#Rugby – Nationale 2 / Lucas Delaye (ASBC) : «La qualification ce serait plus que beau pour notre petit club et notre petit village et aussi pour notre petit budget!»

En amont du match entre l’AS Bédarrides-Châteauneuf du Pape et le Sporting Club Graulhetois pour la 9e journée de Nationale 2, deux clubs de rugby village et de rugby clocher qui vont s’affronter, on interviewer le demi de mêlée de l’ASBC, Vauclusien Lucas Delaye.

 

Retrouvez la rencontre AS Bedarrides Chateauneuf du Pape Vs SC Graulhet en direct web tv et Radio ce dimanche dès 15h15 sur Le #MagSport Web TV Radio avec la collaboration d’Impakkt Évents .

Après avoir commencé tes premiers pas dans le Vaucluse, tu as fait une carrière qui t’a emmené tant à Toulon qu’à Béziers pour revenir à tes premières amours, à savoir les terres vauclusiennes et Bédarrides-Châteauneuf du Pape ? 

 

Exactement, c’était me rapprocher de mes racines et de ma famille tout en gardant un bon niveau de jeu pour me régaler, continuer à progresser et, pourquoi pas, rebondir à l’avenir ? 

On va un peu parler de ta jeune carrière. Comment un petit jeune de Cavaillon s’est-il retrouvé à Toulon puis à Béziers ? 

 

Tout simplement en prenant du plaisir et en s’amusant avec les copains. Par la suite, j’ai été au Pôle Espoir à Hyères avec l’obligation de jouer dans un club élite donc c’était soit Aix soit Toulon. J’ai été contacté par Toulon, j’ai fait deux années là-bas donc plein de bons souvenirs mais aussi des périodes un peu plus compliquées dues aussi à la concurrence qui, il faut être honnête, était importante là-bas. Après, j’ai eu l’opportunité de partir à Béziers qui est un club plus que familial où j’ai vraiment retrouvé des valeurs communes à ce que je recherchais, ça a été beaucoup de plaisir, plein de souvenirs, des amis dont je pense qu’ils seront pour la vie mais aussi mes premiers pas en professionnel qui sont un très bon souvenir. C’était à la Méditerranée avec en plus un derby contre Carcassonne donc que de bons souvenirs. 

Un peu à l’image de Lucas Daminiani, vous êtes ancrés dans le rugby vauclusien mais vous êtes partis tâter un peu du rugby professionnel et vous êtes revenus ici à Bédarrides-Châteauneuf du Pape dans un rugby qui est semi-pro et qui a des valeurs un peu plus familiales ? 

 

A Bédarrides-Châteauneuf du Pape, on est encore dans un club avec l’un des plus petits budgets de Nationale 2 qui insiste beaucoup sur les valeurs et le sens de l’amitié. On n’est pas 50, on n’est pas professionnel à temps plein donc il faut se resserrer sur l’esprit du village et sur l’esprit d’amitié pour arriver à faire de bons résultats et pour l’instant, notre début de saison nous donne raison. 

La légende dit, et je pense que c’est plus qu’une légende, que lors des week-ends de matchs de Bédarrides-Châteauneuf du Pape, tout le village vibre, se réveille et ne pense qu’à l’ASBC. Est-ce que c’est vrai ? 

 

Depuis le début de la saison, il y a beaucoup de monde qui vient nous voir et nous encourager. Je pense que les résultats y sont bien sûr pour quelque chose mais on voit vraiment que dans le village, l’identité rugby est plus qu’importante. Il y a d’anciens joueurs qui sont régulièrement présents, beaucoup de familles qui sont là, vraiment beaucoup de monde et même à Châteauneuf, quand on a joué contre Mâcon, il y avait vraiment du monde. En tant que joueur, ça fait plaisir de jouer devant du monde, de l’ambiance et surtout autour de gens passionnés.

Pour prendre un langage informatique et actuel, on va dire que Bédarrides-Châteauneuf du Pape / Graulhet, c’est un copié-collé. L’un est dans le Sud-Ouest, l’autre dans le Sud-Est mais ce sont deux clubs qui sont quasiment similaires ? 

 

Je me répète mais dès le début de la saison, on était déjà peut-être les deux plus petits budgets. Tout le monde nous annonçait en bas du classement et à jouer le maintien hors, que ça soit nous ou Graulhet, on déjoue un peu les pronostics pour le moment. On se retrouve dans le haut du tableau pour nous pour l’instant et dans le milieu de tableau pour Graulhet qui fait plus qu’un parcours honorable et qui, je pense, sera un adversaire compliqué à jouer ce week-end. 

Ce parcours que vous faîtes avec Bédarrides-Châteauneuf du Pape est aussi le ciment d’une bande de copains qui a envie de déjouer les pronostics ? 

 

Il y a un noyau d’anciens qui sont là depuis plusieurs saisons, qui ont été champions de France ensemble donc on va dire que c’est vraiment le centre du groupe. C’est un noyau d’anciens qui a très bien accueilli les nouveaux, car on est une paire de nouveaux qui sommes arrivés ensemble cette année donc on s’est resserré autour de ce noyau. Chacun a adhéré au projet de jeu et à l’amitié de chacun, on a fait un très bon stage de cohésion au début de saison à Gruissan ce qui nous a permis de mieux nous connaître et de partager des journées et des soirées ensemble. On espère rester toute la saison un groupe uni qui nous mènera encore vers de beaux résultats. 

Depuis le début de la saison, vous êtes toujours dans les trois premières places. Est-ce que rester dans le haut du tableau et de pouvoir peut-être espérer encore un peu mieux est un objectif que vous vous êtes fixé dans le vestiaire ?

 

Pour être honnête, lors de la première réunion que l’on a faite en début de saison entre joueurs et staff, l’objectif était le maintien, on ne va pas se voiler la face. Après, l’appétit vient en mangeant, on se retrouve second et, le week-end dernier, on avait même la possibilité de jouer la première place à Nîmes, chose qu’on a ratée. Mais bien sûr que l’appétit vient en mangeant et on espère rester le plus longtemps possible en haut du classement et, si possible, avoir une qualification à la fin de l’année. Ce serait plus que beau pour notre petit club, notre petit village et aussi pour notre petit budget mais je pense que le rugby ne se résume pas qu’au budget et qu’on a une équipe et des valeurs sinon le haut du tableau mais au moins la qualification. Donc, j’espère que ce sera atteint en fin de saison mais si on continue comme ça, avec les mêmes valeurs et la même envie, j’espère qu’il ne devrait pas y avoir de souci.

On va parler de ce derby face à Nîmes avec le premier, Nîmes, qui accueillait le second, Bédarrides-Châteauneuf du Pape. C’est un derby qui sentait un peu le soufre, le camphre mais aussi le Sud-Est et le Bassin Méditerranéen ? 

 

Je pense que, dès le début, ça a été un match un peu âpre avec un petit accrochage tout au début qui a fait qu’on a joué à 14 contre 14 toute la partie. Nîmes a fait son match, la victoire n’est pas volée, on a eu un peu de défaillances en conquête qui, je l’espère, seront rectifiées ce week-end et beaucoup d’indiscipline et de fautes bêtes dues sûrement à l’excitation et un peu à la pression. Je pense que ce genre de match important servira à nous faire grandir pour les prochaines échéances et, je l’espère, dès ce week-end contre Graulhet. On a fait une bonne semaine d’entraînement donc j’espère que ça portera ses fruits. 

Que redoutez-vous de cette équipe de Graulhet ? 

 

C’est une équipe que tout le monde annonçait en bas du classement et qui montre qu’ils arrivent à envoyer du jeu, qui ont une conquête plutôt propre. Ils sont allés à Nîmes où ils n’ont pas perdu de beaucoup, ils ont été plus qu’accrocheurs là-bas, j’étais présent au match et je les ai vus jouer. Ils ont posé des soucis donc il faudra rester bien fort sur les basiques, bien sortir du camp, avoir une bonne conquête et rectifier le tir dans ce domaine-là. Quand on a tous nos ballons comme pour contre Mâcon à la maison, on voit qu’on arrive à faire quelque chose donc j’espère que la conquête sera au point pour arriver à gagner ce dimanche. Graulhet reste une très belle équipe avec des valeurs comme nous, ce n’est pas un gros effectif en termes de nombre mais pleine de qualités, je pense. 

Ce dernier bloc de 2022 est quand même très important pour vous puisqu’il y a énormément de réceptions à domicile. Comme nous le disait votre président Gérard Bouche, ça pourrait vous permettre de peut-être essayer d’aller tutoyer la première place ? 

 

Pour la première place, on verra au fur et à mesure des matchs. Sur ce dernier bloc avant Noël, on reçoit 4 fois sur 5 matchs et on sait que recevoir à domicile aide vachement au rugby donc j’espère que Bédarrides restera imprenable et qu’on gagnera au moins ces 4 matchs pour rester en haut du tableau et, pourquoi pas, se rapprocher de la première place. Mais, encore une fois, on est 3e pour l’instant, on ne s’y attendait pas en début de saison donc on ne va pas non plus être trop prétentieux. Bien sûr qu’il faut impérativement gagner ces 4 matchs à domicile, c’est non négociable, et on verra ensuite au fur et à mesure de ce bloc. Si tout s’enchaîne bien, on sera les plus heureux d’être en haut du classement à la fin de l’année civile. 

Tu nous parlais de Bédarrides imprenable, dis-nous quelques mots sur cette citadelle des Verdeaux et de l’ambiance qui y règne durant les 80 minutes de match ? 

 

Pour l’instant, c’est vrai que l’on arrive à garder les Verdeaux imprenables et j’espère que ce sera le cas toute la saison, on s’est du moins fixé cet objectif tous ensemble, le groupe, le staff et le président. Les gens qui viennent nous voir tous les dimanches et qui nous supportent sont là qu’il fasse beau ou moins beau ou qu’il y ait du vent donc ça nous tient à cœur de leur faire plaisir, de nous faire plaisir et de garder notre domicile invaincu toute la saison. Il y a beaucoup, beaucoup de personnes qui viennent nous voir dans une ambiance assez importante comme lors du premier match contre Vienne où nous, joueurs, on s’était vraiment régalé et j’espère que les supporters aussi. J’espère que de les rendre fier et de nous faire plaisir sera le cas toute la saison. 

Est-ce que ton collègue et coéquipier Lucas Daminiani t’a dit qu’il avait eu une carrière de commentateur sur un match où il avait raconté des saucisses à mes côtés au #MagSport lors d’un Bourgoin / Tarbes ? 

 

On est très proche et très collègue dans le groupe mais, malheureusement, Lucas garde quelques petites choses et ne nous dit encore pas tout. On est quelques-uns à essayer de lui gratter quelques informations pour en savoir un peu plus sur sa vie cachée hors rugby. 

Si vous voulez, on vous transmettra le podcast pour écouter Lucas raconter des saucisses

 

Bien volontiers, oui (rires). 

On te remercie et on te souhaite un bon match face à Graulhet dans ce choc entre rugby de village, rugby de clocher, qu’on aime tant

 

Merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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