En amont de la 18e journée de Nationale 2 entre Graulhet et le CS Beaune, nous avons donner la parole au local de l’étape, Lucas Cousin qui connaît bien le Tarn du fait de son passage dans sa jeunesse au Sporting Club Albigeois. Les bourguignons et leur 3/4 centre viennent à Pelissou ce dimanche avec un état d’esprit guerrier pour tenter d’entretenir la flamme de l’espérance d’un maintien en Nationale 2.
J’imagine que ce retour en terre tarnaise est un moment que tu avais coché depuis le début de la saison ?
Bien sûr, ça fait toujours plaisir de retourner dans le Tarn et en plus, du coup, il y aura toute la belle-famille, les copains mais également des copains sur le terrain. C’est donc toujours un plaisir de jouer contre eux et, comme tu le disais, de retourner dans le Tarn.
Pour toi, c’est un retour dans le Tarn mais c’est aussi un match important pour l’équipe puisque c’est la dernière chance pour espérer encore se maintenir et que le maintien n’est pas encore désespéré mathématiquement ?
C’est ça, on sait que maintenant on n’a plus le choix ni le droit à l’erreur. Si on veut se maintenir, il faut que l’on coche toutes les cases et que l’on gagne, tout simplement, ce qu’on n’a malheureusement pas réussi à beaucoup faire. On sait à quoi s’attendre là-bas, on sait le jeu qu’il propose, on sait l’ambiance et l’atmosphère donc on sait que ça sera très compliqué. Il faudra se relever les manches tous ensemble pour espérer une belle fin car Graulhet est dans une position délicate donc on sait que c’est un match qu’ils ont également coché eux-aussi. Je pense que ça promet un bon dimanche de rugby.
Comment est-ce que tu as vécu cette première année à Beaune ?
Je suis content d’avoir connu un groupe et des mecs comme ça parce qu’on a vraiment passé des épreuves difficiles ensemble et au lieu d’avoir détruit le groupe, ça nous a soudé encore plus. Au niveau humain, c’est cool, je suis très content et au niveau sportif, il est certain que c’est une saison très compliquée, on a toujours échoué de très peu donc c’est très frustrant. On est très frustré de cette saison parce qu’on est passé de très peu à côté de grosses victoires voire même d’exploits à l’extérieur, on perd de très peu à domicile mais on perd tout le temps et du coup, c’est très compliqué dans la tête. Ce qui est très positif, c’est qu’on n’a jamais rien lâché et qu’on se donnera à fond jusqu’à la dernière journée pour proposer le jeu qu’on a toujours proposé, celui où on prend du plaisir.
Est-ce qu’on peut dire que le match le plus plein et le plus abouti en termes de contenu, d’état d’esprit et même de tout est le match aller contre Graulhet ?
Oui, tout à fait. C’était un match dans un contexte particulier pour nous, on se devait de gagner et de faire une grosse prestation contre Graulhet à l’aller vu les circonstances qu’il y avait autour de notre équipe. Ça a été chose faite et on en était très content parce-que ça avait permis de relancer nos espoirs et de nous relancer. On peut aussi parler de match plein mais malheureusement, c’est un contenu de match que l’on n’a pas pu remettre dans les autres rencontres et on trouve ça un peu dommage. On a pu le faire une fois mais malheureusement qu’une fois donc on a pour objectif de refaire un match plein comme ça avant la fin de saison.
Tu nous parlais du contexte avant le match aller contre Graulhet avec le départ d’Hugh Chalmers de son poste de manager. Entre-temps, un nouveau contexte s’est mis en place puisque vous savez d’ores et déjà que le président Goichot ne sera plus là à la fin de la saison et qu’une grande page du CS Beaune va se tourner. J’imagine que pour vous, joueurs, ça ne doit pas être simple de marcher comme ça sur des œufs, un peu dans l’instabilité ?
On a appris il y a très peu de temps que le président arrêtait, je pense qu’on a tous été un peu surpris de cette décision mais on comprend tout à fait ce qu’il nous a expliqué. Une grande page se tourne car c’est quand même un grand bonhomme du CS Beaune qui a beaucoup travaillé, beaucoup œuvré et qui a fait son max pour ce club, je peux déjà lui tirer mon chapeau pour ça. C’est une page qui se tourne et je pense qu’on aimerait cette saison du mieux possible justement pour lui, pour vraiment lui offrir quelque chose de bien. On sait que cette saison l’a fortement touché parce qu’avoir à chaque fois des défaites cruelles était très compliqué pour lui comme pour nous. Il ne nous a jamais lâché durant cette saison donc ce qu’on peut faire de mieux pour lui et pour le remercier est de finir cette saison en beauté, de surtout ne jamais se trahir entre nous dans l’équipe et de donner le max à chaque sortie.
On sait que tu t’étais engagé pour deux ans. Dans ce contexte d’incertitudes, comment est-ce que tu te positionnes car j’imagine que ça ne doit pas être simple de voir à long terme ni même à moyen terme ?
Il est sûr que ce n’est jamais évident dans un contexte comme ça. Comme je l’ai dit tout à l’heure, notre saison va se terminer le 16 Mai donc on est focus sur cette fin de saison et on verra ensuite comment on fait. On attend déjà de voir comment ça se passe au niveau de la restructuration du club, j’espère qu’on va vite avoir quelques nouvelles et voir comment on fait, voir le nouveau projet et le reste. Je le redis, on est focalisé sur les matchs qu’ils nous restent, il est certain qu’il y a des joueurs du groupe qui vont partir mais avec la saison qu’on a passée, on mérite de la finir comme il faut et de partir sur une bonne image. Enfin non pas partir mais que le groupe éclate ou reste, quoi qu’il se passe dans le futur, qu’on puisse terminer cette saison et qu’on en garde un souvenir assez correct.
Quand on entend tes propos, on peut dire que ta première année à Beaune t’aura permis de découvrir une belle bande de copains ?
Oui, c’est ça. On a passé pas mal d’épreuves ensemble et chaque épreuve nous a soudé encore plus comme on peut le voir sur le terrain alors qu’au niveau des points, on est très, très largement derrière. Nos prestations ne sont jamais nulles, on fait toujours de bonnes prestations et, à part au Stade Métropolitain et à Nîmes, on est très rarement passé à côté de nos matchs. La preuve est que l’on perd le dernier match à la maison d’un point contre Nîmes, on perd aussi d’un point à domicile contre Aubenas et Rumilly, ce sont tous des scénarios qui n’ont pas tourné en notre faveur mais ce sont des contenus de matchs qui ont quand même été assez propres. On a un style de jeu bien à nous où on essaye de beaucoup jouer sur les extérieurs et de mettre du volume de jeu du coup, c’est déjà un système de jeu où on prend beaucoup de plaisir et ça, c’est très important. Malgré les résultats qui font mal à la tête, quand on joue au ballon et qu’on le tient, c’est notre truc qui nous fait plaisir et ça nous tient à cœur de le garder jusqu’à la fin.
Quel va être le mot d’ordre pour ce déplacement à Graulhet ?
Combativité ! On sait très bien qu’il y a un rude combat qui nous attend là-bas et nous, on veut remplir la case combativité. On veut vraiment répondre présent dans le combat car on sait que c’est leur arme et leur atout, on sait qu’ils nous attendent donc on veut relever un beau défi. On sait qu’il y a quelque chose de beau à pouvoir réaliser là-bas, en tous cas pourquoi pas ? On va mettre tous les ingrédients de notre côté pour faire le match plein mais il est certain que si on passe à côté de la combativité et de l’envie, ça sera très compliqué et on va passer un long dimanche. Toute cette semaine, on s’est dit qu’on allait partir à la guerre et qu’on resterait unis et ensemble quoi qu’il arrive.
Merci
Avec plaisir.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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