#Rugby – Nationale 2 / Léo Durand (Graulhet) : «La victoire est impérative!»

En amont du second match à Pélissou, dans l’antre des Mégissiers Graulhetois face à Mâcon pour cette J3 de Nationale 2, nous sommes allés à la rencontre de l’un des cadres du vestiaire du Sporting Club Graulhetois, Léo Durand.

Graulhet va Macon une rencontre à suivre des 14h50 sur Le #MagSport en direct radio

 

Crédit photo Maeva Franco

 

Avec ton club de cœur, le club de ta ville, vous êtes en train de vivre une aventure certes redoutable mais belle, cette aventure en Nationale 2 ? 

 

Oui, c’est une belle aventure, on a réussi l’an dernier à obtenir cette montée qu’il ne fallait pas refuser. Le club a tout fait pour qu’on y soit, maintenant, on y est et à nous de répondre présents. On part sur deux défaites contre La Seyne à la maison et à Dijon à l’extérieur, une belle équipe qui descendait de Nationale 1 et maintenant, à nous de nous rattraper ce week-end face à Mâcon. 

Avant de parler de cette saison, on va jeter un œil dans le rétro et parler des saisons passées, surtout de celle de l’an dernier qui a été une saison structurante pour le club, qui en a ravivé la flamme et lancé une dynamique ? 

 

Comme dans toutes les villes, quand ça gagne, tout le monde suit. Mais à Graulhet, même quand ça perdait les saisons précédentes, ça suivait quand même et l’an dernier, après le décès de notre Guy Laporte, tout le monde s’est mobilisé pour faire ce qu’il en est maintenant de ce club et c’est bien. C’est beau à voir quand toute la ville s’implique pour le rugby graulhetois. 

On a senti cette dynamique lors du premier match face à La Seyne. Malgré la défaite et malgré l’adversité, le public était présent, était bouillant et vous a soutenu tout au long des 80 minutes ? 

 

Exactement, on voyait dans les tribunes un public 100% graulhetois et personne de La Seyne. Quand on voit la tribune pleine, le pesage au bord de la buvette plein, la petite tribune avec son monde habituel, c’est beau à voir. 

Ce match contre La Seyne est quand même celui où il y a le plus de regrets car il y avait la place de faire autre chose ? 

 

Ah oui, il y a énormément de regrets surtout quand on revoit les images. On se le perd par nous-mêmes, on n’a pas eu la conquête et, quand on n’a pas la conquête au rugby, c’est dur ensuite de pouvoir parier sur une victoire. 

A Dijon, vous étiez dans les bons clous dans les 20 premières minutes mais ensuite, le côté  » chirurgical  » des pros de Dijon a fait la différence. Dès qu’il y a eu un trou d’air, ils ont su appuyer là où ça fait mal ? 

 

Ils ont été bons sur nos ballons tombés. On fait quelques fautes, quelques plaquages manqués, quelques ballons tombés et ils ont directement répondu présents avec des mecs qui arrivaient de partout parce qu’on était vraiment en place. On s’est rattrapé devant et ça a fait le job derrière mais ça a raté un plaquage, ça a tombé un ballon, c’est le rugby, c’est normal et eux ont de suite marqué sur nos erreurs. 

Inconsciemment, est-ce qu’il n’y avait pas peut-être un petit complexe d’infériorité entre le plus petit budget de Nationale 2, Graulhet avec 500 000€, et les anciens pensionnaires de Nationale 1, 2M2 et 35 pros ? 

 

Ça ne s’est pas vu sur le terrain mais on verra dans 6 mois où ça en est et là, on pourra en discuter. Mais, pour le moment, on ne le ressent pas. 

L’équipe de Mâcon n’évoluait pas en Nationale mais elle est aussi bien outillée que cette équipe de Dijon. C’est l’un des gros calibres de votre poule ? 

 

Ça fait quasiment 8 ans que Mâcon est à ce niveau et 8 ans qu’ils se qualifient. Ils sont tout le temps demi-finalistes, jouent tout le temps le haut du tableau, ils sont en place. C’est une très belle équipe de ce niveau. 

On ne va pas se mentir, ce week-end, pour la 3e journée, c’est opération commando à Pélissou. Il faut absolument enclencher la machine à gagner ? 

 

Exactement, déjà de gagner et nous, les joueurs, de se faire plaisir. On est obligé maintenant, il faut qu’on se fasse plaisir et la victoire est impérative, même un 3-0 nous suffit.

On sait aussi que, l’année dernière, vos succès se sont construits sur une défense de fer. Il va également falloir renouer avec ça ? 

 

Notre défense, c’est ce qui nous a aidés l’an dernier. On était infranchissable, enfin, je m’entends, et cette année, il va falloir qu’on redouble d’efforts sur notre défense. On prend 4 essais à Dijon et 2 contre La Seyne ce qui fait déjà 6 en deux matchs, il va falloir que ça s’arrête. 

Ce dimanche, normalement, tu devrais avoir de nouvelles prérogatives dans le groupe puisqu’Olivier Régnier s’est gravement blessé. Est-ce que tu peux déjà nous parler du vide que va laisser Olivier dans le vestiaire ainsi que de tes nouvelles fonctions puisque tu vas maintenant être l’un des capitaines de ce groupe ? 

 

Olive laisse un très grand vide car c’est plus de 200 matchs dans ce club, il a sa place dans le vestiaire et personne n’ose y mettre sa paire de tongs. Olive est quelqu’un de très grand dans le club entier, pas que dans le vestiaire donc oui, il laisse un vide énorme. Tout le monde l’écoute tout le temps donc ça risque de nous faire mal mais il va falloir réussir à pallier son absence. 

Et toi, s’il te faut reprendre le flambeau du capitanat, ça va quand même être un poids sur tes épaules ? 

 

C’est un poids mais j’aime être dans les leaders depuis toujours et on va voir comment je vais réussir à pallier après Olive (rires). 

Tu as fait une infidélité à Graulhet, tu es parti pendant deux saisons à Lavaur. J’imagine que tu gardes toujours un petit œil sur tes anciens coéquipiers vauréens ? 

 

Je suis parti 3 saisons à Lavaur donc je regarde attentivement car il y a encore quelques mecs, même s’il y en a peu, avec qui j’ai joué et avec qui on a été champions de France. Je regarde leurs résultats, leurs recrutements et puis, c’est toujours un plaisir de les croiser et de voir les dirigeants toujours présents. On aurait aimé qu’ils soient avec nous dans cette Nationale 2 pour avoir au moins un derby, c’est dommage qu’ils ne puissent pas monter. 

Ce titre de champion de France avec Lavaur en 2018 est quand même le Graal de ta carrière pour l’instant ? 

 

C’est un Graal même si j’ai fait les 3/4 de la saison pété après ma rupture des ligaments croisés mais c’est quelque chose de grand et de super à vivre, même en tant que blessé. J’aimerais le revivre cette année, avec le club de Graulhet maintenant. 

En tant que Graulhetois, est-ce que la montée en Nationale 2 a été aussi forte que le titre de champion de France ? 

 

Oui, ça a été très émouvant, fort à vivre et magnifique. 

On te remercie et on te souhaite un bon match avec, comme on dit au foot, le brassard de capitaine pour ce Graulhet / Mâcon

 

Merci beaucoup, c’est très gentil.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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