Le jeune demi de mêlée du Sporting Club Albigeois était présent en conférence de presse aux côtés de son manager Mathieu Bonello. Titouan Pouzoulic qui est conscient du fort quota de blessés chez les jaunes et noirs, nous a assuré la détermination du groupe dans son ensemble, à prendre la relève des éléments qui sont restés dans le Tarn. Trois an après son arrivée dans la cité épiscopale, l’ex Espoir du SU Agen, appréhende ce choc de la 18eme journée de Nationale en Berjallie avec flegme. Les Albigeois qui occupent le trio de tête, s’attendent à un gros combat ce samedi soir à Pierre Rajon face à Bourgoin (6eme).

Ce score de parité contre Nice est un gros coup d’arrêt mais vous gardez une invincibilité au Stadium et une invincibilité de 8 matchs. Ça ne casse quand même pas la dynamique ?
Il est certain qu’on a réussi à construire une dynamique de groupe et nous, on prend match après match. Je ne savais pas qu’on avait 8 matchs d’invincibilité, tu viens de me l’apprendre et à chaque fois que les coachs et nous préparons un match, on prépare un seul match et une fois que le bloc est fini, on passe à la suite. On ne reste pas sur ce qu’on a déjà fait, c’est vrai que cette période-là nous a permis de construire une certaine confiance en nous et de pouvoir s’appuyer sur un collectif fort. Il y a beaucoup de blessés mais avec le collectif qu’on a réussi à créer, tout le monde compte et quand il y a des blessés, il y en a d’autres qui prennent le flambeau. Ca, ce n’est pas possible si tu n’as pas un groupe qui est fort.

Comment analyses-tu le fait que c’est la première fois qu’une équipe arrive un peu à renverser la vapeur au Stadium dans les dernières minutes ? C’était jusqu’à présent votre secteur fort d’arriver à tenir bon et à tenir le choc malgré l’adversité grâce à la solidarité et à une grosse défense
Si on en parle autant, c’est parce qu’on a été plus performant sur ce secteur dans d’autres matchs et ça, c’est parce qu’on le travaille beaucoup. On a des scénarios deux fois dans la semaine, on prépare des scénarios qui peuvent arriver en match et on essaye d’y répondre au mieux, ce n’est pas toujours facile, il y a toujours des débats mais on travaille beaucoup là-dessus. C’est pour ça que c’était certainement une force chez nous mais on voit que les autres équipes travaillent sûrement aussi là-dessus et que ce n’est jamais acquis, il faut toujours revenir sur le travail. On sait qu’on a encore du boulot sur certains trucs, on n’est pas arrivé.

Ton capitaine nous a dit après le match » j’espère qu’on ne s’est pas vu trop beaux après le match contre Narbonne « . Pour toi, ce n’est pas le cas ?
Je ne sais pas si c’est le cas car je pense qu’on a quand même une dynamique où on se remet beaucoup en question, même après les victoires. Peut-être inconsciemment, je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que ce sont des résultats qui remettent une piqûre de rappel et ça redonne la faim à tout le monde pour aller aborder les autres matchs avec beaucoup d’envie.

Tu disais que vous n’aviez pas compter le nombre de matchs d’invincibilité mais quand vous enchaînez les victoires, vous vous sentez quand même portés. Vous avez quand même conscience que l’invincibilité est dure ?
Je pense que toute personne qui joue au rugby sait qu’il est plus facile de préparer la semaine après avoir gagné qu’après avoir perdu. Quand cela fait plusieurs matchs qu’on gagne, forcément, la dynamique qui s’installe derrière est une dynamique positive, que ce soit pour les joueurs ou pour les coachs. Tout est plus positif quand on a fait des victoires mais pendant la semaine, Mathieu n’est pas là à nous montrer le carnet en disant » on a gagné 7 matchs d’affilée « , non, on prépare notre match, on se concentre sur nous, on voit sur quoi on doit travailler et voilà. Si on s’était arrêté à ça, on a vu que Nice était 9e avant ce match et on fait nul à la maison donc ça ne veut rien dire mais il est certain qu’il est plus facile de préparer les semaines d’entraînements quand on a gagné le week-end.

Un regard sur Bourgoin ?
C’est très dense, très physique, c’est une équipe qui roule sur ses adversaires par sa densité. On va là-bas et essayer de résister à ce gros rouleau compresseur, ils nous avaient fait très mal chez nous, ils nous avaient fait des blessés, c’était un énorme combat donc on s’attend au même. On sait que ça va être très, très dur d’aller gagner là-bas, c’est une très, très grosse équipe.

Quel est l’état d’esprit dans le vestiaire ?
A l’instant T, c’est la frustration. On a l’impression d’avoir laissé passer deux points et on veut se rattraper, on ne veut pas se contenter d’une égalité mais on veut aller chercher quelque chose. On sait où on va, c’est une très grosse équipe, c’est très dur d’aller y gagner, il y a un gros combat physique mais ça, on le verra lors du match. Ce qui est sûr, c’est que les coachs nous inculquent de nous remettre en question souvent et quand on fait un nul au Stadium, on ne l’accepte pas.Même si on avait été battu, le but est de se relever pour le match d’après.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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