En amont du derby occitan entre Albi et Narbonne, nous sommes allés à la rencontre d’une des nouvelles recrues narbonnaises qui est arrivée à l’intersaison. A tout juste 21 ans, Paul Auradou, fils de l’illustre David Auradou (qui coache Suresnes) est arrivé dans l’Aude en provenance de Pau pour découvrir la Nationale. L’arrière du RCN nous a donc accordé un entretien pour nous parler de son premier derby occitan face aux albigeois.
Tu es arrivé cet été à Narbonne, dans un club qui venait de descendre de Pro D2. Quelles sont tes premières impressions sur la découverte de la Nationale au bout de 3 matchs ?
Elles sont totalement bonnes. Le championnat de Nationale est un joli championnat auquel on s’adapte vite et, pour le moment, c’est plutôt sympa.
Cet été, le président de Tarbes nous disait qu’il était intéressant pour des jeunes de Top 14 ou de Pro D2 d’aller en Nationale car c’était peut-être un peu plus formateur que de rester en espoir. Est-ce que tu es d’accord avec ce point de vue ?
Oui, je valide complètement. Je trouve plus valorisant de jouer en Nationale le week-end que de jouer les championnats espoirs, tout à fait.
On va parler de ton arrivée à Narbonne, dans un club qui était en reconstruction après la descente de Pro D2. Comment est-ce que tu t’es intégré et comment as-tu vécu ce moment » passerelle » entre la descente de Pro D2 et se régénérer pour prendre la Nationale de plein fer ?
Quand j’ai commencé à discuter avec Narbonne, je savais que ce serait en Nationale donc, sur ce point-là, je n’ai pas été surpris. L’intégration s’est plutôt bien passée car le groupe est jeune et il y a vraiment de bons mecs au sein du groupe.
On va aussi évoquer ta jeunesse, ta jeunesse montoise où ton père exerçait, avant que tu ne partes à Pau. Qu’est-ce que tu retiendras de ces deux passages ?
C’est à Mont-de-Marsan que j’ai commencé le rugby donc ce sont des souvenirs avec les copains, ne pas se poser de question, prendre du plaisir ballon en main et prendre du plaisir tous les week-ends avec les copains. Quant à la Section Paloise, ce sont mes débuts en professionnel, là où j’ai un peu pris de la maturité et où j’ai pu grandir. Voilà ce que je garde de ces deux clubs.
Il y a aussi cette aventure au Seven ?
Bien sûr, il y a les tournois de Seven que j’ai pu faire depuis maintenant deux ans et donc je ne garde que de bons souvenirs.
Ton nom et patronyme, Auradou, est un nom qui parle dans le rugby. Quand tu étais au Stade Montois, tu étais le fils de l’entraîneur et là, ironie du sort, 3e match en Nationale avec Narbonne et tu rencontres Suresnes entraîné par ton père. Ça doit quand même être un moment assez particulier ?
Il est certain que c’était une rencontre un peu particulière mais on n’en a pas trop parlé avant le match. On est plutôt resté tous les deux concentrés de notre côté à appréhender le match comme un autre et, à la fin, c’était sympa de pouvoir en discuter et se chambrer un petit peu.
Ton père te connaît par cœur ainsi que toutes les clés de ton jeu. Du coup, tu as peut-être changé un peu ton jeu pour ce match ?
C’est évidemment la personne qui me connaît le mieux puisqu’il m’a vu grandir depuis que je suis tout petit mais j’ai voulu jouer mon rugby à moi et ne surtout pas sortir de ce cadre-là.
On va faire un petit bilan de ce début de saison narbonnais qui est quand même très satisfaisant. Deux victoires, une défaite à Bourgoin où vous n’êtes pas loin d’aller chercher le bonus défensif, on peut donc dire que toutes les cases sont cochées ?
Pour le moment, le bloc est plutôt satisfaisant et il sera très bon si on arrive à ramener des points d’Albi ce week-end. Si on y arrive, ça validera ce bon début de championnat.
Est-ce que pour vous, c’est le bon moment de prendre Albi vu qu’ils sont un peu dans le dur ou bien est-ce une bête blessée encore plus dangereuse ?
Je pense qu’Albi est une grosse écurie, il n’y a pas de bon moment pour les prendre. Ils vont être revanchards et avoir l’envie de bien faire donc, à mon avis, ça va être un gros match.
Comment est-ce que tu analyses cette équipe d’Albi avec ses points forts et ses points faibles ?
Je pense que c’est une équipe très dangereuse ballon en main avec de gros porteurs de ballons, notamment le 5, les centres et les ailiers qui sont de gros joueurs de duels. Il faudra se mettre en face si on veut gagner ce match.
Il y a un joueur d’Albi que tu as dû croiser ou au Stade Montois ou à Pau qui est Baptiste Couchinave ?
Oui, j’ai croisé Couchi à la Section.
C’est un joueur qui, comme toi, a voulu relever le défi de la Nationale pour prendre du temps de jeu et grandir ?
Il est parti à Albi directement après Pau et il a du temps de jeu tous les week-ends donc, à mon avis, il se régale là-bas.
Quel est pour toi le mot d’ordre de ce derby occitan à Albi ?
Je pense que ça va être la discipline et l’occupation.
En quelques mots, comment est-ce que tu définirais ce nouveau club de Narbonne ?
Je dirai que c’est un club qui a du caractère et qui travaille dur pour redorer le blason.
Le poids de l’histoire n’est pas lourd à porter quand on arrive à Narbonne ?
Non, je ne pense pas car beaucoup de clubs ont une histoire et ce n’est pas pour autant que ça doit être un fardeau le week-end. Au contraire, il faut s’en servir pour pouvoir avoir plus d’envie et redorer le blason.
On peut dire que ce club de Narbonne version 2022 / 2023 allie expérience et fougue de la jeunesse ?
C’est ça, c’est un mélange qui a été fait par les entraîneurs. Il faudra qu’il prenne, qu’il se serve de l’expérience des cadres et s’appuyer sur la fougue de la jeunesse.
On te souhaite un beau derby occitan entre Albi et Narbonne, ce samedi à 18h, au Stadium Municipal
C’est gentil, merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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