#Rugby – Nationale 2 / Léo Durand (Graulhet) : «On n’a plus le droit à l’erreur!»

A quelques heures de la 20e journée de Nationale 2 dans la poule 1 du Grand-Est, Léo Durand, le capitaine du Sporting Club Graulhetois, nous a fixé le contexte de la réception capitale de l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape. A 3 journées de la fin des phases régulières, et alors que Dijon (1er relégable) victorieux hier soir de la Seyne revient à 2 points des mégissiers, Léo Durand et ses coéquipiers se trouvent dans l’obligation de sortir un grand match pour continuer la saison prochain leur épopée dans le rugby semi pro. Le 3eme ligne des rouges et noirs est conscient de l’importance de cette rencontre et en appelle aux valeurs graulhetoises pour faire un premier pas vers le maintien.

Graulhet Vs AS Bedarrides Chateauneuf du Pape et Rumilly Vs Beaune (J20 Nationale 2), deux rencontres à suivre en direct Web TV et Radio via Le #MagSport en collaboration avec Impakkt Events dès 14h45 ce dimanche .

Crédit photo Stephanie Maufoux – Le #MagSport

 

Pour Graulhet, ce match et cette réception de Bédarrides-Châteauneuf du Pape revêt une importance capitale car le maintien n’est pas encore acquis et si vous voulez que cette saison soit dans les canons espérés en début d’année, il va falloir sortir le bleu de chauffe ce dimanche à Pélissou ? 

 

Exactement, le maintien n’est pas du tout acquis parce qu’on a Dijon qui est à 6 points derrière nous avec un match de retard, sachant qu’ils reçoivent 3 fois sur 4. Du coup, on n’a plus le droit à l’erreur à la maison donc ce match de dimanche contre Bédarrides-Châteauneuf du Pape va être un défi à relever.

 

Depuis le début de la saison, vous aviez un peu un pied à regarder vers les play-off et un autre vers le maintien. Est-ce que maintenant, on est uniquement tourné vers le maintien du côté de Graulhet ? 

 

On est complètement que vers le maintien. Entre le mois de Janvier et de Février, on aurait aimé faire au moins une victoire à l’extérieur pour pouvoir prétendre à la qualification, on n’a pas réussi à y gagner donc du coup, maintenant, c’est le maintien total. 

 

Malgré cela, et malgré le fait que vous ne pourrez sûrement pas aller en play-off, cette saison est quand même belle du côté de Graulhet. Vous avez vécu une belle aventure humaine et sportive car vous ne vous attendiez pas à faire autant de bons résultats ? 

 

Absolument, c’est une très belle année, toute la ville est fière de ce que l’on produit et de ce qu’on fait. On a perdu une seule fois à la maison, le premier match contre La Seyne, et derrière, on a réussi à être invaincus sur nos terres ce qui est déjà la plus grande des satisfactions. Être à 40 et quelques points à ce moment de la saison, c’est quand même joli car habituellement, quand on a ce nombre de points, on est maintenu mais là, la poule est tellement homogène qu’on ne sait pas encore qui va descendre et qui va se qualifier. 

 

Est-ce que vous sentez un peu la pression monter depuis quelques semaines et que vous êtes maintenant tournés vers le maintien ? Car ce dernier est un peu une épée de Damoclès

 

La pression non car on n’a jamais trop joué sous pression. Clairement, on ne se met pas trop de pression car cette dernière peut parfois être négative et qu’il faut se mettre une pression positive donc il n’y a pas spécialement de pression. 

 

L’adversaire de ce week-end, Bédarrides-Châteauneuf du Pape, qui joue les qualifs et les deux premières places, c’est du lourd et de l’épais ? 

 

C’est du costaud. On le connaît et on le sait depuis toujours, Bédarrides-Châteauneuf du Pape est une équipe qui nous ressemble aussi et qui défend ses terres, qui se déplace bien donc ça va être un gros défi à relever face à une très belle équipe de l’ASBC qui va sûrement chercher la 2e place. Il faut qu’ils en gagnent deux sur les trois derniers matchs, sachant qu’ils se déplacent deux fois, il  va falloir qu’ils fassent une victoire à l’extérieur et je pense qu’ils vont essayer de venir chez nous avec des ambitions donc à nous de relever ce joli défi. 

 

Est-ce qu’à l’aller, ce match à l’extérieur contre Bédarrides-Châteauneuf du Pape fait partie des petits regrets car vous auriez pu ramener le point de bonus défensif à la dernière minute ? 

 

Oui, on aurait pu prendre le défensif à la dernière minute et dans le match, on se prend une interception et on a eu quelques faiblesses sur quelques points. On était quand même satisfait de notre match, ce qui est dommage, c’est que la pénalité de la fin ne passe pas donc tu peux prendre le défensif avant même cette pénalité. Oui, il y a un regret de ne pas avoir pris un point là-bas. 

 

Sur tous ces matchs à l’extérieur que vous avez perdu, car pour l’instant il y 10 défaites pour 10 matchs, lequel te laisse le plus de regrets ? Beaune ? 

 

Non pas Beaune car clairement, ils ont fait un très bon match face à nous, on était en-dedans et on a pris 40 points, c’est le rugby. Ce sont peut-être les matchs comme à Marcq-en-Barœul, à Mâcon, des équipes qui étaient à égalité de points avec nous et avec qui on aurait pu faire le trou à ce moment-là. On n’a pas réussi à les gagner et ce sont ces matchs-là qui me frustrent le plus. 

 

On va parler de ce match à Marcq-en-Barœul il y a deux semaines. Quand on voit les infrastructures de l’OMR, leur budget par rapport aux infrastructures et au budget de Graulhet, c’était quand même un peu le choc des cultures entre ces deux clubs ? 

 

Complètement, le Nord contre le Sud (rires). On voit un très joli stade, des infrastructures, des travaux de partout, quelque chose qui vit, il me semble même qu’ils vont recevoir les Jeux Olympiques dans ce stade comme lieu d’entraînement, donc il est sûr qu’on va dire que c’est un peu deux mondes. 

 

Malgré cela, vous n’avez pas le plus gros budget à Graulhet mais vous avez du cœur et il va falloir le montrer sur le terrain ce week-end ? 

 

A Graulhet, ça a toujours été financièrement comme ça mais ça s’est toujours bien passé, on est un club très sain. Maintenant, à nous de montrer sur le terrain comme on sait le faire, avec des mecs qui ont envie de jouer au rugby et qui ont envie de s’y filer pour le club et pour le blason. 

 

Tu as un peu roulé ta bosse dans le rugby français, tu as joué à Albi, à Lavaur avec un titre de champion de France de Fédérale 1 et là, tu découvres une nouvelle division, la Nationale 2. Qu’est-ce que tu penses de cette division et, maintenant que l’on arrive au bout de la saison, c’est quand même un vrai marathon ? 

 

Totalement, c’est un marathon avec que des équipes qui se valent et qui, comme j’ai pu le dire, sont homogènes. Moi, je me plais vachement dans ce niveau, j’étais clairement un peu sceptique au tout début et je n’étais pas pour cette Nationale 2 mais au final, quand on voit que toutes les équipes se valent et que le championnat n’est acquis pour personne à 3 journées de la fin, c’est quand même quelque chose de bien. C’est plaisant de jouer quand il y a encore de l’enjeu pour tout le monde, si on sait déjà qu’on était qualifié ou maintenu, on ne joue plus pareil. Là, ce qui est bien, c’est qu’à 3 journées de la fin du championnat, on est à 200% à l’entraînement comme sur le terrain parce qu’on sait qu’il y a un enjeu jusqu’à la fin.

 

Quel va être le mot d’ordre pour cette 20e journée de Nationale 2 et la réception de l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape ? 

 

Comme à chaque match à domicile, le mot d’ordre sera de s’y filer à 200%, avoir le public qui nous soutient et se faire plaisir.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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