagement depuis déjà quelques années. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps que ça, lors de la création de la Nationale, Vienne a refusé de l’intégrer et que depuis, ils jouent le haut du tableau. Nous sommes donc très, très respectueux de cet adversaire, nous savons que ça sera un combat difficile car c’est une grosse ligne d’avants, les fondamentaux dans la conquête et dans le jeu d’avancement devant sont très présents et très bien léchés. Il y a donc beaucoup de respect et beaucoup d’humilité face à cette équipe.
Du côté de Niort, même si on est barragiste, on envisage toujours de monter en Nationale ? On peut dire qu’il y a la jurisprudence rennaise l’année dernière ?
La montée en Nationale 1 fait bien sûr partie de nos objectifs, on les avait fixés sur deux ans mais le plus tôt est toujours le mieux. Maintenant, au-delà de la montée, il faut savoir y rester et c’est ce qui permet de vivre les choses sereinement, de structurer et de passer les paliers progressifs. Je n’appelle pas ça de la décompression ou de la compression mais des paliers progressifs pour véritablement avoir une équipe qui peut dominer la Nationale 2 et qui peut aussi, à un moment donné, avoir un coup d’avance pour rester en Nationale 1.
En termes de budget, que vous soyez en Nationale 2 ou en Nationale 1 l’année prochaine, quel sera à peu près l’ordre de grandeur ?
On est à 2M7, je pense qu’on devrait pouvoir arriver à 3.
On va aussi parler du futur qui, du côté de Niort, est bien sûr le recrutement de nouveaux joueurs mais aussi celui d’un manager puisqu’on a vu que Laurent Dossat arrêtait à la fin de la saison ?
Exactement et nous sommes sur la démarche de recrutement de ce manager qui aura la même fonction que Laurent à savoir manager de l’équipe une et entraîneur des avants. Voilà le profil que l’on recherche sur le plan sportif et sur le plan extra-sportif, il faudra qu’il soit en capacité complète d’intégrer le projet du club qui, comme vous le savez, s’est engagé sur la voie de citoyenneté avec des engagements sociétaux et environnementaux. On veut donc aussi que ce nouveau manager soit pénétré de ces convictions-là.
Quoi qu’il arrive du côté de Niort, que ce soit la Nationale 2 ou la Nationale, vous allez quand même garder l’ossature de cette équipe ?
Globalement, oui. C’est important que l’histoire se raconte aussi avec ceux qui l’ont écrite et ceux qui ont la capacité de continuer à l’écrire. Pour parler un peu plus crûment, on a toujours l’impression que l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté mais si on a une herbe bien verte et bien grasse chez nous, on l’utilise aussi.
On a vu que Mathieu Blin était venu faire un peu de consulting à Niort. Quel est le périmètre de sa mission, comment cela se passe t’il et jusqu’à quand sera t’il consultant du président ou auprès du Niort Rugby Club ?
Le périmètre de sa mission est le suivant : premièrement, accompagner la dynamique de l’équipe une tout en laissant les coaches et managers en place, deuxièmement, nous accompagner dans le projet global du club qui va suivre une évolution à horizon 2028, une évolution structurante majeure qui pourrait, si elle se met en place, garantir la pérennité du club. Il a aussi une mission sur la politique sportive du club, nous avons 250 gamins à l’école de rugby, deux équipes en -16 ans, deux équipes en -18 mais on souhaite véritablement requalifier cette politique-là à la lumière du champ expérimental, ou en tous cas d’expériences, qu’a Mathieu Blin.
On va revenir sur le contexte de ce week-end et de la fin de saison. Quel est le mot d’ordre pour ce barrage face à Vienne et même en se projetant plus loin et en vous le souhaitant, pour la suite des opérations en phases finales ?
Le mot d’ordre est très simple. On joue les matchs les uns après les autres et surtout une victoire pour chacune des rencontres, la première étant celle de Vienne donc combat, humilité, discipline, sérénité, confiance. On est vraiment dans un franchissement supplémentaire du niveau d’exigence que provoquent les phases finales.
Merci et on vous souhaite de belles phases finales du côté des Deux-Sèvres
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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