Arrivé sur la pointe des pieds il y a deux ans de cela du centre de formation d’Agen, Titouan Pouzoulic a emmagasiné de l’expérience au gré des deux saisons en Nationale qu’il vient de vivre avec les jaunes et noirs. Le demi de mêlée du SC Albi, qui sera du voyage à Soyaux Angoulême, ce vendredi soir pour un des chocs de cette 24eme journée, était impatient d’affronter une équipe aussi complète et calibrée Pro D2 que le SAXV Charente. Une occasion pour les Albigeois de se jauger face à une équipe qui les avait largement dominés (30-10) au mois de novembre dernier dans un Stadium Municipal éberlué. Albi et Titouan Pouzoulic qui sont a la lutte pour la qualification directe en demi finale d’accession devront sortir un grand matches à Chanzy si ils ne veulent pas être contraints à passer par les barrages.
Ce genre de match sont de ceux qui doivent te mettre un peu d’adrénaline ?
Oui mais comme le disent les coachs, ça reste un match dans notre construction. Le SA XV est une équipe câblée pour la Pro D2 et qui a des gros joueurs mais on ne pense pas aux play-offs ni au match d’avant ni au match d’après, on se concentre sur ce match-là. C’est vrai qu’il y aura en effet un peu d’adrénaline liée au fait que ce soient les beaux matchs, les beaux jours mais, quand on aime faire ça, tous les matchs de rugby mettent l’adrénaline.
Vous gardez peut-être quand même une saveur amère par rapport au match aller ?
On n’a vraiment pas construit notre match par rapport à ça. On y va pour essayer de faire le meilleur match possible et on ne s’est pas monté le bourrichon par rapport à la défaite qu’on a vécu à domicile. Oui, il y a eu des défaites dans notre saison mais aussi des victoires et on essaye de passer à autre chose et vraiment de se construire match après match.
Pour toi, il y a une grosse concurrence au poste de demi de mêlée. C’est aussi le moment de te montrer et de montrer que tu veux le maillot ?
C’est certain. Quand on a le maillot, on essaye de donner le meilleur sur le terrain, de revenir doucement des blessures ou des hors-groupes à l’entraînement et ensuite, c’est la performance qui fait qu’on jouera ou pas les matchs d’après.
Tu es arrivé tout frais et tout jeune du centre de formation d’Agen, quasiment sans expérience. Cela fait maintenant presque deux saisons que tu es en Nationale, est-ce qu’on peut juger que le Titouan Pouzoulic de 2022 n’est plus celui de 2020 ?
C’est sûr que ce n’est pas le même que 2020. C’est aussi pour ça que je suis venu, pour me confronter » aux grands » le plus possible et je pense que c’est vraiment comme ça qu’on apprend, qu’on prend de l’expérience au contact de mecs qui font ce métier parfois depuis 10 ans ou peut-être 15 pour Mathieu André (rires). C’est là qu’il faut vraiment » boire » toute la connaissance qu’il y a à notre portée pour progresser, progresser un maximum en prenant l’expérience des autres. Par rapport à ce que tu disais concernant les demis de mêlée, on s’entend très bien entre nous et il y a des mecs avec qui je joue qui ont joué en Pro D2, en Top 14 et ça permet de prendre beaucoup d’expérience.
Est-ce que pour Titouan Pouzoulic, l’avenir s’écrit en jaune et noir ou pas obligatoirement ?
Je ne sais pas, pour l’instant, je me concentre. L’avenir s’inscrit en jaune et noir jusqu’à la fin de saison, pour le moment, l’objectif, c’est ce week-end et pour le reste, on verra plus tard.
Qu’est-ce que vous redoutez le plus de cette équipe de Soyaux-Angoulême ?
Ce sont leurs grandes qualités d’attaque, surtout derrière. Ils ont de très gros joueurs qui, je pense, sont faits pour jouer en Pro D2 du 9 au 15 et même les remplaçants donc oui, c’est ça que l’on redoute le plus.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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