#Rugby – Nationale / Mathieu Bonello (Albi) : «On sait ce qui nous attend à Narbonne !»

Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse du manager du Sporting Club Albigeois, Mathieu Bonello, en amont de la 17eme journée de Nationale et du déplacement chez les ex pensionnaires de Pro D2 : Le Racing Club Narbonnais.

Narbonne Vs Albi (J17 – Nationale) une rencontre à suivre en direct web radio via Le #MagSport dès 18h15 .

Crédit photo Jacques Massine – Le #MagSport

On t’a senti un peu timoré après la victoire face à Hyères-Carqueiranne La Crau mais comme on dit dans le foot, l’essentiel sont les 4 points ?

 

Les 4 points, oui mais j’étais timoré parce-que j’étais déçu de notre première mi-temps. On n’a pas été bon, ça arrive, et c’est vrai que quand tu es entraîneur, tu es un peu déçu, je ne pensais pas qu’on serait en manque d’implication comme ça et ça m’a un peu dérangé. 

Quand on regarde les autres équipes, même si je sais que tu n’aimes pas trop ça, personne ne tourne à plein régime à part Dax ? 

 

C’est vrai qu’on a une bonne dynamique mais le comportement que l’on a eu en 1ère mi-temps n’était pas satisfaisant et ça ne m’a pas plu au Stadium, devant nos supporters de démarrer le match comme ça. Qu’on manque des choses, il n’y a pas de problème mais dans ce qu’on a mis en 1ère mi-temps, on ne l’a pas mis suffisamment. 

Une bonne 1ère mi-temps à Rennes, une bonne 2e mi-temps à Albi contre Hyères-Carqueiranne La Crau, ça va donc faire deux bonnes mi-temps à Narbonne ? 

 

Je ne sais pas si on peut additionner les choses comme ça mais ça serait bien si c’est possible (rires). Ce qui m’a plus, c’est que tu as redémarré l’année fort à l’extérieur, tu as été convaincant, on avait aussi des points d’avance donc je me mets à la place des joueurs, ce que j’ai été, et j’ai envie de dire qu’ils ont un peu plus géré comme ça a été le cas à Rennes pour la 2e mi-temps qui n’était pas de bonne facture. Derrière, on a eu du mal à rentrer dans ce match, ce sont toujours des matchs compliqués, d’hiver, on les gagne parce qu’on a aussi faire ce qu’il fallait en 2e mi-temps. 

A la mi-temps et à la 50e, tu sors Charles Fourès et Théo Vidal. Est-ce que c’étaient des choix tactiques ou était-ce pour les préserver physiquement ? 

 

Non, c’étaient des choix tactiques. On est un groupe de joueurs, certains sont plusieurs à certains postes et il faut savoir faire rentrer du sang neuf, il y avait aussi besoin de faire bouger un peu les lignes pour amener de la fraîcheur. C’était voulu et c’était vraiment un choix stratégique. 

Concernant la fin du match et la pénalité que vous obtenez et qui est directement tapée en touche. C’était une consigne ? 

 

Non, j’ai laissé le choix aux joueurs car on était un peu à l’envers par moment. Si tu avais été à 40 mètres, tu pouvais la jouer mais là, attaquer pour remonter 70 mètres … Je leur ai laissé totalement le choix car ce sont eux qui jouent et que s’ils n’étaient pas tous connectés à remonter le terrain de 70 mètres, il ne fallait pas aller s’épuiser ou faire quoi que ce soit. Ils ont senti qu’ils n’avaient pas la ressource nécessaire donc j’assume totalement et je suis partie prenant des choix des joueurs. 

Ce n’est pas à ce moment-là que ça se joue ? 

 

Non, c’est en 1ère mi-temps (rires). 

 

Sur quel levier est-ce que tu vas jouer pour garder un investissement complet ou une régularité complète sur les deux mi-temps car on en revient à cette irrégularité que l’on a constatée sur les 2 premiers matchs de 2023 ? 

 

Je vais déjà forcément essayer d’actionner un peu les leviers de la concurrence car on est tous d’accord pour dire que la concurrence fait monter le niveau. Quand on se sent installé, on a parfois tendance, inconsciemment bien sûr, j’aime beaucoup l’état d’esprit de toute l’équipe et je suis très content de les entraîner, à se préparer un peu moins car tu sais que tu vas avoir le maillot. On va donc relancer de la concurrence à certains postes pour pouvoir remonter le niveau de chacun et, comme je le dis toujours, c’est à eux de garder le maillot car il n’en reste plus beaucoup. 

Chaque équipe a des marqueurs, on peut pointer ceux de la mêlée et de la conquête mais la défense est aussi un marqueur fort du Sporting Club Albigeois ? 

 

Bien sûr, c’est un secteur fort chez nous mais, encore une fois, on n’est pas à l’abri de passer à côté d’un dimanche à l’autre. Je crois que les bases de notre équipe, du rugby, du sport en général ou du sport collectif, sont quand même ces secteurs-là même si aujourd’hui, dans cette 2e partie de saison, on doit quand même avoir la capacité à être régulier dans pas mal de secteurs, on ne peut pas faire que ça. 

On est en plein matchs d’hiver vu le climat. Qu’est-ce que ça change dans votre travail et votre préparation ? Quelle approche est-ce que vous avez pour prendre en compte ce paramètre ? 

 

Tout est plus dur. Le terrain est lourd et tout le travail que tu peux faire sur le terrain, même si tu y passes le même nombre de minutes, tu les as encore plus dans les pattes que d’habitude. C’est donc à nous de mieux quantifier cette période-là, d’amener aussi de la fraîcheur, de savoir faire des roulements par moment sur certains matchs, d’en laisser au repos, de les relancer le dimanche d’après, de ne pas toujours tirer sur les mêmes. Je ne change par contre pas mon fusil d’épaule, il y a peu de matchs qui vont s’enchaîner donc tu ne peux pas non plus trop tourner car les blocs sont vachement éparpillés. Il faudra que l’on ait le contrôle de ça, du temps de jeu de chacun ainsi que la quantification de nos entraînements. 

Sur quel secteur de jeu est-ce que vous allez insister cette semaine par rapport à ce qui n’a pas marché samedi dernier ? 

 

C’est déjà l’investissement sur le début de match mais ce secteur-là, tu ne le travailles pas particulièrement parce-que ça vient de toi même s’il faut le souligner. Là où on insiste, c’est sur être plus entreprenant, on a décidé de se regarder nous beaucoup cette année et pour ça, il faut quand même que l’on domine notre sujet, qu’on mette les ingrédients pour faire un match abouti et j’avais l’impression qu’on laissait faire, qu’on subissait les événements en se disant que ça allait se faire tout seul. Ça, ce n’est pas le cas au rugby donc on a remis l’accent sur notre jeu et notre possibilité de vraiment imposer notre jeu. 

Est-ce qu’il y a des craintes par rapport à ça quand on voit l’équipe avant le match ? Est-ce qu’il y a des attitudes différentes ? 

 

Je ne vais pas vous l’apprendre, vous l’entendez dire par tous les entraîneurs à tous les niveaux à savoir que ça, ça se sent. Il y a un très grand entraîneur qui a gagné le championnat et le Top 14 à qui j’avais posé la question il y a peut-être 4 ans de ça en lui demandant  » quels leviers est-ce que l’on a quand on sent que les joueurs sont moins ?  » et la réponse qu’il m’avait faite fut  » tu sais, quand ils sont comme ça, il y a peu, peu, peu de solutions pour les remettre sur le droit chemin « . On essaye, lui essayait puisqu’il m’a parlé des solutions mais il m’a dit que, malgré ça, quand les joueurs sont un peu en-dedans, c’est difficile même si tu les alertes et que tu leur parles, j’ai même envie de dire encore plus. Je pense que plus tu leur parles plus ça augmente ce phénomène-là mais tu le sens. 

Tu dis qu’on a tendance à subir, comme sur le match de Hyères-Carqueiranne La Crau, qu’on va attendre et que ça va passer tout seul. Là, tu vas à Narbonne et l’équipe a digéré sa descente de Pro D2, ils sont en confiance, il va y avoir du monde, vous allez jouer dans un stade plein qui va vraiment poussé donc il va peut-être falloir que tes joueurs soient beaucoup plus vigilants que quand ils le sont à 100% sinon l’addition risque d’être lourde ? 

 

Bien sûr, l’addition peut être lourde. C’est une grande équipe, elle a une bonne dynamique mais je parlais du dernier match où on a laissé un peu faire car, sur les matchs d’avant, je pense que ça fait quelque temps qu’on les gagne et qu’on a une super dynamique. Si les joueurs ont cette dynamique-là, c’est qu’ils sont entreprenants, qu’on fait les choses pour avoir des résultats positifs et je suis très content de l’engagement et de l’investissement qu’ils mettent. Par contre, sur ce match-là, ils ont oublié d’en mettre suffisamment au départ et, pour en revenir à ta question, bien sûr qu’il faudra que l’on soit au plafond de notre investissement samedi mais on y va aussi sans pression, on a quand même fait du bon boulot ces dernières semaines. Il est certain que si on n’est pas dedans, ça va faire payer cher à la fin parce-que c’est une très belle équipe et qu’ils ont une bonne dynamique et, encore une fois, ce sera notre capacité à nous investir mais aussi à être maître de notre rugby. 

Tu nous parlais de match abouti. Selon toi, quel est le match le plus abouti de la saison, celui qui ressemble le plus à la copie parfaite ? 

 

On n’a pas eu un match de la 1ère  à la 80e mais sur le bloc de Novembre contre les grosses équipes ici, on a quand même été consistant et sérieux. Je ne peux pas dire un match plus que l’autre mais je nous ai vraiment trouvé consistant à la maison et la meilleure première mi-temps que l’on ait fait depuis le début est peut-être celle de Rennes dans les intentions et ce qu’on voulait faire de notre rugby. 

En tant qu’entraîneur, comment est-ce que tu mets un plan de jeu tout en laissant aux joueurs la possibilité de trouver aussi leur part d’individualité ? 

 

C’est ça qui n’est pas facile. Quand tu as des joueurs comme Théo ou d’autres dans l’équipe qui ont l’instinct de relanceurs et qui ont besoin de cette liberté de jeu, tu sais aussi pourquoi tu les recrutes et tu ne peux pas non plus aller à l’opposé de leur jeu, au contraire. Moi, j’ai toujours aimé les arrières, j’ai eu la chance de jouer parfois avec des mecs talentueux au possible et sur un demi ballon, il se passait un truc. J’adore ces profils-là donc, au début, c’est déjà parfaitement connaître le jeu du joueur et l’adapter à notre projet de jeu pour ne pas le brider et qu’il se sente à l’étroit dans ce projet-là. Dans un premier temps, il faut prendre ses marques et dans un deuxième temps, il faut que nous, nous ayons toujours cette marge de manœuvre pour lui laisser aussi cette liberté d’expression car quand tu brides des joueurs avec ces tempéraments-là et ces besoins-là de jeu, j’ai envie de dire que tu les vois quelconques après. C’est toujours le contrôle, pour lui, le contrôle de savoir doser ce qu’il peut faire ou ne pas faire et pour nous, un contrôle aussi mais qui sorte du cadre quand le jeu le permet. Nous, en tous cas, on souhaite à tous ces joueurs-là de nous amener cette énergie qui sont quand même de bonnes choses pour l’équipe, c’est toujours un dosage entre la maîtrise du projet et leurs véritables points forts. 

On ne va pas se cacher qu’en hiver, la prime à l’instinct est un peu plus réduite ? 

 

C’est ça, il faut aussi jouer avec les conditions climatiques, le contexte et les moments du match mais parfois, il faut également savoir que ces joueurs-là peuvent te faire basculer un match tout seuls et ça, il ne faut pas le perdre dans le rugby. C’est souvent ce qu’on appelle le  » french flair  » chez nous donc il ne faut pas le perdre, c’est dans nos gênes, on est peut-être moins formaté que les Britanniques là-dessus et nous, on l’a. Je pousse donc les joueurs à le faire mais les conditions de l’hiver ne le permettent pas trop. 

Cette équipe de Narbonne était arrivée au Stadium avec une paire de blessés et beaucoup de jeunes sur la feuille de match. Là, l’équipe que vous allez affronter ce week-end n’aura quasiment pas le même visage ? 

 

Comme je vous l’ai dit, elle tourne bien, je le vois et je l’entends mais on se regarde quand même beaucoup nous car dans cette Nationale, tout est dur et difficile chaque week-end. C’est un gros club qui a un gros passé et une grosse histoire, ils étaient en Pro D2 l’année dernière et nous non donc on sait ce qui nous attend là-bas avec un gros match en perspective. Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est dans une phase où on va chez un très gros et il est sûr que ça va être dur pour nous.

Quels sont les points de vigilance à avoir sur un match comme ça ? 

 

La vigilance sera d’être connectés de la 1ère à la 80e minute. Quand tu as des joueurs de qualité comme ça qui ont un très bon niveau, il n’y aura pas de place pour laisser traîner quelques munitions ou quelques ballons et il va falloir être convaincus que notre jeu est aussi en place. 

Vous allez vous déplacer à Narbonne, Bourg et Bourgoin. Ce sont des publics assez bouillants où il y a du monde, ce sont les premiers matchs de la saison où vous allez véritablement être en terres hostiles ? 

 

C’est bien, tu joues au rugby pour ça. Je trouve qu’avec son histoire, Narbonne est un magnifique club et il est sûr que d’avoir du monde au stade, c’est bien pour les joueurs, ils veulent le jouer et c’est aussi pour ça qu’ils jouent au rugby. Dans notre coin, on a cette ferveur du match de rugby et nous, plus on va dans des stades comme ça plus on est content d’y aller même si on sait que c’est toujours très dur puisque tu as presque un joueur de plus avec le 16e homme. En tous cas, ça doit nous permettre de hausser notre niveau. 

Sur un match comme ça, est-ce que le déplacement est le jour même ou est-ce que vous anticipez en arrivant la veille à Narbonne ? 

 

Non, on va partir le jour même, ce n’est pas très, très loin, il y a aussi des contextes de budget et c’est important. On a tout vécu, le jour même, la veille, ça se saurait s’il y avait plus de liens que ça parfois (rires). On part le jour même, c’est bien, ça nous rappelle de bons souvenirs de déplacements, il faut vite être câblé car le match est le jour même. 

Est-ce que l’infirmerie se vide un petit peu ? 

 

Elle se vide un petit peu, c’est vrai, elle commence à se vider un petit peu. On va re-rentrer quelques joueurs peut-être pas sur ce match mais sur le prochain bloc qui va arriver, il y en aura peut-être un ou deux qu’on a fini de tester jeudi. On est content, ça re-rentre petit à petit, il y a un peu moins de monde à l’infirmerie et ça permet de faire tourner les mecs qui ont beaucoup joué. Tout ce monde-là va aussi mettre de l’émulation et d’essayer de passer l’hiver au mieux. 

Qu’en est-il niveau 3es lignes ? 

 

On était un peu sur le fil. On a 2 / 3 3es lignes qui vont revenir, Pierre dans les jours qui arrivent, Luc qui est déjà revenu en fin de semaine, on va voir les joueurs que l’on retient ce week-end. 

Pierre va être un retour important car c’est l’un de tes relais sur le terrain, un peu une véritable  » boussole  » de l’équipe ? 

 

Bien sûr et puis, je crois aussi qu’il a l’expérience et l’esprit qui va bien, il fait passer le collectif avant tout et chez nous, c’est le collectif qui doit être fort. On est content du retour de tous ces joueurs mais je n’oublie pas ceux qui ont aussi joué pendant ce temps-là et ça va amener une émulation. Ce seront les meilleurs qui joueront mais, encore une fois, je suis très content de l’ensemble du groupe que j’ai. 

Est-ce que Reinach Venter a rechuté car on pensait qu’il postulait ? 

 

Il était hors groupe depuis 15 jours parce qu’il avait aussi besoin de s’entraîner physiquement pour ne pas le remettre rapidement dans les plans mais il postulera aussi pour le match. 

Quand tu as fait la présentation de l’équipe cet été, on se souvient que l’un des secteurs où tu étais le plus fourni était la 3e ligne. Chemin faisant, c’est là où tu t’es retrouvé une main devant une main derrière ? 

 

Tu as raison et j’ai entendu beaucoup de personnes me dire, me poser des questions et mettre en doute les choix que j’avais pu faire, je me rappelle qu’on m’avait dit  » putain, ce monde en 3e ligne !  » quand on avait fait la présentation ici. On a tourné à 4 ou 5 3es lignes pendant trois mois donc on était à flux tendu mais là, ça va revenir. Ce sont des postes éprouvants au rugby, des postes qui cassent, je sais très bien qu’il faut avoir de la profondeur de banc dans ces postes-là. 

Où en est Vincent Calas ? 

 

Ça y est, il revient. Il en est à une semaine et, normalement, il va postuler totalement pour le prochain bloc. 

En parlant de 3e ligne, il y a eu une très bonne entrée de Sandrick Maciotta en 2e mi-temps. Le collectif a réagi mais il a été l’un des moteurs de cette réaction ? 

 

Il a été l’un des moteurs mais je crois que Sandrick n’a désormais plus besoin de démontrer son investissement ni son activité quand il joue. Il est arrivé sur la pointe des pieds à Albi il y a un an et demi et aujourd’hui, il est arrivé à s’imposer dans ce collectif-là. C’est bravo à lui, il se l’est gagné, il se l’est pelé, je sais d’où il est parti et je sais où il en est. L’équipe lui permet aussi de montrer ses capacités de performer donc c’est bien. 

Une question qui est un peu autour car vous avez mis en place cette année un homme du match. Vous n’avez pour le moment pas le système pour un vote du public et c’est vous le staff qui élisez cet homme du match mais comment est-ce que ça se passe ? Vous avez une discussion avec Alexandre, le staff et tout le monde ? 

 

Je vais refaire un petit clin d’œil à Jean-Jacques Veyrac et lui refaire la passe comme il a pu le faire (sourire). Jean-Jacques voit le match un peu en hauteur donc ça permet de voir un peu ce que lui a ressenti, il échange avec nous, les coaches, et on essaye de prendre une décision un peu collégiale même si on sait qu’il propose quelqu’un qu’il a vu un peu ressortir du lot. Le but n’est pas forcément de sortir un individu du collectif mais je trouve ça bien pour le club, ils mettent des choses en place autour de l’homme du match et c’est bien. 

Quel est le mot d’ordre pour ce déplacement et ce derby occitan ? 

 

C’est sérieux. Il faudra que l’on soit sérieux dans la préparation et aller jouer un bon match de rugby à l’extérieur sans pression.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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