Séquence émotion dimanche dernier au Stadium d’Albi pour Mathieu André, qui avec son compère Bastien Dedieu ont clôturé plus d’une décennie à fouler la pelouse de la préfecture du Tarn. Pour celui qui est arrivé dans la cité épiscopale en provenance de Dax, il y a de cela 11 saisons, cette demi finale aller face à Massy et tout comme le résultat (Victoire 21-9) fut un véritable happy end. Mais le capitaine albigeois, une fois l’émotion passée et quelques minutes après un bel hommage organisé par le club, n’en oubliait pas de se projeter sur l’ultime défi qui l’attend ce dimanche à Ladoumegue. Car les albigeois sont conscients de l’humilité nécessaire pour appréhender cette demi finale retour d’access match Pro D2, face à une équipe massicoise qui voudra montrer un tout autre visage. C’est pour cela qu’en bon taulier du vestiaire, l’homme aux 300 matchs en professionnel a tenu à prévenir de toute enflammade et garder ses coéquipiers Focus sur l’épreuve qui les attend, dimanche à 19h.

Vous vous êtes mis dans de bonne condition pour cette 1/2 finale retour face à Massy?
C’est l’équipe qui a le record de victoires en Nationale mais tant mieux, il vaut mieux aller là-bas dans ces conditions qu’avec d’autres. Ça va être compliqué, je pense qu’il ne faut pas s’enflammer et rester sur ce qu’on a fait.
Est-ce qu’il y a eu le facteur chaleur ?
Non, je ne crois pas, il a fait plus chaud cette semaine et je pense qu’il a fait plus chaud ici contre Chambéry. Ce n’était pas une chaleur effroyable.

Il y a eu deux matchs dans le match avec une première mi-temps où Massy maîtrise mais, en seconde période, vous avez su les faire complètement déjouer ?
Je ne sais pas si Massy maîtrise sur la première mi-temps mais je sais qu’on leur rend beaucoup de ballons. En fin de période, par exemple, on a touche pour nous, on prend le ballon, ballon porté, faute de notre ligne parce qu’on est hors-jeu, derrière, il y a mêlée, pénalité sur la mêlée et ils marquent trois points sur deux ballons qui sont à nous. Ça, c’est dommage et c’est une équipe à qui il ne faut rien donner, ils sont déjà assez forts comme ça et en première mi-temps, c’est ce qu’on a fait. On leur a donné trop de ballons pour nous punir et c’est ce qu’ils ont fait.

Quel a été le discours de Mathieu Bonello à la mi-temps pour faire en sorte que la seconde se passe mieux ?
C’était qu’il fallait arrêter de leur donner des choses. En première mi-temps, on faisait un match contre nous-mêmes, on a donné le bâton pour se faire battre, c’était uniquement ça. Il fallait leur donner moins de choses, accélérer et surtout jouer comme on sait le faire, jouer notre rugby et c’est comme ça qu’on a pu les mettre à mal.

Vous avez reussi à les faire déjouer avec quasiment deux cartons jaunes coup sur coup, deux premières lignes en plus. J’imagine que ça a été bénéfique pour en profiter et prendre des points à ce moment-là ?
C’est sûr qu’il est plus facile de les jouer à 13 que quand ils sont à 15 (rires).
C’est surtout que vous les avez fait déjouer et provoquer ces cartons ?
Grâce aux fautes qu’ils ont produites, on a pu les jouer en supériorité numérique et c’est plus facile. C’est une équipe qui se déplace beaucoup et quand ils sont un ou deux de moins sur la pelouse, on a pu trouver plus d’intervalles, ou en tous cas plus d’avancée, dans notre jeu à nous.

Concrètement, ça veut dire qu’il y a des points faibles dans cette équipe de Massy et qu’il faudra peut-être essayer de les trouver encore une fois lors de la demi-finale retour ?
Le point faible de ce match ne sera pas celui du match d’après car c’est une grande équipe. Ils vont bien travailler, ils vont gommer ça et je suis persuadé que chez eux, ce sera un tout autre match.
Mathieu Bonello a entraîné Massy la saison dernière, est-ce que ça peut être un plus ? Il savait un peu ce qui allait se passer sur le terrain vu qu’il connaît les joueurs et les coaches
Je ne sais pas si ça peut être un plus ou un moins mais en tous cas, je pense qu’on est une équipe qui ne regarde pas trop l’adversaire et qu’il faut juste se concentrer sur nous. Notre pire adversaire, c’est nous-mêmes donc il faut que l’on fasse bien les choses, que l’on soit discipliné et plutôt se concentrer sur notre jeu que sur l’adversaire.

Il y a plein d’émotions dans ce match qui, pour toi, était quand même très symbolique ?
Oui, ça a été le cas. Je n’y ai pas trop pensé pendant le match mais après, ça fait plaisir de revoir tous les mecs et tous les anciens avec qui on a joué. C’est une autre vie qui m’attend, je suis aussi très content d’arrêter à la fin de la saison donc nouvelle vie et nouveaux projets.
Tu as pris une petite touffe d’herbe du Stadium pour la garder en souvenir ?
Non (rires).
Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec :










« Notre pire adversaire, c’est nous-mêmes donc il faut que l’on fasse bien les choses, que l’on soit discipliné et plutôt se concentrer sur notre jeu que sur l’adversaire. » MA.
Mathieu a comme toujours bien analysé le match, et c’est vrai que l’indiscipline à ce niveau là de la compétition fait mal car on se pénalise bêtement et avec un bon buteur adverse cela alourdit le score en notre défaveur…
attention à ces petites fautes de précipitation ou d’inattention, pendant 80 minutes soyons vigilants , vaillants et combatifs, et pas de fautes dans nos 50 , et nous espérons crier notre joie ( enfermée en nous depuis 5 ans), que même nos amis (ies) restés (ées) à Albi entendront ces cris …de joie
Allez le SCA, allez nos jaunes et noirs, « ensemble, on ne risque rien », clin d’oeil à qui vous savez
J’aimeJ’aime