Les mégissiers ont encore frappé fort dans leur antre de Pelissou en battant avec le bonus offensif, les Isérois du CS Vienne (34-6), dans une rencontre qu’ils ont maîtrisé de À à Z mis à part en mêlée où les visiteurs ont posé de sérieux problèmes aux rouges et noirs durant le premier acte. Le coach en charge de la défense , Florian Gimbergues nous a livré son analyse emplit de satisfaction, tout ayant dans un coin de tête les deux périlleux déplacements à Aubenas et La Seyne sur Mer.

Après ce point oublié à Bédarrides-Châteauneuf du Pape, où on savait que vous y étiez allés avec l’objectif de gratter un point, vous avez un peu rattrapé le coche en allant chercher un bonus offensif qui s’est dessiné en fin de seconde période ?
Tout à fait même si on a quand même fait un match assez complet, un petit peu contre le vent en 1ère mi-temps mais on maîtrise beaucoup ce que l’on fait. On est très bien organisé, on structure bien le match, on le construit comme on avait décidé de le faire et on n’est jamais en danger sur la 1ère période. C’est de bon augure, on pose de bonnes bases pour la seconde mi-temps où on ne s’interdit rien, on sait qu’on est en train de se retrouver défensivement, on a eu un petit passage à vide mais là, on fait une très belle prestation défensivement. On sait que, quand on est capable de faire des prestations comme ça et que quand le match se décante, on est capable d’aller chercher des offensifs comme ça avait été le cas contre Villeurbanne, ça a été le cas aujourd’hui, je crois qu’on en met 4 ou 5 soit deux de plus. C’est très important pour la confiance et pour l’expérience collective de pouvoir faire des matchs comme ça.

Deux succès bonifiés à Pélissou, c’est quand même gage d’une certaine vitalité du rugby graulhetois ?
Complètement. Ça fait plaisir, ça fait déjà quelques sorties qu’on est très consistant dans le contenu à Pélissou mais là, les deux dernières sorties sont très belles contre deux équipes qui veulent jouer les play-off et qui, je suppose, sont venues avec des ambitions. Prendre des offensifs comme ça, c’est très important surtout en restant » inviolé » en termes d’essai, on ne prend pas de pénalité donc ça fait deux prestations de qualité à Pélissou. C’est bien pour la suite surtout qu’on va se déplacer deux fois d’affilée donc on n’a plus d’excuse.

On a vu que, pour le 4e essai, il y avait un petit débat de texte sur le bord du terrain avec Jean-Christophe Bacca. Quel était le débat ?
Le débat était simple, on était à 15 contre 13 puisqu’ils étaient carencés, la mêlée était de quelque chose comme 20 mètres face aux poteaux et soit on prenait la pénalité pour creuser l’écart soit on prenait la mêlée pour avancer à 4 essais ce qui fait qu’à 10 minutes de la fin, on s’assurait pour sûr du bonus offensif. Ça a été un peu le débat, Jean-Chris était plus sur les points et moi plus sur l’essai et on a de la chance, les joueurs se sont pris en main et se sont responsabilisés. Ils ne nous ont pas forcément écouté et, au final, ils ont fait le bon choix puisqu’ils ont marqué. Quand on marque, c’est toujours le bon choix.

Il y a aussi Raia Mara qui se prend pour un ouvreur sur le premier essai. C’est fabuleux cette histoire ?
Non, ce n’est pas fabuleux, il ne faut pas lui dire que c’est fabuleux sinon il va recommencer. C’est plutôt bien joué, en plus, il a de la chance sur les rebonds, ça nous décante un peu le match en première mi-temps.

Heureusement qu’il la passe sinon je pense qu’il se faisait fumer au débriefing lundi ? (Rires)
Effectivement, je pense qu’il se faisait fumer. (Rires)

On va maintenant se projeter sur Aubenas et La Seyne, deux déplacements périlleux mais ça va d’abord être » opération régénération » ?
Tout à fait, il y a une semaine qui arrive où on va quand même régénérer les corps mais on ne veut pas non plus couper totalement car il faut aussi que l’on pense à ces deux matchs-là. Nous, on n’oublie pas qu’on s’est trompé sur le premier match qu’on perd à domicile contre La Seyne et ça veut dire qu’il faut qu’on aille chercher des points à l’extérieur, c’est une obligation. On a de » la chance » de se déplacer deux fois d’affilée, ça veut dire qu’on n’a aucune excuse. On ira avec beaucoup d’humilité car quand on voit par exemple le résultat d’Aubenas à Nîmes, on savait que c’était une belle équipe mais qu’il leur manquait quelque chose. Il leur manquait une petite étincelle et là, ça redémarre donc on ira avec beaucoup d’humilité mais aussi avec beaucoup d’ambitions.

Et puis, si Graulhet ramenait des points de l’extérieur, ça permettrait à ce groupe de continuer à grandir ?
C’est le but, il faut que l’on continue à grandir et qu’on se serve de ces matchs-là pour continuer à prendre de l’expérience collective et à avancer, je pense que toutes les équipes en ont besoin et nous les premiers. On ne va pas rabâcher le discours habituel mais on ne s’entraîne que trois fois par semaine, on a moins de temps de travail donc moins de temps pour régler tout ça et donc, on a aussi besoin sur ces matchs-là de continuer à progresser sur la maîtrise et la confiance collective.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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