#Rugby – Nationale / Mathieu Bonello (Albi) : «C’est hyper important de faire vivre la mémoire et l’héritage qu’ont laissé certains entraîneurs dont Eric Béchu!»

Retrouvez la conférence de presse du manager du SC Albi (3eme), Mathieu Bonello, en amont du choc de la 24eme journée de Nationale à Bourg en Bresse (5eme).

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Crédit photo Jacques Massine – Le #MagSport

5 points dans un match qui pouvait être très piégeux, on peut quand même dire que vous avez fait une très bonne opération ce week-end ? 

 

Oui, c’est certain. On a fait une bonne opération comptable, on a continué à gagner à la maison, ce qui était important, et puis, comptablement, c’est bien sachant que les conditions climatiques étaient affreuses, surtout en 1ère mi-temps avec beaucoup de vent et beaucoup de pluie. Ce n’était pas facile à jouer mais ce qu’ont pu faire les joueurs est super sur l’ensemble du match et prendre 5 points est important dans la progression de l’équipe. 

 

 

 

Au-delà des 5 points, la bonne nouvelle est que ça y est, Albi est sûr d’être dans les 6 ce qui vous ouvre des perspectives de progression et de travail dans la sérénité sur les trois prochains matchs ? 

 

C’est une bonne chose, vous me l’avez dit à la fin du match. On avait l’ambition d’être qualifiés, c’était l’objectif du club, il faut savoir qu’on est le 6e budget de la poule et être dans les 6 est une bonne chose. Les joueurs et le staff l’ont réalisé, je suis très content de l’équipe et ça nous permettra aussi de jouer les 3 derniers matchs libérés, sans cette pression de phases finales. Quand tu fais une année, staff ou joueurs, tu as envie de goûter au parfum du mois de Mai et là, on sait qu’on va y regoûter au moins pour un match. 

 

Le match à Bourg-en-Bresse est un match qui, en cas de victoire, peut vous permettre de quasi valider un barrage à domicile ? 

 

Je ne sais pas mais, en tous cas, on va aussi continuer à faire notre bout de chemin. On l’a fait depuis le début et c’est bien, l’équipe a souvent rebondi après une défaite même si parfois, forcément, on peut un peu douter mais cette équipe s’est aussi créée de la confiance et on va aller à Bourg sans pression avant de recevoir Chambéry pour le dernier match et pour finir le bloc. Sur cette fin de saison, ce bloc de 4 est aussi costaud. 

 

Bourg-en-Bresse à Verchère, c’est un peu le cousin de Rajon avec une grosse effervescence et un gros public. Ça va là aussi donner quelques airs de play-off ? 

 

C’est sûr, c’est un gros club. Ils descendent de la Pro D2, c’est aussi une équipe câblée qui veulent y revenir donc on va avoir un gros adversaire face à nous. On a pour ambition de bien se comporter mais je crois qu’avec le fait d’être qualifiés, ça nous enlève aussi la pression du résultat. 

 

Est-ce que ça peut justement permettre de jouer plus libérés et de se dire  » on peut maintenant encore ouvrir notre palette de jeu  » ? 

 

Bien sûr et je vous l’avais dit depuis Janvier. On a aussi évolué, on n’y arrive pas tous les dimanches ou pendant 80 minutes mais il y a eu des matchs références dans cette phase retour au niveau du jeu qui était bon mais il est sûr que ça nous permettra peut-être de jouer plus libérés. Les joueurs ont conscience de ça et chez moi, dans mon projet, la notion de plaisir est hyper importante, on prend aussi du plaisir en produisant des choses que l’on maîtrisent et c’est vrai qu’aujourd’hui, du fait du résultat et de la qualif, il est certain qu’on va sûrement jouer plus libérés. 

 

Selon que l’on soit devant ou derrière, la notion de plaisir n’est pas tout à fait la même chose. Quand on écoutait Maxime Escur après le match samedi dernier, il avait un sourire épanoui car, même s’il n’était pas sur le terrain à ce moment-là, on sentait qu’il avait pris du plaisir à sa manière. Qu’on s’appelle Dospital ou Escur, on n’aime pas la même chose ? 

 

Quand on est joueur, et suivant le poste où on évolue, on a des atomes crochus avec certaines phases de jeu plus qu’avec d’autres. Aujourd’hui, certains joueurs prennent du plaisir dans des phases de combat, d’autres dans le jeu de mouvement et samedi, les joueurs étaient satisfaits de certaines phases de jeu. Ils ont pris du plaisir et c’est vrai aussi que les joueurs de devant prennent du plaisir quand on arrive à mettre à mal l’adversaire dans les secteurs forts qui le sont aujourd’hui. On peut parler comme ça car, à tous les niveaux, on sait que la base du rugby  n’a pas changé depuis la nuit des temps, si tu n’es pas en place sur les fondamentaux, pourquoi parler du reste ? Les grandes équipes qui règnent sur le monde du rugby depuis des années, si on prend l’exemple de la France, si le Stade Toulousain règne, c’est aussi parce qu’ils sont forts devant et sur les phases de conquête, quand l’équipe de France cartonne comme elle le fait, c’est parce qu’elle est bonne dans ces phases-là car c’est un sport qui débute par là. Nous, on essaye aussi de prendre plaisir à plusieurs formes de jeu et quand il y en a besoin, on prend cette forme de jeu-là. 

 

Qui plus est à Albi où le jeu de devant est quand même séculaire. On se rappelle du grand Albi de Top 14, c’était une équipe redoutable devant avant de jouer derrière ? En plus, tu l’as jouée cette équipe d’Eric Bechu.

 

Oui, j’ai eu la chance de les jouer et j’en ai parlé aux joueurs de ces derniers temps en début de saison. Ils savent l’histoire qu’il y a dans ce club et moi, je trouve que cette histoire a toujours été bien sûr forcément orientée vers son jeu d’avants mais pas que, ils ne seraient pas allés en Top 14 s’ils n’avaient eu que le jeu d’avants. Je trouve que c’est hyper important de faire vivre la mémoire et l’héritage qu’ont laissé certains entraîneurs dont Eric Béchu et je pense que nous, en tant qu’entraîneurs, il faut que l’on rentre dans l’ADN d’un club. Je pense aussi qu’il ne faut pas forcément vouloir le changer mais le faire évoluer et, en tous cas, depuis le mois de Juillet dernier, les joueurs connaissent aussi l’ADN de notre club et ça fait un point fort. Maintenant, vous dire qu’on sera dans ce jeu-là, non, pas uniquement mais le reste prend aussi du temps, on a eu beaucoup de changements à l’intersaison, 50% de l’effectif, donc il faut aussi être patients et je trouve qu’on a eu une belle progression depuis Janvier.

 

Lors du match contre VRDR, il y a eu des petits loupés, comme tu l’as souligné. Est-ce qu’il y a des enseignements qui en ont été tirés et qui vont être mis en exergue à  Bourg-en-Bresse car même jour, même heure et quasiment même situation ? Du coup, est-ce que dans la maturité collective et dans l’intelligence tactique collective, il va y avoir des enseignements ?

 

Si je peux me permettre, il y a une chose qui n’est pas pareille. On allait jouer le second, on était en reprise de bloc tandis que là on est dans le bloc, l’adversaire est le même dans l’intensité et le niveau, c’est certain. Ce qu’on a appris de Valence-Romans, c’est qu’on n’a pas fait un très bon match, je n’ai rien à reprocher aux mecs sur l’investissement, ils s’y sont tous filés et franchement, il n’y a rien à dire sur ça cette année, au contraire mais ce jour-là, on a été moins bons que d’habitude et on a manqué d’intensité. Dès samedi, quand on a pu le faire par moment contre Tarbes, on a au moins essayé d’en mettre même si ce n’était pas facile en début de match. 

 

Maxime Escur nous disait justement  » on est revenu à l’essentiel ce qu’il fallait faire quand on a vu qu’on ne pouvait pas jouer à la balle dans ce match-là « . C’était ça le mot d’ordre, revenir à l’essentiel dans cette rencontre ? 

 

C’était mettre les choses dans l’ordre. On vient deux fois dans l’en-but en 1ère mi-temps, on peut au moins en mettre un, et ils ont eu une période de domination d’une dizaine de minutes voire 15 dans notre camp. J’ai trouvé qu’on avait vraiment, vraiment dominé en 2e période, les points marqués par l’adversaire ne l’ont été que sur des contres mais ils étaient toujours collés au score. On a eu un peu de déchet aux tirs au but mais ça arrive, c’est comme ça, ça ne nous a pas permis de les distancer et on avait aussi pris une certaine option de jeu mais oui, on est revenu à l’essentiel du rugby même si je crois qu’on a également fait un travail d’usure. 

 

Ça donne des certitudes par rapport à ce qu’on a vu à Dax par exemple car contre Tarbes, on a quand même des bases hyper solides ? 

 

Je me méfie aussi des bases hyper solides car devant, il faut se remettre en question sur chaque mêlée et sur chaque match. Il y a des jours où tu as moins dominé, des matchs dans la saison où on a beaucoup moins dominé, il y en aura d’autres où on dominera moins donc il faut que l’on essaye d’être le plus complet possible mais par contre, ça te crée de la confiance car tu sais que tu peux quand même revenir à cette base-là. Des non-matchs, ça arrivera, on essaye le moins possible bien sûr mais il est certain que ça crée de la confiance à l’équipe.

 

Depuis deux semaines, que ce soit en Nationale ou en Nationale 2, il y a un peu un  » tournevis  » arbitral, des cartons jaunes ou rouges qui sortent plus rapidement. Est-ce que tu as mis tes joueurs en éveil car on a vu que les cartons tombaient ? 

 

C’est vrai, bagarre générale et il prend deux mecs. Moi, je ne suis pas pour que les joueurs se battent et ce rugby-là est fini par contre, quand ils se font chercher, je comprends que ce soit difficile à un moment donné de tenir ses nerfs même si on ne veut plus voir de gestes. A un moment donné, on ne peut pas tendre l’autre joue. 

 

Au-delà de la bagarre, on voit qu’il y a de plus en plus de cartons ? 

 

Oui, les arbitres s’embêtent sûrement un peu moins et comme ça, ça calme tout le monde. C’est le choix et je le respecte. 

 

Samedi soir, on a appris incidemment que Jean-Baptiste De Clercq était un petit peu blessé, en tous cas, il n’était pas sur la feuille. Est-ce qu’il est remis ou en stand-by ? 

 

Il est incertain, on va voir s’il rentre ce week-end ou  le week-end prochain. En tous cas, je prendrai 0 risque avec personne sur le week-end qui va arriver, les joueurs qui seront là seront à 100%. 

 

Quel est le mot d’ordre ? 

 

Continuité, continuer à avancer.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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