En amont de la 7e journée de Nationale, focus sur le RC Suresnes qui va recevoir sur les coteaux du mont Valérien le Sporting Club Albigeois. Florian Desbordes tout juste arrivé dans les Hauts de Seine, s’est totalement acclimaté au club francilien et à son projet ambitieux, Ce seconde ligne pouvant aussi évoluer en 3eme ligne est revenu sur ses 4 saisons passées en Bourgogne au Stade Dijonnais ainsi que sur le début de championnat des Altosequanais. Une chose est sûre, les joueurs de David Auradou voudront irrémédiablement endiguer la série de 2 défaites à domicile (Nice et Dax) face à une équipe tarnaise qui est invaincue depuis 3 rencontres.
Suresnes Vs Albi (J7 Nationale ) : une rencontre à suivre en direct web radio samedi des 17h45 via Le #MagSport et LFM81

Une nouvelle aventure a commencé pour toi puisqu’après une parenthèse bourguignonne, te voici arrivé en Ile-de-France pour rester en Nationale et relever le défi de Suresnes à savoir grandir pas à pas et atteindre les 6 premières places du championnat ?
Tout à fait, j’ai passé 4 ans à Dijon et je viens en Ile-de-France pour relever le défi de la Nationale pour ma 3e année dans cette division mais aussi pour, comme tu l’as dit, faire grandir le club et être dans les 6 premiers à la fin de l’année.

On va jeter un petit coup d’œil dans le rétro, on connaît tes origines montoises mais on va surtout parler de ton passage à Dijon. Ce fut 4 années où tu as connu de très belles choses mais aussi, malheureusement, un épilogue qu’on imagine triste pour toi, la descente du Stade Dijonnais en Nationale 2 ?
Je pars effectivement de la pire des manières puisque le club descend alors qu’on avait des objectifs assez élevés. Du coup, ça a vraiment été un crève-cœur de partir de Dijon car j’y ai passé 4 très belles années que ce soit humainement avec les mecs ou même la ville qui est très belle. Partir comme ça a été très difficile, un choix vraiment compliqué à faire surtout que je m’étais fait beaucoup d’amis et oui, ça a été très dur de partir.

La plus belle restera sans conteste la première année ?
Absolument avec, encore une fois, le quart de finale que l’on fait contre Albi où il nous manque 10 minutes pour passer en demi-finale. C’était, je pense, la plus belle année et la plus réussie pour le Stade Dijonnais depuis assez longtemps.

En plus, c’était un groupe plein de talent que personne n’avait trop vu venir dans le petit microcosme de la Fédérale 1 ?
C’est ça, on n’a pas fait de bruit, on a travaillé, on a gagné les matchs les uns après les autres, petit à petit, on ne se prenait pas la tête de savoir s’il fallait calculer. On jouait avec le plaisir et l’envie et c’est passé.

Revenons maintenant au présent : qu’est-ce qui t’a amené à décider de poser tes valises à Suresnes et quels ont été les » éléments de langage » de David Auradou pour te convaincre ?
C’est David Auradou qui m’a appelé et qui m’a clairement vendu le projet de Suresnes comme quoi c’était un projet intéressant et avec de l’ambition. David m’a entraîné quand j’étais au centre de formation de Mont-de-Marsan et que lui y entraînait les pros donc je connaissais sa manière de travailler, comment ça allait se passer ainsi que l’importance de la conquête pour lui, ce qui est mon point fort. J’ai aussi appelé Bastien Berenguel, qui était aussi avec moi avant, à Mont-de-Marsan et à Dijon, qui m’a dit que c’était un club familial comme j’aime et que ça allait bien se passer. En plus, il y a des infrastructures qui commencent à se faire avec le nouveau terrain synthétique depuis l’année dernière et là, le club qui grandit peu à peu et tout ça m’a donné envie de venir.

Ce club de Suresnes est un peu un paradoxe : il est à fleur de la mégalopole qu’est Paris, dans les Hauts-de-Seine mais il y a une ambiance, et même un cadre de vie quand même très famille et champêtre ?
En fait, à Suresnes, on est à Paris sans être à Paris. On n’est pas entouré d’immeubles, c’est verdoyant, on se croirait dans une petite ville mais on est à 20 minutes des Champs-Elysées et de la Tour Eiffel. C’est aussi ça qui est sympa, le fait qu’on ait un cadre de vie sympa et surtout un centre d’entraînement qui est grand et totalement dépaysant pour Paris.

Parlons de ce début de saison de Suresnes. Comment est-ce que tu le qualifies, de réussi ou de peut mieux faire ?
On ne peut pas dire qu’il est réussi car on perd quand même trois matchs dont deux à la maison mais il y a des signaux qui sont tout de même encourageants. Ils montrent qu’on a un groupe de qualité qui peut vraiment prétendre au Top 6, il faut continuer à travailler pour y rester car on voit que le championnat est assez relevé. La semaine dernière, on est 4e, là, on se retrouve 8e donc il ne faut vraiment pas relâcher et tout le temps se remettre en question, week-end après week-end. On ne peut pas parler d’un début de championnat réussi, c’est en dents de scie, on peut faire un bon résultat à Bourgoin où on ne crée pas un exploit mais où on le provoque parce qu’on défend bien et qu’on a plusieurs opportunités sur interceptions. A l’inverse, on reçoit Dax, qui est une équipe très joueuse, on fait une bonne entame, on se relâche après, on ne joue plus et du coup, Dax met son jeu en place avec des 3/4 qui sont rapides et on se fait surprendre. On ne doit pas se relâcher dans ce championnat.

Cette victoire à Bourgoin a été l’un de vos premiers faits d’armes de cette saison puisque le CSBJ était co-leader et invaincu avant de vous rencontrer. Ça a peut-être aussi été un déclic pour le groupe qui vous permet d’avoir des certitudes ?
Oui et en plus, on revenait d’une semaine de vacances donc c’est plus facile de se déplacer, on avait moins de pression. Du coup, on y est allé sans pression et on a joué le match à fond, on les a fait déjouer, on les a pressés en défense et ils ont fait des fautes de main qui ont amené à des essais, certes opportunistes mais des essais qu’on a provoqués. On ne peut donc pas parler d’exploit mais je pense qu’on a une équipe qui a beaucoup de caractère et où on ne lâche rien. On pense que notre saison a été lancée grâce à ce match à l’extérieur où on a montré que l’équipe de Suresnes sera présente jusqu’au bout pour viser le haut du tableau.

On va aussi évoquer le match face à Dax. Pour toi, ex-Montois, ça a dû être un crève-cœur de voir les Dacquois venir vous faire un peu exploser à la maison ?
Totalement surtout qu’avant le match, j’avais reçu 2 / 3 textos de mecs de Mont-de-Marsan qui me disaient qu’il fallait absolument gagner contre Dax et qu’il n’était pas possible de perdre et du coup, je me suis fait un peu chambrer après le match. Ça a été un peu dur, le résultat était frustrant car si on ne regarde pas le score, au vu du match, on ne mérite pas de perdre avec autant de points. On passe beaucoup de temps dans leur camp mais on n’est pas assez pragmatique dans la zone de marque et on ne ramène pas de point. Le pire est qu’on ne prend même pas le bonus défensif et du coup, c’est frustrant et assez amer car on ne lâche rien, on met de l’engagement sur le terrain et de l’envie mais on n’a pas su concrétiser nos temps forts. Dax, au contraire, a fait le dos rond sur leurs temps faibles et, par conséquent, ils ont marqué au bon moment.

Selon toi, quelle est la plus belle équipe que vous avez rencontré depuis ces 6 premiers matchs ? Dax, Bourgoin, Nice ?
On avait joué Dax en amical et ils ont une très belle ligne de 3/4 donc je pense que ce sont eux la plus belle équipe, en termes de jeu mais surtout de volume de jeu.

On va maintenant parler du match face à Albi, 3e réception à Jean Moulin en face du Mont Valérien avec un objectif et un impératif : gagner à tout prix pour ne pas laisser échapper des points à la piaule ?
Avant de gagner, c’est vraiment mettre notre jeu en place et surtout toujours prendre du plaisir sur le terrain. Comme tu l’as dit, il faut absolument ramener des points et concrétiser nos temps forts. On est à 3 points de la 5e place, il faut vraiment que l’on concrétise ce week-end et qu’on puisse ramener 4 points.

Qu’est-ce que vous redoutez de cette équipe d’Albi qui, on peut le dire, est en dynamique ?
C’est une équipe quand même assez dense devant, une conquête très propre touches / mêlées. Il y a aussi des joueurs derrière capables de trouver des espaces donc ça va être un match intéressant à jouer, en plus sur un terrain synthétique où ça joue toujours plus vite que sur un terrain en herbe. Il y aura peut-être peu de fautes de main et beaucoup de temps de jeu donc ça va être un match intéressant à jouer.

Est-ce qu’on peut dire que ce match est un premier tournant de votre saison ?
Un premier tournant, je ne pense pas. C’est un match important, comme tous les autres, mais qu’il faut absolument gagner déjà pour retrouver la confiance et surtout pour commencer à mettre une dynamique de groupe principalement à la maison pour commencer à être invaincu à domicile.

Et pour garder en tête cet objectif que vous ont fixé les présidents et le staff à savoir les 6 premières places ?
Absolument, surtout les 6 premières places, c’est le plus important. Je pense que tous les joueurs l’ont en tête et on a un groupe de qualité pour le faire et pour y prétendre.

Quel sera le mot d’ordre pour ce match ?
Ça va être beaucoup d’engagement et de combat et surtout prendre beaucoup de plaisir. En prenant du plaisir, le résultat viendra tout seul après.

Merci et on te souhaite un bon match face au Sporting Club Albigeois
Merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié

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