En amont de la 16e journée de Nationale 2, on va faire un tour du côté de la Haute-Savoie et de Rumilly avec Benoit Sevestre, l’ex pilier du Stado Tarbes, du Sporting Club Albigeois et du Niort Rugby Club. Alors que Graulhet s’annonce ce dimanche aux Grangettes, celui qui évolue depuis deux saisons au RCSR nous a évoqué son début de saison émaillé d’une blessure, mais surtout ke plaisir qu’il prend à évoluer au sein de ce club ou l’adhésion populaire n’est pas une gageure. Les coéquipiers de Benoit Sevestre actuellement 8eme de la poule 1, sont en embuscade à 4points des Mégissiers (6eme) et veulent renouer en 2023 avec leur bouillant public Rumillien par une victoire fondatrice d’une remontada vers les playoffs.
Ce week-end, tu vas rencontrer le Sporting Club Graulhetois, une ville et un club qui sonnent à ton oreille puisque tu as passé beaucoup de temps dans le Tarn avec deux saisons au Sporting Club Albigeois. C’est un club voisin de tes anciennes couleurs du SCA ?
Tout à fait, ce n’est pas très loin. Il y a aussi plein de mecs avec qui j’ai joué avant qui ont rebondi là-bas.
Pour Rumilly, c’est un match carrefour. Après un match en retard à Mâcon où vous vous êtes remis la tête à l’endroit et remis sur vos certitudes surtout devant, il faut maintenant capitaliser aux Grangettes, à domicile, face à cette équipe de Graulhet ?
On a en effet retrouvé un état d’esprit à Mâcon. On est vraiment une équipe où il n’y a pas d’individualité, une belle bande de copains, comme Graulhet, avec beaucoup de valeurs et ça s’est ressenti à Mâcon. Tout ce qu’on a mis comme ingrédients, l’agressivité et le reste, vraiment faire la chose qu’il faut pour le copain, pour rattraper l’erreur du copain, c’est franchement ça qui a marché à Mâcon.
Ce match à Mâcon a quand même dû vous rebooster ?
Exactement, c’était un match un peu charnière. Si on gagnait là-bas, on pouvait rebondir pour essayer de voir un peu plus haut et sortir un peu de cette zone de relégation, par contre, si on perdait là-bas, c’était un peu plus compliqué, on était obligé de regarder vers le bas et chercher la course au maintien ce qui n’était pas du tout ce qu’on voulait. Du coup, c’était vraiment un match charnière où on a vraiment voulu faire les choses bien et rebondir pour pouvoir relancer cette dynamique qu’on avait déjà commencé avant fin Décembre.
Bien entendu, vous avez gagné ce match sur votre point fort, la conquête. Pour toi qui es pilier, être dans l’un des plus beaux packs si ce n’est le plus beau de la poule 1 de Nationale 2, ça doit être un régal ?
Tout à fait mais c’est aussi quelque chose qu’on bosse beaucoup, la mêlée fermée, c’est 8 bonhommes et non 3 ou 1. On met vraiment les ingrédients les uns pour les autres, c’est une phase où personne ne triche, 3es lignes aile et 2es lignes sont impliqués sur les mêlées fermées. Même à l’entraînement, on se fait vraiment bosser et on cherche justement à se mettre en danger pour être performants le week-end donc quand ça marche, c’est vraiment très bien. C’est sûr qu’en tant que pilier, quand tu as une mêlée aussi conquérante que la nôtre qui, pour le moment, est la plus récompensée de la poule selon les stats, ce n’est que du bonheur.
Ce week-end, vous recevez Graulhet. On sait que l’objectif initial fixé par Frédéric Moine et le staff est le Top 6 et, en cas de victoire, vous vous rapprocheriez de cet objectif ?
Absolument mais on sait que Graulhet est une équipe très valeureuse, c’est comme nous, il n’y a pas beaucoup d’individualité par contre, il y a un gros collectif, c’est aussi une grosse bande de copains. On a vu par le passé qu’ils avaient un peu plus de mal à se déplacer et qu’ils vont justement chercher ce match référence à l’extérieur donc je pense que ça va être une grosse lutte et un gros combat. Il faudra vraiment que l’on mette les ingrédients et qu’on s’emploie pour pouvoir chercher cette victoire et repartir avec cette victoire qui va être très importante pour nous, ici à la maison aux Grangettes.
Quel est le point fort de Graulhet selon toi ?
Moi, je trouve qu’ils ont une très grosse touche avec Pueyo qui est très sec et qui fait 2 mètres, il est vraiment casse-couilles en touche et c’est un gros point fort chez eux. Ensuite, comme je te l’ai dit, c’est très valeureux donc même si ça fait des conneries, tout le monde va dans le même sens et ils rattrapent tout pour le copain. C’est un peu le même style d’équipe que nous et, au final, il ne va pas y avoir beaucoup d’opposition de styles, ça va vraiment être à celui qui aura le plus envie, à celui qui va réussir à imposer son rythme et à être conquérant sur la conquête, autant la mêlée que la touche.
Si son état de santé lui permet, en face de toi, au poste d’ouvreur, il y aura Kevin Boulogne qui était l’un des membres du staff lors de ta première année au Sporting et qui a joué avec toi lors de la seconde. Ça va être particulier de l’avoir en face ?
Tout à fait. On se connaît bien avec Keke, c’est un très bon joueur et s’il joue, il est très dangereux même s’il a 37 ans et qu’il est en fin de carrière, il fait par contre ce qu’il veut sur le terrain. C’est un gros animateur, les mecs l’écoutent beaucoup à Graulhet, on a regardé des vidéos et il a vraiment pris un lead énorme, il place tous ses copains et ça se passe vraiment bien pour lui. Il joue très loin de la ligne, il est très intéressant et s’il arrive à ne pas se faire attraper, il aura très bien joué. D’ailleurs, il a réussi à ne pas se faire attraper à l’aller (rires).
On parle des Grangettes, votre fief. J’imagine que ce week-end, il va encore y avoir une ambiance du tonnerre ?
Franchement, je pense que c’est l’un des stades de la poule où il y a énormément, énormément de ferveur, beaucoup de supporters. On est vachement suivi, il y a énormément de bénévoles derrière nous, il y a vraiment un gros travail derrière qu’on ne voit pas forcément quand on vient de l’extérieur mais quand on vient aux Grangettes, tu le verras bien puisque tu vas faire le déplacement, c’est vraiment bouillant. Les supporters sont vraiment omniprésents, les repas d’avant-matchs sont très souvent remplis, les supporters sont vachement derrière nous et le week-end comme la semaine, on reçoit souvent des messages de sympathie. C’est vraiment agréable de voyager aux Grangettes.
On peut dire que tu t’es trouvé une seconde famille à Rumilly ?
Oui, tout à fait. Je m’entends vachement bien avec les supporters, je suis très sociable mais je m’entends vachement bien avec tout le monde, autant avec le staff qu’avec le président. C’est vrai que la vie autour est vraiment particulière et tu le verras ce week-end, il y a vraiment une grosse ferveur, ce groupe de supporters est vraiment très particulier et je suis content de l’avoir.
Quel sera le mot d’ordre pour cette réception du Sporting Club Graulhetois ?
Il va falloir gagner, tout simplement. Il faut une victoire, continuer du bon pied et enchaîner, on n’a plus le droit de faire un faux-pas à la maison.
Merci pour cette interview et on te souhaite un bon match face à ton ancienne terre d’adoption, les Tarnais du Sporting Club Graulhetois
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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