Le co-entraîneur du SC Graulhet, Benoit Bellot est revenu à notre micro sur l’âpre bataille livré par les mégissiers au pied du mont Ventoux face à l’AS Bedarrides – Chateauneuf du Pape. Déçu de repartir du Vaucluse sans le bonus défensif, l’ancien ouvreur de l’USAP a pointé du doigt le manque de pragmatisme et « d’esprit tueur » dans les zones de marque des rouges et noirs à l’extérieur. Pour le natif de la cité du cuir, l’apprentissage du haut niveau, passé par un niveau d’exigence accru et une capacité à scorer sur la moindre bribes d’action. Défaits 28-20 dans ce choc du rugby de clocher, les Graulhetois vont appréhender la réception du CS Vienne ce dimanche, avec l’envie de faire perdurer leur invincibilité de 4 matchs consécutifs à Noël Pelissou.

On va dire si près si loin lors de cette défaite en terre vauclusienne ?
C’est toujours pareil, on est là, on s’accroche mais, encore une fois, on manque les 20 premières minutes. On prend 14 points sur une action où on manque 4 plaquages et ça va derrière, sur la 2e action, on se fait intercepter parce qu’on se trompe de sens. On a ces 20 premières minutes qui nous coûtent le match et après, on fait l’effort de revenir, on leur enlève le bonus, on est à deux doigts de prendre le bonus pour nous même si ça ne réussit pas. A l’extérieur, il faut faire carton plein, on manque 9 ou 12 points au pied, on leur fait cadeau de 14 points et à la sortie, on meurt de pas grand-chose mais c’est toujours rageant car on s’aperçoit qu’on n’est pas loin mais qu’on a encore ce petit manque de confiance à l’extérieur qui ne paye pas.

C’est l’apprentissage de la Nationale 2 ?
Oui mais il faut apprendre vite car ça fait 2 / 3 fois où on n’est pas très loin mais qu’au final, c’est la même chose. C’est toujours cette entame de match qui ne nous permet pas de prendre confiance et de mettre à mal l’équipe adverse. Tu sais qu’à l’extérieur, quand tu fais carton plein et que tu t’accroches, tu n’es pas loin au score et que c’est justement l’équipe adverse qui commence à perdre confiance et tout s’inverse. C’est maintenant à nous de grandir assez rapidement mais je suis sûr que ça va payer en travaillant.

Le point positif est l’état d’esprit ?
Ça, on n’en doute pas, on connaît la valeur des joueurs et du groupe qu’on a. Je n’ai aucun doute sur l’état d’esprit mais il faut que l’on arrive à être beaucoup plus efficace défensivement et quand on franchit comme on a franchi aujourd’hui, il faut que l’on finisse au moins une fois ou deux de plus.

Maintenant, objectif régénérer les corps et les esprits pour la réception de Vienne car, à Pélissou, il n’y a pas la place de faire un faux-pas ?
Tout à fait. On va rentrer, essayer de récupérer au mieux, on a la semaine pour préparer Vienne et on sait que c’est encore un match qui nous attend qui va être costaud. C’est le rugby, on aime ça, on a voulu le haut niveau, on l’a et maintenant, à nous de nous préparer en conséquence.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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