#Rugby – Nationale / Anthony Fuertes (Tarbes) : «Un projet qui colle bien à ma personnalité et à mes objectifs!»

Audois pur sucre, Anthony Fuertes va rencontrer ce samedi dans l’antre Tarbaise de Trelut, un club qui résonne dans son esprit : Le RC Narbonne. Lors de cette 6eme journée de Nationale, le néo ouvreur du Stado TPR va tenter de surfer sur sa dynamique personnelle qui le voit retrouver un second souffle aux pieds des Pyrénées. Après 3 ans en Bourgogne sous les couleurs du Stade Dijonnais, le natif de Vinassan a vécu un épilogue compliqué en Côte d’Or, avec une saison en 1/2 teinte et la relégation du club de la capitale des Ducs. C’est tout naturellement que cet été, Anthony Fuertes a décidé de relever le challenge proposé par son ex coéquipiers Fabien Fortassin. Très bien intégré chez les ours Tarbais, l’ex joueur de La Rochelle et Oyonnax souhaite participer à une aventure humaine et collective du côté des Hautes-Pyrénées, tout en donnant un joli rebond à sa carrière.

 

Crédit photo TPR Officiel

 

Après trois années à Dijon, voilà que tu as donné un nouveau tournant à ta carrière en choisissant de partir dans le Sud-Ouest, à Tarbes. Qu’est-ce qui t’a amené à prendre cette décision ? 

 

Comme tu le dis, c’est un tournant pour ma carrière mais un tournant qui, au départ, n’était pas prévu puisque j’avais re-signé pour deux saisons à Dijon et puis, il y a eu cette descente malheureuse qu’on a subi la saison dernière. Du coup, pour rester dans la continuité de ce que je faisais en Nationale, car j’avais vraiment envie de rester dans cette division, j’ai pris le chemin de Tarbes avec un projet qui collait bien à ma personnalité et à mes objectifs personnels et collectifs.

Il y a aussi la personnalité de Fabien Fortassin, que tu as connu à La Rochelle, qui a peut-être joué dans ton choix ? 

 

Ça a bien sûr joué puisqu’il a pris contact assez rapidement. C’est vrai qu’on a ouvertement parlé des objectifs que souhaitaient se fixer Fabien et le TPR. C’est de suite ce qui m’a plus et ça s’est fait assez aisément qui plus est avec Fabien que, comme tu l’as dit, je connaissais assez bien d’avant à La Rochelle. 

Partir de Dijon sur une descente, par  » la petite porte  » comme on peut dire, doit également être un crève-cœur pour toi. Est-ce que tu prends une petite part de responsabilité dans cette descente ? 

 

C’est vrai que c’est difficile. On a passé une saison compliquée, à titre personnel, j’ai eu des blessures après avoir été suspendu en début de saison. Je ne me suis non plus jamais remis dans le rythme qui était le mien il y a deux ans donc, évidemment que je me suis remis en question et que, si j’avais été en forme, peut-être qu’il aurait pu se passer autre chose. Maintenant, il faut avancer, j’apprends aussi de mes erreurs donc ça ne peut que me faire grandir. 

Malgré l’épilogue qui est malheureux, cette période de trois ans restera quand même une belle aventure pour toi ? 

 

Bien sûr, une belle aventure où j’ai rencontré beaucoup de monde dont des mecs qui sont maintenant des amis. J’ai aussi découvert la région de la Bourgogne que je ne connaissais pas du tout. Dans le parcours rugbystique, il y a plus eu de hauts que de bas même si finir comme ça est très triste et je ne souhaite à personne de partir sur une descente comme ça, ça fait un peu  » lâche « . Je garde quand même le positif de ces trois ans au Stade Dijonnais. 

On va maintenant parler de ton début de saison à Tarbes où on t’a vu transfigurer. On te sent en pleine confiance ? 

 

Je connaissais Fabien mais aussi quelques joueurs du groupe donc j’ai été de suite très vite intégré et de belle manière. Comme je te l’ai dit, je me suis remis en question par rapport à l’année dernière, je suis arrivé avec de grosses intentions et là, je suis plutôt en confiance et en réussite donc pourvu que ça dure. 

Parle nous un peu de ce club de Tarbes. Comment est-ce que tu l’as découvert quand tu es arrivé ? 

 

Je connaissais Enzo Mondon, qui était capitaine l’année dernière. Il m’a de suite fait découvrir le club, un club hyper familial avec de très bonnes infrastructures pour bosser. On a aussi de grosses ambitions sur le championnat donc, pour le moment, c’est un club qui colle parfaitement à mes objectifs personnels mais aussi à mes objectifs d’homme. 

On peut dire que ce premier bloc du TPR a quand même été plutôt réussi ? 

 

On a voulu se tester de suite mais, de toute façon, on était obligé de rentrer immédiatement dans le bain avec le déplacement à Chambéry qui avait fait une très grosse saison. Ça a été un peu le déclic puisqu’on a vu ce qu’on était capable de faire là-bas et qu’on était capable d’embêter de grosses équipes. On démarre ce nouveau bloc avec un point de bonus défensif, on a déjà pris des points de bonus défensifs partout et, pour le moment, on a réussi à assurer à domicile avec notamment un bonus offensif aussi. Donc, pour le moment, c’est un très bon début de championnat mais tu sais que le championnat est très, très long et on va continuer de bien bosser à l’entraînement pour aligner de très bonnes performances. 

Un match qui doit vous laisser quelques regrets, c’est celui à Blagnac ? 

 

Sur ce match, on a tout de suite été réduit à 14, au bout de 6 minutes mais on a vu la force de caractère de l’équipe. On passe peut-être à 30 secondes de la victoire à cause de quelques imprécisions mais c’est aussi dans les petites scories qu’on apprend. A nous maintenant de ne pas reproduire ça au cours de la saison car là, c’est trois points de perdus en début de championnat même si, quand on regarde la physionomie du match, on était à 14 mais peut-être que ces points compteront à la fin. On va donc essayer d’apprendre de nos erreurs. 

Vous avez perdu le match contre Hyères-Carqueiranne mais vous êtes allés arracher le bonus défensif. Qu’as-tu à dire sur ce match ? 

 

Je n’y étais pas car touché aux ischios mais l’équipe a fait un gros combat. On a rapidement mené 10-0 mais on est un peu tombé dans un faux rythme, on a peut-être marqué trop vite ce qui a fait qu’on a laissé Hyères-Carqueiranne revenir, ils ont un gros pack devant et ils ont réussi à scorer. Ce sont aussi des points qu’on aurait pu prendre et qu’on n’a pas pris mais un point à l’extérieur est toujours un bon point de pris. 

Arrive maintenant un match qui a quand même un goût particulier pour toi, la réception de Narbonne. On sait que tu es originaire de Vinassan dans l’Aude et que Narbonne est le club qui t’a fait rêver tout jeune. J’imagine que tu as coché ce match ? 

 

Évidemment, peut-être que si je devais en choisir un à jouer, c’était celui-là dans ce bloc. Ça m’a plutôt réussi les années précédentes mais maintenant, ça reste un match de rugby, il n’y aura pas de sentiment ou autre, même s’il est certain qu’il y aura de la famille dans les tribunes. C’est vrai que c’est un match qui me tient à cœur mais ce sont aussi 80 minutes de rugby et des minutes de rugby, j’en ai déjà fait pas mal donc je sais ce que c’est. On va essayer de faire du mieux possible avec, évidemment, un petit goût particulier à la fin si on gagne. 

En plus, c’est un peu un premier tournant pour les deux équipes ? 

 

C’est un premier tournant car la saison est longue. Narbonne vient de perdre chez eux face à Valence-Romans donc il est sûr qu’ils vont venir ici pour performer et essayer de chercher la victoire. Nous, on a aussi très besoin de cette victoire pour, comme je te le disais, continuer sur notre lancée à savoir déjà essayer de rester invaincu à domicile à Trélut et, dans le contenu, continuer à progresser de week-end en week-end pour atteindre nos objectifs en points mais surtout nos objectifs de contenu. 

Si on a de bons échos, il paraît que tu as un nouveau surnom à Tarbes, Diego. A quoi est-ce dû ? A tes mèches blondes qui ressemblent à celles de Diego Maradona en fin de carrière ou à ton jeu au pied digne du meneur argentin ? 

 

A Dijon, le speaker avait aussi tendance à parfois s’emballer et me comparait souvent à Diego sur les pénalités. En venant à Dijon avec Tarbes, Mathieu Delmas, le kiné du club se l’était gardé et quand il a vu que j’avais signé au TPR, il n’a pas hésité à me le ressortir. Ça a aussi permis une bonne intégration dans ce club bien famille et c’est vrai que c’est assez sympa mais il ne va pas m’appeler comme ça toute l’année. 

Et ces mèches blondes, dignes d’une coupe vintage, ça nous vient d’où ? D’un pari perdu ? 

 

J’ai fait un petit challenge de drop avec mon demi de mêlée, Thomas Millet. Lui, de base, ne tape pas beaucoup de drops donc je me suis dit que j’allais gagner aisément et au final, comme on dit, je me suis fait  » coiffer sur le piquet  » et je me retrouve avec de magnifiques mèches blondes qui m’ont coûté 75€ et trois heures assis chez le coiffeur, tout ce que je déteste (rires). 

On voit que tu es bien intégré à Tarbes et on te souhaite une très belle saison

 

Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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