Nous sommes allés à la rencontre du côté des Charentes, à l’Union Cognac-Saint Jean d’Angély, de Mathis Garnier, l’une des nouvelles recrues du club coalisé pour de saison 2022-2023. Pour l’ouvreur de l’UCS c’est un comeback dans sa région natale qui s’opère, après avoir découvert la division Nationale du côté de la Bourgogne à Dijon. Alors que les charentais ont subit deux défaites de rangs face à VRDR et Tarbes, les hommes de Fabrice Landreau voient débarquer au parc des sports de Cognac, un redoutable adversaire en la personne des ex pensionnaires de Pro D2 : Bourg en Bresse. Mathis Garnier revient avec nous sur ce début de saison, sur ses souvenirs bourguignons et sur sa volonté de progresser dans ce championnat antichambre de la Pro D2.

L’année dernière, Dijon a lutté avec Cognac et Aubenas pour le maintien et, ironie du sort, tu quittes Dijon pour venir à Cognac. On peut dire que c’est un petit clin d’œil du destin ?
Un petit clin d’œil du destin, je ne sais pas mais il est sûr que de partir de Dijon qui était descendu et pouvoir rester au sein du championnat qu’est la Nationale 1 maintenant avec Cognac, c’est toujours bien. C’est toujours une bonne chose de pouvoir évoluer dans ce championnat qui est très, très bien même si c’est vrai qu’on peut penser que partir dans un club qui luttait pour le maintien, c’est un peu lâcher le navire mais non, ça me fait toujours plaisir de revenir en Charente.

Qu’est-ce que tu retiendras de cette saison au Stade Dijonnais ?
Je pense que ce qui s’est passé l’année dernière n’était clairement pas ce dont le groupe était capable car quand on voir l’équipe sur le papier, elle pouvait vraiment viser le milieu de tableau voire limite le Top 6. On avait un très bon groupe, de très bonnes individualités mais la mayonnaise n’a pas pris comme elle aurait dû prendre et, au final, il y a eu de petites scories sur des matchs qui ont fait qu’on a perdu d’un ou deux points sur les 10 / 15 dernières minutes et qui font qu’on se retrouve à la place où on est à la fin de la saison.

Toi, personnellement, comment est-ce que tu analyses cette saison ? C’est un bilan mitigé ?
Mitigé oui mais j’ai quand même fait pas mal de matchs et c’était ma première saison à un échelon professionnel. C’est un niveau auquel je n’étais pas habitué de jouer donc c’est toujours plaisant d’autant jouer mais ça reste mitigé parce qu’il y a eu des matchs où je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Il y en a eu d’autres où j’ai beaucoup joué mais où ça a été compliqué comme à Massy où on prend 60 points donc mitigé dans le sens où j’aurais aimé faire beaucoup plus mais très content d’avoir pu découvrir ce championnat et d’avoir fait mes premiers pas chez des professionnels.

Quels sont les éléments qui t’ont convaincu de signer à Cognac ? Le côté un peu géographique puisqu’on sait que tu as été formé à La Rochelle ?
Exactement. Je connaissais aussi déjà Fabrice Landreau que j’avais croisé quand on avait joué à Cognac ainsi que d’autres joueurs que je connaissais également et puis, c’est vrai que la proximité avec La Rochelle est aussi arrangeante. Je connaissais déjà le club de Cognac de par le côté familial et ce sont des éléments qui m’ont convaincu pour venir jouer ici. J’avais à cœur de rester au sein du championnat Nationale et tous ces éléments ont fait que j’ai porté mon choix vers Cognac.

Quels ont été tes premiers sentiments en arrivant à l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély ?
Que c’est un club hyper accueillant et hyper familial. C’est vrai que, quand on est nouveau, c’est toujours compliqué de se faire une place, surtout à mon poste mais tous les joueurs ont fait en sorte que les nouveaux se sentent bien. C’est un groupe qui a eu un énorme turn-over par rapport à la saison dernière et toute la mayonnaise a bien pris depuis le début. Je pense que c’est un club qui a envie de grandir, qui se donne les moyens de grandir et qui peut faire une bonne saison si la mayonnaise prend vraiment et qu’on se tient à nos ambitions et à nos qualités de jeu. Je pense que ça peut faire une très, très bonne saison.

Parle nous un peu de la présaison et des matchs amicaux ?
La présaison s’est très bien passée, on a repris début Juillet. On avait encore des joueurs qui manquaient car à l’étranger ou des licences bloquées, des arrivées en cours de présaison car le recrutement n’était pas terminé mais là ça va, on est complet. Concernant les matchs amicaux, on a joué contre Suresnes mais on a eu de petits soucis d’effectif avec quelques blessures qui ont fait que, surtout les 3/4, on a dû jouer avec un seul joueur par poste sans trop de rotations. Quand tu joues contre 45 joueurs en face, ça pique et on a aussi pris conscience qu’il fallait se mettre au niveau du championnat de Nationale qui, je pense, a encore grandi cette année. Contre Limoges, on a vu que, quand on mettait en place notre jeu, on pouvait faire de très, très bonnes choses mais qu’il ne fallait pas se relâcher car on menait 27-7 à la mi-temps et qu’au bout de 10 minutes en seconde période, on a pris 3 essais coup sur coup et ils sont repassés devant. Il y a donc de très bons enseignements à tirer de ces matchs amicaux mais il ne faut pas non plus relâcher les efforts et continuer à travailler très fort pour le début du championnat.

On va un peu jouer au jeu des comparaisons. Quelle est la différence entre Benjamin Noirot qui était ton coach à Dijon et Fabrice Landreau qui est ton coach à Cognac-Saint Jean d’Angély ?
On va dire que les différences sont sur le parcours. Fabrice a connu Toulon et Grenoble, des équipes mais surtout des joueurs, on sait qu’il était à Toulon à l’époque des grandes, grandes équipes avec Fekitoa et Wilkinson. Tu ne peux qu’apprendre à ses côtés parce qu’il a eu un vécu et son expérience fait que tu ne peux qu’écouter quand il parle. Il est à l’écoute, il discute beaucoup avec les joueurs, il prend conscience de la vie des joueurs et il est très, très proche d’eux. C’est l’une des différences et j’espère que ça se passera bien cette année avec Fabrice.

Le championnat a repris il y a maintenant deux semaines et on sait que le premier bloc est primordial pour se lancer dans cette Nationale qui est très homogène. Quel est le plan de bataille pour l’UCS ?
On voulait performer dès le 4 Septembre à la maison contre un prétendant à la Pro D2 puisqu’on recevait Valence-Romans qui a fait une très bonne saison l’année dernière. Pour bien lancer notre saison, on aurait aimé battre VRDR à la maison et ensuite, essayer de grappiller le plus de points possibles sur ce gros bloc parce qu’on a Tarbes, Bourg-en-Bresse et Narbonne qui sont 4 très bonnes équipes. On va donc essayer de grappiller le plus de points possibles et surtout de ne pas perdre à la maison car, pour lancer une saison, ne pas perdre à la maison fait très plaisir. Pour comparer, on avait perdu le premier match à domicile l’année dernière avec Dijon et là, ce serait bien qu’on gagne tout à la maison et qu’on essaye de prendre un ou deux points à l’extérieur pour essayer de lancer la saison et ne pas être dans les choux dès le début.

Est-ce que vous vous êtes fixé un objectif collectif dans le vestiaire ?
On ne s’est pas forcément fixé d’objectif collectif précis à savoir Top 6, demi-finale, maintien, ou autres pour le moment, on attendait le premier match et la réception de Valence-Romans. Mais, clairement, le premier objectif du club est le maintien dans la Nationale 1 car cette année, on a conscience qu’on a un groupe qui pourrait vraiment nous permettre de se maintenir et de viser le milieu de tableau. On prendra match par match et on avisera au fur et à mesure de l’année, ça ne sert à rien de dire » nous, on veut être là « , on va se donner les moyens de tout gagner et on fera les comptes à la fin.

On va dire que l’année dernière était un peu pour toi un tour de chauffe et de rodage dans le monde professionnel en senior et maintenant, cette année, il faut lâcher les chevaux ?
Exactement. Je suis arrivé dans un groupe où j’étais le plus jeune ce qui est souvent compliqué surtout aux postes de 10 et de 9. C’est vrai que l’année dernière, j’ai pris conscience qu’il fallait avoir plus conscience en soi, s’affirmer beaucoup plus et être beaucoup plus leader au sein de l’équipe. Depuis que je suis à Cognac, il y a eu un gros changement dans ma façon d’être et de ma personnalité au sein de l’équipe donc cette année, je compte bien lâcher les chevaux et tout donner tout au long de la saison, jouer le plus possible avec l’UCS.

La question bonus et décalée : vous avez fait un petit chassé-croisé avec Quentin Lalarme avec toi de Dijon à Cognac et lui de Cognac à Dijon ?
C’est tout à fait ça et d’ailleurs, ça m’a valu pas mal de moqueries depuis le début de la saison où j’ai eu droit au surnom de Lalarme comme je venais de Dijon et que je joue au même poste. Du coup, on m’a donné le surnom de Lalarme sur le terrain et c’est en train de rester.

On te souhaite une bonne saison avec l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély
Merci beaucoup
Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec :









