#Rugby – Nationale 2/ Romain Bourgine (Graulhet) : «On est un club de clocher qui a vraiment les valeurs du vrai rugby!»

En amont du match de la 9e journée de Nationale 2 entre Bédarrides Châteauneuf du Pape et Graulhet avec les Mégissiers qui se déplacent dans le Vaucluse. Romain Bourgine l’un des joueurs qui est maintenu devenu l’un des cadres du XV de Jean-Christophe Bacca, Benoît Bellot et Florian Gimbergues, dans le XV de départ de rouges et noirs nous a accordé un entretien où il nous déclare sa joie d’évoluer dans un club « rugby clocher » tout en envoyant un message aux grosses écuries qui moquent parfois le petit Poucet Graulhetois.

Retrouvez la rencontre AS Bedarrides Chateauneuf du Pape Vs SC Graulhet en direct web tv et Radio ce dimanche dès 15h15 sur Le #MagSport Web TV Radio avec la collaboration d’Impakkt Évents .

Crédit Stephanie Maufoux – Le #MagSport

 

On va revenir sur la genèse de ton arrivée à Graulhet cet été. Qu’est-ce qui t’a amené à franchir les Pyrénées pour venir t’installer au cœur du Tarn, au Sporting Club Graulhetois ? 

 

Dans un premier temps, c’est parce-que ma femme est de Castres et j’ai voulu me rapprocher d’elle car la distance Bagnères / Castres était un peu compliquée. Dans un second temps, je voulais un club avec un niveau supérieur à celui de la Fédérale 1 et qui allait se qualifier sur le terrain en Nationale 2. J’ai suivi leur parcours et c’est un club qui m’a tout de suite attiré. 

Quelles sont les valeurs de Graulhet qui t’ont plus de prime abord ? 

 

Je pense que, comme tu le dis souvent, c’est un club de clocher et tu as vraiment les valeurs du vrai rugby. Tu n’as pas tout ce qui est un peu gâché par les millions des gros budgets et c’est vraiment du rugby qui se joue sur le terrain et pas ailleurs, tu as des vraies valeurs.

En clair, tu es passé d’un club historique, le Stade Bagnérais, à un autre club historique ? 

 

Oui, du coup, j’enchaîne les clubs historiques (rires). Je suis content, ça se passe bien et, en découvrant le Sporting, c’est vrai qu’on découvre qu’il y a une grosse histoire derrière et on va maintenant essayer de faire la même chose. 

On va parler de ce début de saison qui est plutôt réussi pour Graulhet. Vous avez fait un parcours quasiment sans-faute à domicile, à part le premier match contre La Seyne, et maintenant, il ne manque plus qu’à aller grappiller quelques petits points à l’extérieur.  Ça a été fait à Nîmes mais on peut dire que vous êtes passés à travers à Beaune et à Dijon ? 

 

C’est ça. Pour revenir sur le début de saison qui est réussi, on a tout fait pour le réussir même si, là-haut, on était pris pour le tout-petit qui allait être relégué direct. A domicile, je pense qu’on a même bien fait les choses car on a prouvé à tout le monde qu’à part La Seyne, on était presque imbattables chez nous. Il faut maintenant ramener des points de l’extérieur et je pense que le match de Beaune nous a un peu remis la tête à l’endroit sur les déplacements. On va y aller la tête bien froide, faire le rugby que l’on fait à la maison et tout faire pour ramener des points de Bédarrides-Châteauneuf du Pape. 

Comme pour Graulhet, tout le monde voyait cette équipe de Bédarrides-Châteauneuf du Pape en fond de classement. Ils sont maintenant 3es de la poule et vous 6es, c’est le rugby de clocher du Vaucluse qui rencontre le rugby de clocher du Tarn ce dimanche ? 

 

Tout à fait, on a déjà eu des piques des grosses équipes dans la presse et on a déjà vu ça. Je connais l’histoire de Bédarrides-Châteauneuf du Pape ainsi que 2 ou 3 joueurs qui étaient là-bas et ça a toujours été très, très solide dans le jeu et très, très compliqué. On ne va donc pas y aller la fleur au fusil et on sait que, pendant 80 minutes, ça va être 80 minutes de guerre et, à mon avis, ils nous attendent aussi chez eux et ça va être un gros combat. 

On va parler de ta saison à toi en particulier. C’est quand même une très bonne intégration que tu as faite à Graulhet ? 

 

Oui, c’est bien. Étant donné que la Nationale 2 ouvre cette année, j’avais un petit peu d’appréhension sur le niveau et je me demandais si j’allais faire la maille. Finalement, j’ai aussi la confiance des coaches et c’est important donc j’arrive à bien matcher sportivement et, je pense, à faire de bons matchs donc pourvu que ça continue. 

Maintenant que tu as quasiment joué une dizaine de matchs en Nationale 2, que penses-tu de cette division ? C’est vraiment un beau championnat ? 

 

Oui, c’est un gros championnat et on voit que les équipes, surtout dans notre poule, ne sont que des équipes avec de grosses, grosses envies et de grosses ambitions. Sportivement parlant, ça ne ressemble pas à la Fédérale 1, l’ayant connu, ça n’est pas la même chose, c’est un jeu beaucoup plus dur à pratiquer donc, c’est en plus un beau défi et un beau challenge. 

Comme tu l’as un peu évoqué, on a vu que dans la presse, les gros clubs vous mettent souvent des piques. On pourrait se dire qu’à Graulhet, ils font un peu les calimeros mais en fait non, on vous remet du carburant à chaque fois. Dès que vous jouez une grosse équipe, même quand vous les gagnez, vous prenez une petite punchline dans la bouche ? 

 

C’est ça mais de toute façon, pour nous à la maison, il n’y a pas de différence que ce soit une grosse ou une petite équipe, d’autant plus qu’il n’y a pas de petite équipe dans cette poule. Moi, personnellement, les articles de presse qui sortent sur notre niveau et notre jeu apparemment médiocre me font sourire mais je pense que ça donne de l’énergie au groupe. C’est un petit message pour les gros budgets, s’ils veulent continuer à nous piquer à travers la presse, faites-le et après, on vous accueillera avec envie à la maison. 

On va aussi parler de l’organisation car on sait que vous êtes tous pluriactifs à Graulhet et que vous partez de longues journées en déplacement. Pour toi qui étais l’année dernière à Bagnères dans une poule très locale, entre les Pyrénées et le Pays Basque, ça a quand même dû être une organisation de vies professionnelles, sportives et personnelles totalement différente cette année ? 

 

C’est certain. Je crois que le déplacement le plus long l’année dernière était de 3h, et encore, c’étaient trois petites heures tandis que là, on part des week-ends entiers. C’est aussi de la logistique car, du coup, tu lâches ta vie de famille le week-end et même pour le boulot, il faut que tu t’organises si tu travailles le vendredi. Il est sûr que c’est une organisation mais c’est quand même une sacrée aventure humaine et sportive donc je pense que tous ceux qui font le déplacement à chaque fois en profitent à fond et on essaye de donner le max. 

Si tu avais des adjectifs pour qualifier ce groupe, quels seraient-ils ? 

 

Ce qui ressort en premier, c’est vraiment une bande de potes. Ça fait vraiment plaisir d’avoir un groupe comme ça et, sur le terrain, tu sens qu’on ne se lâche pas les uns les autres. J’ai envie de te dire que c’est « vrai rugby », du rugby qui se joue vraiment sur le terrain, je ne sais pas comment te décrire ça, je n’ai pas les mots qui viennent (rires). 

Une bande de warriors ? 

 

Oui, voilà, une bande de warriors qui a vraiment envie de se vider pour le maillot que l’on porte. 

On te remercie et on te souhaite un bon déplacement dans le Vaucluse à Bédarrides-Châteauneuf du Pape pour, comme tu l’as dit, 80 minutes de guerre face à un club qui vous ressemble beaucoup

 

On fera le point à la fin des 80 minutes et j’espère que si je t’ai au micro, j’aurai le sourire et que je serai content de la prestation qu’on aura faite. 

C’est tout le mal que l’on te souhaite

 

Exactement !

Propos recueillis par Loïc Colombié

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